Archives : 2005
Diminution drastique pour l’aide wallonne aux immigrés
Séisme dans le monde des associations de terrain travaillant à une meilleure intégration des étrangers en Wallonie. Sur 147 associations, seules 82 associationsdevraient encore être subsidiées. Poussée dans le dos par un budget réduit, la ministre wallonne de l’Action sociale, Christiane Vienne (PS)1, aeffectué quelques coupes sombres dans le secteur. Explications.
Les sans-papiers de l’église Saint-Boniface avancent leurs revendications
Depuis le 19 octobre dernier, quelque quatre-vingts sans-papiers, originaires de plusieurs continents, se sont rassemblés pour occuper une aile de l’église Saint-Boniface,située au cœur de Matonge, à Ixelles. Dans un quartier où la solidarité prime, ces adultes et ces familles font entendre leur voix à travers un mouvement quise veut fédérateur : l’Udep, l’Union pour la défense des sans-papiers1. Il s’agit, fait peu courant, d’un collectif mis en place par et pourles personnes réfugiées.
Le quartier des Balances à Salzinnes : rendre au quartier une identité positive
Le quartier de logements sociaux des Balances à Salzinnes a été pendant trois ans le terrain d’une recherche action menée en partenariat par l’Espacecommunautaire – MJC1 du quartier et le Forem Conseil avec le soutien du Service des Affaires sociales de la Ville de Namur et du Service Culture de la Communautéfrançaise. Une publication vient de sortir : « Formation Recherche Action » par Thierry Tournoy et Olivier Bouche2.
Un million et demi de pauvres
L’Université d’Anvers (UA) vient de sortir son » Livre annuel sur la pauvreté et l’exclusion sociale » et, comme chaque année, celui-ci fait apparaîtreau grand jour quelques inquiétantes évolutions sociales. Ainsi, 4 à 6 % des Belges qui ont un emploi se retrouvent malgré tout sous le seuil de pauvreté,fixé à 772 euros par mois pour un isolé. Le nombre croissant de chômeurs de longue durée est lui aussi une préoccupation : quatre demandeurs d’emploiflamands sur dix chôment depuis plus d’un an, dont la moitié depuis plus de deux ans. Enfin, le coût croissant de l’énergie a également desrépercussions sociales.
Logement social en Flandre : néerlandais à tous les étages ?
C’était dans l’air depuis un an. Les candidats à un logement social en Flandre allaient devoir maîtriser le néerlandais. Aujourd’hui, un projet de décret vaclairement dans ce sens. Le 2 décembre, le gouvernement flamand a adopté diverses modifications au Code flamand du logement (Wooncode), sur proposition du ministre compétent,Marino Keulen (VLD)1. Désormais, les candidats locataires à un logement social en Flandre devront connaître ou apprendre le néerlandais. Ils devront êtreen possession d’un diplôme de l’enseignement flamand ou subir un test. En cas d’échec, ils devront suivre un cours de néerlandais. En cas de non-respect de ces conditions, leslocataires risquent une rupture de bail.
Nouveau départ pour le logement social wallon
Le 1er décembre, le Parlement wallon a voté une proposition de résolution sur les défis à relever par le secteur du logement public en Wallonie. Ellefait suite aux nombreux débats qui se sont déroulés tout au long de l’automne au sein de la Commission parlementaire du Logement. Par ailleurs, le ministre AndréAntoine1, en charge de cette matière, a pris une série de dispositions.
La procédure d’asile bientôt réformée
La réforme de la procédure d’asile, attendue depuis de nombreuses années, est aujourd’hui en voie de finalisation. Un comité ministériel restreint (« kern ») s’estpenché le 6 décembre 2005 sur les textes rédigés par le ministre de l’Intérieur Patrick Dewael1. Le PS laissait récemment entendre qu’il n’avaitpas tous ses apaisements face aux intentions du ministre VLD, réclamant même par voie de communiqué une procédure « plus efficace et plus humaine ». Le texte aété largement retravaillé depuis, au cours de réunions intercabinets, et ses aspects « imbuvables » en ont été gommés. L’accord entre superministressemble donc à portée de main et le Conseil des ministres du 23 décembre devrait entériner la réforme.
Emplois flamands et chômeurs bruxellois : accord de coopération entre Orbem et VDAB
Actualité décidément chargée pour l’Orbem. Alors que son premier contrat de gestion est en cours de négociation et qu’il est sous le feu de la critique dudéputé Didier Gosuin (FDF), qui lui reproche une moindre efficacité que ses équivalents wallon et flamand, l’Office régional bruxellois vient de signer un accord decoopération avec le VDAB – faisant ainsi suite à l’accord de principe annoncé voici deux ans par les ministres régionaux de l’époque (le PS Eric Tomas et le SP.ARenaat Landuyt).
Colloque pour favoriser un développement plus solidaire de Bruxelles
Au travers d’un colloque, la FGTB Bruxelles1 a ouvert un espace de discussion avec les acteurs associatifs du développement urbain, en vue de rendre Bruxelles plussolidaire. Pour y parvenir, il semble indispensable de disposer d’équipements collectifs de qualité.
Le CPAS de Charleroi table sur la Qualité
Le 18 novembre, le CPAS de Charleroi1 présentait à son personnel sa « démarche qualité ». L’objectif était de montrer lesdifférentes réalisations visant à l’amélioration des services.
Chômeur se sachant chassé (sans sa carte de pointage)
C’est, près de quinze mois après l’entrée en vigueur du Plan d’activation des chômeurs, un moment symbolique qu’a choisi la CSCbruxelloise1 pour présenter les conclusions qu’elle tire de ce dispositif phare de l’État social actif à la belge. Sa conférence de presse coïncidaiten effet presque jour pour jour avec celle de la suppression définitive du pointage. De là à dire qu’un mode de régulation et de contrôle remplacel’autre, et que la figure de l’engagement moral supplante celle de la disponibilité physique, il n’y a qu’un pas… que franchissent des sociologues comme Zygmunt Bauman ou Ulrich Beck -ajoutant qu’une des caractéristiques spécifiques de la nouvelle modernité qui est la nôtre est de faire reposer sur les individus, le poids de problèmes enréalité collectifs. Quelle meilleure illustration que ce Plan d’activation dont une évaluation approfondie – notamment qualitative – se fait attendre ?
Le règlement collectif de dettes enfin réformé
Le 24 novembre dernier, la Chambre votait le projet de loi déposé en juillet 2004 par le gouvernement, évoqué par le Sénat et visant à introduire unesérie de réformes de la procédure en matière de règlement de collectif de dettes1. Pour rappel, cette procédure permet, depuis 1999, aux personnessurendettées de faire appel au juge des saisies afin qu’un aménagement soit trouvé avec leurs créanciers afin de leur permettre de vivre dans la dignitéhumaine, tout en remboursant leurs dettes dans la mesure du possible. Coïncidence ou prescience, c’est précisément cette même date du 24 novembre quel’Observatoire du crédit et de l’endettement2 avait choisie pour organiser son colloque annuel sur le thème de la médiation et du règlementcollectif de dettes dans la pratique. Autant dire que cette procédure judiciaire a été au centre de toutes les attentions.