#précarité
Distanciation physique, fracture sociale
Dans un article publié pour «E-legal», la revue de droit et de criminologie de l’ULB, Luce Molitor et Nelson Das Neves Ribeiro – assistants chargés de recherches au Centre de recherches pénalité, sécurité et déviances, ULB – explorent les effets de la distanciation sur les pratiques de professionnels comme les travailleurs sociaux, les gardiens de prison ou les policiers. Ils dressent aussi un constat: ce sont les plus précarisés qui, en pleine pandémie, souffrent le plus d’une «distanciation sociale» qui éloigne les citoyens les uns des autres.
«On choisit de prendre la personne dans sa globalité»
Sortir durablement du sans-abrisme ou de la grande précarité, tel est le défi de l’asbl Comme chez nous, créée à Charleroi en 1995. Dans «Construire avec les naufragés», l’association explore 25 années d’évolution de pratiques et de recherches en travail social d’accompagnement et d’accueil. Pour en parler, Alter Echos a rencontré Stéphanie Cassilde, chercheuse au sein de l’asbl carolo.
La Maison Source. Des gestes et des mots pour accompagner les parentalités fragilisées
Deux bassins de vie en province du Luxembourg. Deux lieux pour se ressourcer : une maison à Barvaux et un appartement à Bastogne. Entre les murs de La Maison Source, une équipe de professionnelles de la petite enfance accompagne des jeunes parents issus de milieux précarisés dans les activités du quotidien avec leurs enfants. Chaque année, une soixantaine de familles passent le pas de la porte. Elles atterrissent ici via des services sociaux et de la santé de la région : CPAS, ONE…
La Maison Source leur propose alors un accompagnement individuel ou collectif. La formule varie selon les besoins et les envies. Les séances collectives s’étalent sur la journée et réunissent 3 à 6 parents accompagnés de leur enfant. «En collectif, les mamans discutent, s’entraident, amènent des idées, deviennent amies, développent leur réseau…, explique Marie Spoden, initiatrice et coordinatrice de La Maison Source. Pour certaines familles, l’individuel convient mieux, c’est au cas par cas.» En cette période de Covid et de confinement, l’option «séance individuelle» est de rigueur et le temps passé sur place est, par conséquent, écourté. «On a dû s’organiser autrement, tout en veillant à ce que les mamans continuent à être régulières, poursuit la coordinatrice. C’est important, cette régularité. Six mois dans la vie d’un enfant, c’est beaucoup pour le bien grandir.»
Bébé Bus, une affaire qui roule
Concept unique en Belgique, le Bébé Bus est une halte-accueil itinérante. Sept Bébé Bus sillonnent la province de Namur. Cette halte-accueil est conçue principalement pour les publics plus fragiles qui n’ont que peu d’accès aux milieux de garde traditionnels.
Quand la culture crève la dalle
C’est grâce à l’initiative citoyenne de Pauline Duclaud-Lacoste que Feed the Culture, une épicerie solidaire destinée aux travailleurs de l’industrie culturelle et événementielle, a pu voir le jour le 6 juin 2020. Chargée de la politique culturelle à la Ville de Bruxelles, cette dynamique trentenaire, consacre tous ses samedis à distribuer des colis gratuits – dans un monde bousculé par le virus du Covid – pour nourrir celles et ceux du secteur qui galèrent. Après 26 distributions, Alter Échos s’est entretenu avec Pauline Duclaud-Lacoste pour comprendre comment on en est arrivé là.
Droits sans toit, pour une justice accessible aux plus démunis
Au cœur de la gare Centrale, la permanence d’aide juridique Droits sans toit accueille les personnes précarisées, parfois accompagnées de travailleurs de rue. L’équipe d’avocats propose gratuitement du premier conseil. Pour rendre visibles des droits souvent ignorés et retisser les liens rompus entre justice et grande pauvreté.