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Regard critique · Justice sociale

Migrations

(c) Sylvie Véronique

Migrations: l’usure par ricochet des citoyens solidaires

Face aux violences migratoires, à la détresse sociale et psychologique des personnes exilées, mais aussi au manque de réponse politique à la «crise de l’accueil», les personnes qui s’engagent bénévolement auprès des migrants peuvent se décourager, jusqu’à s’épuiser. Une souffrance à la fois psychique et politique. Des initiatives encore timides voient le jour pour tenter de prévenir ces effondrements militants.

Primo-arrivants: vers des parcours d’accueil et d’intégration toujours plus exigeants ?

En Flandre, le parcours d’intégration des primo-arrivants est de plus en plus difficile. À Bruxelles comme en Wallonie, les gouvernements n’entendent pas suivre cette voie du durcissement de l’accueil des étrangers. Historiquement, les francophones ont pourtant fini par s’inspirer des politiques flamandes d’intégration.

«Bébés-papiers» et mariages blancs : la galère des couples mixtes

Pour les couples binationaux, se marier, faire reconnaître une cohabitation légale ou une filiation, c’est souvent la croix et la bannière. La Belgique s’est dotée d’un arsenal juridique de plus en plus dur pour encadrer ce qui ouvre le droit au regroupement familial et donc à un titre de séjour. Pourtant, ces lois privent parfois les familles du respect de leurs droits fondamentaux.

Hébergeuse et réfugiées, une solidarité entre femmes

Pour accueillir les milliers d’Ukrainiens qui ont fui leur pays en guerre, des citoyens se mobilisent. Ou plutôt des citoyennes. Car ce sont bien souvent des femmes qui hébergent les réfugiés. Reportage chez une de ces citoyennes en périphérie bruxelloise.

Mena : la course contre le temps

Dès leur arrivée sur le territoire, les mineurs étrangers non accompagnés ont droit à un accueil et un accompagnement adaptés à leur jeune âge. Une fois la majorité atteinte, cette protection de l’enfance s’interrompt. Une rupture abrupte qui influe sur tous les domaines de la vie de ces jeunes particulièrement vulnérables.

Équivalences de diplômes, parcours d’obstacles

Des milliers d’étrangers présents en Belgique ont obtenu un diplôme à l’étranger. Le faire reconnaître comme «équivalent» est une véritable épreuve pour bien des étrangers. Cette reconnaissance est pourtant l’une des clefs de leur intégration. Coût, lourdeur de la procédure, règles archaïques. Les critiques s’accumulent à l’encontre du système francophone.

Extension des visas étudiants : une loi en rodage

Depuis août 2021, une nouvelle loi permet aux étudiants hors Union européenne diplômés d’études supérieures en Belgique d’introduire une demande d’extension de visa. Alors que ses voisins européens ont implémenté cette directive européenne datant de 2016 depuis quelque temps déjà, la Belgique a longtemps joué la mauvaise élève. Autour de cette loi récente, de nombreuses incertitudes persistent, tant pour les personnes pouvant en bénéficier que pour les professionnels travaillant sur les questions migratoires.

Un accueil hostile pour les étudiants étrangers

Les étudiants étrangers font l’objet de contrôles à la frontière afin de vérifier si les études qu’ils viennent poursuivre dans notre pays ne sont pas un prétexte pour masquer un regroupement familial. Ces contrôles se révèlent parfois abusifs, pouvant mener jusqu’à la détention en centre fermé. Témoignage et explications.

21-12-2021

Étrangers hors UE : étudier à quel prix ?

Il y a plusieurs semaines, Junior Masudi Wasso, un étudiant congolais arrivé sur le sol belge avec un visa étudiant en règle, était placé en centre fermé durant une quinzaine de jours. Cette affaire, très médiatisée, a interpellé l’opinion publique, tant sur les procédures d’inscription que sur les contrôles effectués dans le cadre de la migration académique. Étudier en Belgique quand on est né en dehors de l’Union européenne relève du parcours du combattant. Pour y parvenir, il faut s’armer de patience et bénéficier d’une situation économique privilégiée.

Le «permis unique», un (très) faible espoir pour les sans-papiers

Les Régions peuvent délivrer un permis de travail aux ressortissants étrangers. Mais la compétence est partagée avec l’Office des étrangers, qui reste aux commandes pour le volet «séjour». Ces «permis uniques» sont systématiquement refusés aux sans-papiers, même pour des métiers en pénurie. Syndicats et associations aimeraient que les Régions durcissent le rapport de force avec le fédéral.

Tuteurs de Mena, des professionnels non reconnus

Pour les tuteurs de mineurs étrangers non accompagnés, la coupe est pleine. Trop faible rémunération, lourdeur des tâches administratives, non-reconnaissance professionnelle du métier… Les doléances sont connues depuis des années, mais les autorités compétentes maintiennent le statu quo. Si les tuteurs se plaignent de leur situation, c’est aussi et surtout parce que ce sont leurs pupilles qui, en bout de chaîne, en paient le prix fort.

Sans-papiers: la grève de la faim comme horizon?

En juillet, après deux mois de grève de la faim, les sans-papiers de l’église du Béguinage, de l’ULB et de la VUB ont suspendu leur action. Depuis une vingtaine d’années, des sans-papiers utilisent cette arme du désespoir, souvent décriée, comme un agrégateur de solidarités. Ils obtiennent des résultats contrastés.