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Regard critique · Justice sociale

Citoyenneté

Le tirage au sort: une solution face à la crise de nos démocraties représentatives?

Euh… pardon?! Vous me proposez «une démocratie gouvernée par des citoyens tirés au sort»? Si l’idée peut sembler aberrante, elle parcourt pourtant le monde depuis une quinzaine d’années. On la teste, on la cherche. Le parlement de la Communauté germanophone a même voté à l’unanimité l’institutionnalisation d’un modèle de ce type. Pourquoi? Comment? Retour sur la naissance et l’évolution d’un concept de plus en plus populaire en Belgique.

Les partis et le pari de la diversité

Depuis la moitié des années 90, la plupart des formations politiques démocratiques se sont ouvertes aux candidats issus des minorités ethniques. Si certains élus se taillent une belle place dans le paysage politique belge, d’autres sont moins gagnants au pari du vote communautaire.

Quels remèdes pour fortifier notre Constitution ?

C’est une tradition:  à chaque fin de législature, le Parlement et le gouvernement s’affairent autour d’une révision de la Constitution. Avec une mise en scène immuable. Des partis flamands qui veulent un grand nettoyage et des francophones qui freinent des quatre fers. Cette fois pourtant, ce sont d’autres questions qui se posent. Elles visent moins la tuyauterie institutionnelle que celle du fonctionnement de la démocratie.

Manifs, grèves: c’est plus comme avant?

Déçus par les grèves et manifestations, certains militants sont-ils tentés de trouver d’autres moyens d’action moins «consensuels»?

Community organizing: les classes populaires prennent le pouvoir

Le community organizing, forme d’action collective venue des États-Unis, fait l’objet d’un intérêt croissant en France, timide encore en Belgique. On la définit comme un syndicalisme de terrain – et citoyen aussi – un «contre-pouvoir local» bien organisé qui mise avant tout sur la mobilisation. Éclairage avec Julien Talpin, politiste de l’Université de Lille, qui a réalisé une enquête ethnographique dans trois organisations communautaires de Los Angeles, et Adrien Deroux, fondateur de l’Alliance citoyenne de Grenoble.

Communes et jeux de pouvoirs

Nucléaire, visites domiciliaires, TTIP: on a vu ces derniers mois des communes s’exprimer sur des enjeux dépassant le niveau local. Des prises de position symboliques, mais qui peuvent être des signaux forts vers les autres niveaux de pouvoir (lire «Des communes en mode contestataire»). Pour faire remonter les desiderata des citoyens, les élus locaux usent aussi de leurs relations et leurs mandats. À Frasnes-lez-Anvaing, un projet d’éoliennes a donné lieu à une véritable petite saga mêlant pouvoirs locaux et régionaux (lire «Vents contraires»).

Les revendications sont parfois aussi mises sur la table par des habitants courroucés qui se décident à interpeller leur conseil communal. Le droit d’interpellation citoyenne n’est pourtant ni accessible à tous ni toujours très apprécié des élus (lire «Interpellations citoyennes: David contre Goliath?»). Les pouvoirs locaux sont en effet parfois bien frileux à embrayer sur les initiatives citoyennes. Exemple avec les monnaies locales, qui fleurissent en Belgique, montrent leur efficacité sur le terrain, mais ne suscitent que peu d’enthousiasme dans le chef des élus (lire «Monnaies locales: les élus frileux»).

23-12-2018

Interpellations citoyennes: David contre Goliath?

Interpeller ses élus sur un sujet qui concerne sa commune est un droit du citoyen depuis 2006. Mais la cohabitation entre un espace de démocratie directe et le système représentatif local ne coule pas forcément de source.

Une campagne enragée

Pendant six mois, l’opération de sensibilisation «Enragez-vous» a sillonné le Brabant wallon pour sonder ses habitants.

Journalisme et citoyens: entre défiance et participation

D’un côté, un journalisme qui serait déconnecté du terrain, à la merci du grand capital, et pratiqué par des hommes blancs aux niveaux socio-économiques élevés. De l’autre, la multiplication tous azimuts d’espaces d’expression en ligne, mais aussi de petits médias indépendants et non professionnels, qui se positionnent comme les alternatives à la presse mainstream. Journalismes professionnel et citoyen sont-ils en guerre ? Un conflit aux drôles de contours, car ses frontières sont poreuses et ses issues moins évidentes qu’il n’y paraît. Interview croisée avec André Linard et Philippe Merlant.

Bristol: incubateur de l’information locale «citoyenne»

Dans le sud de la Grande-Bretagne, le trimestriel d’information locale The Bristol Cable forme des journalistes «citoyens» pour les faire contribuer aux pages du journal. Ces pratiques journalistiques réclament du temps et de l’énergie à ceux qui les portent mais donnent un souffle nouveau à l’information locale.

L’Observatoire critique des médias, version belge d’Acrimed

Créé il y a six mois dans le cadre des groupes de travail de la plateforme «Tout Autre Chose», l’Observatoire critique des médias belge s’inspire du site français Acrimed[1]. Son travail se structure autour de trois axes, avec une position plus avancée sur le renouvellement du contrat de gestion de la RTBF.

L’interaction, un clic citoyen?

L’apparition des moyens numériques a renforcé des formules de participation citoyenne dans les médias. Les occasions sont nombreuses, mais souvent peu exploitées faute de temps et de moyens. Des initiatives diverses existent, notamment à L’Avenir, pour aller au-delà du simple dépôt de réactions ou commentaires immédiats.