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Regard critique · Justice sociale
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Les états généraux de la culture dans les starting-blocks

La ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse, Fadila Laanan (PS)1, a présenté calendrier et méthodologie pour les étatsgénéraux de la culture annoncés en début de législature. Pour juin 2005 avec un débat au Parlement de la Communauté française, et donc au pasde course, la ministre invite à « penser une refondation de l’intervention publique dans le secteur culturel ». Elle en appelle à « ouvrir un débat,largement intersectoriel, décloisonné et transversal ». C’est la culture au sens large qu’il s’agit d’explorer, de questionner, de mettre en perspectives.Ainsi, parmi les vingt-quatre thématiques proposées, retrouve-t-on la jeunesse, l’éducation permanente, les pratiques artistiques en amateur aux côtés de ladanse, des musiques émergentes ou de la formation aux métiers de la culture. Le message à passer, dit-elle : que tous sont les bienvenus pour alimenter le débat.

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L’alternance : une redéfinition complète du paysage en Communauté Wallonie – Bruxelles

Une table-ronde sur  » les enjeux de l’alternance en Région wallonne, en Communauté française et en Europe  » était organisée le vendredi 19 novembre dans lecadre du séminaire de clôture du projet Equal  » Observatoire de l’alternance « . La matinée avait permis de présenter les différents outils issus de deux ans detravail de groupes financés par le programme européen Equal (voir encadré). La table-ronde s’est en réalité centrée sur deux enjeux : le statut dujeune apprenant et les modes de collaboration entre les dispositifs d’alternance (essentiellement celui des CEFA et celui de l’IFAPME), laissant explicitement de côté desquestions comme celles du nombre de places en entreprises, de la motivation du jeune apprenant, etc.

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Vers une reconnaissance des métiers de médiateur

Le terme de « médiation » est devenu très courant, en Belgique comme ailleurs. Signe des temps, de plus en plus d’institutions et pouvoirs publics ontcréé des postes de médiateur – scolaires, de dette, familiaux, judiciaires, hospitaliers, sociaux, interculturels – dans le but d’assouplir leur relationà l’usager, et dans le même temps mieux mettre en œuvre des politiques dans des domaines « sensibles ». Dans d’autres cas, la médiation constitue unmode alternatif de règlement des conflits afin d’éviter les enlisements. À la montée en puissance de ces métiers de la médiation correspondrabientôt un corollaire, celui de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une association professionnelle : l’Union belge des médiateurs professionnels1 (UBMP). Dans lafoulée, une loi, actuellement en discussion au Sénat, est sur le point de définir un canevas commun à l’ensemble des médiateurs.

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La société de quartier carolo aura bientôt une petite soeur à Seneffe

La mutualisation des petits boulots fait son chemin. Après Défi +, dans le Hainaut occidental1, l’Union des classes moyennes2 envisage la création à Seneffed’une société de quartier, sur le modèle déjà mis en œuvre à Charleroi. Son lancement est prévu pour la fin du 1er trimestre 2005.Christophe Wambersie, secrétaire général de l’UCM, précise la démarche envisagée : « Nous en sommes toujours à la rencontre despartenaires, actuellement, mais notre volonté est de voir comment, dans le cadre de son activité économique, l’UCM peut apporter sa quote-part d’entreprise citoyennepar la mise en place d’une société coopérative à finalité sociale d’insertion, sur un site géographique à définir aux alentours deSeneffe. Sur base d’une étude de marché, l’UCM tenterait ainsi de mettre en présence différents types d’employeurs, publics, parapublics, issus dulogement, du social, de la construction, des commerces, des classes moyennes. Et de nouer un partenariat autour de petits boulots, qui pourraient être mutualisés en vue de mettre despersonnes à l’emploi dans le cadre de la société de quartier. »

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Flandre : le VDAB choisit la facilité

Le VDAB1, équivalent flamand du Forem et de l’Orbem, s’occupe en priorité de ceux qui ont le plus de chances de pouvoir rapidement retrouver un emploi. C’est ce quiressort d’une étude du Hoger Instituut voor Arbeid (Hiva)2, réalisée en 2003 dans six bureaux locaux de l’organisme flamand. Quatre cents consultants du VDAB ontété interrogés par écrit tandis que des centaines de demandeurs d’emploi l’étaient par téléphone. Pour évoquer le sortréservé à ceux parmi les chômeurs qui constituent des cas difficiles, l’enquête de l’Hiva n’hésite pas à parler de « parcage deschômeurs ».

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ILDE et EI en Région bruxelloise : les arrêtés sont revenus du Conseil d'État

Répondant à une question de la députée bruxelloise Oliva P’Tito (PS) le 10 novembre en Commission des Affaires économiques, sur l’exécution del’ordonnance relative à l’agrément et au financement des initiatives locales de développement de l’emploi (ILDE) et des entreprises d’insertion (EI),Benoît Cerexhe, ministre bruxellois de l’Emploi1, a apporté quelques précisions. Pour rappel, l’ordonnance relative à l’agrément et au financementdes ILDE et des EI est entrée en vigueur le 30 mars 2004. Le gouvernement précédent avait approuvé le 15 avril 2004 en deuxième lecture trois projetsd’arrêté et d’exécution et a transmis ces projets pour avis au Conseil d’État.

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Plan d'activation du chômage : enlisement du domaine de la lutte à Bruxelles

Hasard des calendriers, au lendemain de la manifestation bruxelloise de la plate-forme réclamant l’arrêt de la chasse aux chômeurs (cf. télex), uneconférence-débat sur le « plan d’activation du chômage » (PAC) clôturait la semaine de l’emploi et de la formation organisée par la maison del’emploi d’Ixelles1. Autre lieu, autre mot d’ordre, dont l’échevin de l’Emploi ixellois Pierre Lardot se porta garant tout au long de la matinée : «Il ne s’agit pas de remettre en cause la mesure mais de chercher à mieux la connaître, à en être mieux informé. »

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"Maribel social" : des fins de mois difficiles en perspective pour le non marchand

Le 19 novembre, les ministres fédéraux ont adopté un projet d’arrêté royal et le 16 novembre un projet de loi-programme portant diverses mesures concernantle Maribel social dans le non-marchand. Le projet d’arrêté royal a pour but de concrétiser l’accord qui avait été conclu lors de la conférencenationale sur l’emploi en 2003, entre le gouvernement et les partenaires sociaux. L’accord prévoyait qu’une enveloppe supplémentaire de 40 millions d’eurosserait mise à disposition en 2005, de la mesure Maribel social, un dispositif qui a permis de créer 17.000 emplois en redistribuant les réductions de cotisation socialeproméritées par les employeurs du non-marchand. En tout plus d’une centaine d’associations fonctionnent en partie grâce aux personnes occupées dans ce cadre :dans le secteur des soins de santé, de l’aide à domicile, de l’aide aux personnes handicapées, aux jeunes et aux adultes en difficulté, ou encore dusocio-culturel, des entreprises de travail adapté et ateliers sociaux. Mais si l’enveloppe supplémentaire est évidemment la bienvenue, il est des dispositions del’arrêté royal qui réjouissent nettement moins le secteur non marchand. Parmi celles-ci les modifications à l’arrêté royal du 18 juillet 2002(portant des mesures visant à promouvoir l’emploi dans le secteur non marchand) prévoient que les dotations ne seront plus versées semestriellement mais mensuellement, età concurrence de 90 %, en reportant le versement des soldes à l’année suivante. D’autre part, les réserves dont peuvent disposer les fonds vont êtreplafonnées.

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La Maison liégeoise demande à la Région wallonne d'effacer son ardoise

À Sainte-Walburge : plafonnage écroulé, tuyaux pourris et enfants malades. Les locataires sociaux du n°14 du bd des Hauteurs se révoltent. La sociétéde logement de service public La Maison liégeoise1 affiche un déficit de 25 millions d’euros. Le ministre du Logement André Antoine enverra un nouveau commissairespécial. Mais le directeur de la Maison liégeoise, Paul Peters, demande à la Région wallonne « d’effacer l’ardoise ».

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Les violences contre les femmes dans la sphère familiale : un film et un débat au Forum à Namur

« Trois femmes sur cinq sont victimes de violences à un moment de leur vie. Battues, violées, séquestrées, humiliées, mutilées, harcelées,vendues, elles subissent des violations de leurs droits fondamentaux… ». Et une femme sur cinq est victime de violences dans le couple. Thème d’une campagne d’AmnestyInternational1, la violence contre les femmes dans la sphère familiale a été portée en débat ce 25 novembre au cinéma Forum2 à Namur, après laprojection du superbe film espagnol Te doy mis ojos3 (Je te donne mes yeux).

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Régularisation : l'action "file d'attente" du Forum Asile et Migrations

En août 2003, le ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael (VLD), en parlant des réfugiés afghans, avait promis ceci : « La régularisation seraaccordée à l’avenir à toute personne qui a demandé un statut de réfugié et qui n’a pas reçu de décision exécutoire dans undélai de trois ans pour les familles ou de quatre ans pour les autres ». Il précisait alors : « La régularisation sera accordée à l’avenirà toute personne qui entre dans les conditions prévues par ce principe ». Patrick Dewael en avait même fait un communiqué de presse (cf. Alter Échosn°148). Mais, seize mois plus tard, aucune suite n’a encore été donnée à cette promesse. En revanche, le mois dernier, le même ministre a affirméson intention d’augmenter la capacité des centres fermés pour les illégaux et d’augmenter la cadence des renvois forcés.

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Vivre ensemble appelle à "bouleverser les exclusions"

« Noël n’est pas joyeux pour tout le monde ». À l’appel d’Action Vivre Ensemble1, association de lutte contre l’exclusion sociale qui soutient plusde 80 initiatives de lutte contre l’exclusion en Wallonie et à Bruxelles, quelques dizaines d’associations ont garni symboliquement un sapin de Noël ce 23 novembre sur laplace St Aubain à Namur. Associations, responsables politiques et toute personne quelle qu’elle soit ont été invités à « boule »verser lesexclusions « sans perdre la boule » en « ouvrant les chemins de la participation, droit essentiel permettant de garantir tous les autres droits de l’Homme, y compris lesdroits économiques et sociaux » (PNUD, rapport 2000). Au pied du sapin, l’expo « Ego-Egaux »2 imageait l’exclusion en témoignages et en photos.