#Belgique
Le nouveau statut des volontaires
Si le volontariat a toujours existé, son statut juridique vient d’être réglé par une loi1 entrée en vigueur ce 1er février 2006. Maiscertains arrêtés royaux tardent à venir. Notamment ceux appelés à combler les vides laissés par des dispositions prêtant àinterprétation.
Mineurs enfermés : selon le ministre Dewael, un mal nécessaire…
La détention par la Belgique des enfants en centres fermés inquiète le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies. Il l’a fait savoir endécembre dernier. Le ministre Dewael juge quant à lui qu’il s’agit d’un mal nécessaire… PS, CDH, Écolo et associatif réagissent.
Bloquer les loyers : un projet réaliste ?
La sortie de la vice-Première Laurette Onkelinx (PS)1 sur le blocage des loyers lui a valu une salve d’applaudissements à gauche et… un feu nourri de critiques sur sonflanc droit. Cet ambitieux projet est en effet loin de faire l’unanimité au sein de la majorité gouvernementale.
La discrimination positive, au centre d’un nouveau plan emploi flamand
Moins d’un mois après avoir présenté son projet de troisième circuit d’aide (qui serait dédié aux chômeurs de longue durée, Alter Échos n° 200), FrankVandenbroucke, ministre flamand de l’Emploi (SP.A), revient à la charge avec un « Plan pour plus d’emplois » (« Meerbanenplan« ) qui vise cette fois les plus âgés, et seveut le complément flamand du Pacte entre les générations du gouvernement fédéral. Mais ce Meerbanenplan vise également deux autres catégories dedemandeurs d’emploi discriminés à l’embauche : les immigrés et les handicapés, et il implique le patronat flamand.
Quand la soupe populaire a un arrière-goût d’extrême droite
La soupe distribuée aux sans abris est-elle en train de devenir un outil de propagande ? L’idée est simple. Proposer une soupe qui contient du cochon afin d’en exclureles personnes musulmanes et juives. Des distributions de « soupe au cochon » ont été organisée par une association le 9 janvier à Bruxelles et le 13 àCharleroi. L’initiative est clairement… d’extrême droite avec l’introduction d’un nouveau concept de « soupe identitaire ». Analyses d’intervenantssociaux et d’un spécialiste de l’extrême-droite, Manu Abramowicz.
Cité d’artistes Mommen : spéculation K-O, concertation OK
Du nom d’un mécène bruxellois du XIXe siècle, le site des Ateliers Mommen1 est la dernière cité d’artisteshéritée de l’époque existant encore aujourd’hui dans la capitale. Situés rue de la Charité, à la frontière du Saint-Josse populaire et desinstitutions européennes, les Ateliers assurent un loyer bon marché à leur quarantaine d’habitants, tous créateurs artistiques. Menacés ces dernièresannées par la pression immobilière (la Commission européenne s’apprête à investir la tour Madou toute proche), les artistes mènent depuis deux ans uncombat pour sauver les Ateliers. Récit.
Associations de migrants en Flandre : conception et organisation
Coup de tonnerre dans le ciel associatif wallon : fin novembre 2005, la ministre de l’Action sociale, de la Santé et de l’Égalité des chances, Christiane Vienne(PS), supprimait les subsides à 82 des 147 associations œuvrant pour l’intégration des migrants. Mais que se passe-t-il de l’autre côté de lafrontière linguistique ?
Le réseau des Jardins et Fermes solidaires perd le soutien de la ministre de l’Action sociale
La ministre wallonne de l’Action sociale, Christiane Vienne (PS)1, a apparemment décidé de faire le grand ménage dans l’octroi des subsides ditsfacultatifs : après la coupe sombre dans les subsides des associations œuvrant à l’intégration des personnes étrangères et ceux des écoles dedevoirs, c’est à présent au tour du réseau des Jardins et Fermes solidaires de Wallonie2 de se voir retirer le soutien financier de la ministre. Le réseausoutenu par le ministre précédent, Thierry Detienne, et actif depuis mai 2004, regroupe quelque 17 jardins et fermes solidaires en Belgique. Il a pour finalité » de rassemblerles groupes et les organismes communautaires, issus du milieu privé ou public, qui utilisent le potentiel du jardinage comme outil de changement et de développement social, commestratégie aux efforts de sécurité alimentaire dans leur quartier et comme moyen pour impliquer les citoyens à améliorer leur qualité de vie « .
La procédure d’asile bientôt réformée
La réforme de la procédure d’asile, attendue depuis de nombreuses années, est aujourd’hui en voie de finalisation. Un comité ministériel restreint (« kern ») s’estpenché le 6 décembre 2005 sur les textes rédigés par le ministre de l’Intérieur Patrick Dewael1. Le PS laissait récemment entendre qu’il n’avaitpas tous ses apaisements face aux intentions du ministre VLD, réclamant même par voie de communiqué une procédure « plus efficace et plus humaine ». Le texte aété largement retravaillé depuis, au cours de réunions intercabinets, et ses aspects « imbuvables » en ont été gommés. L’accord entre superministressemble donc à portée de main et le Conseil des ministres du 23 décembre devrait entériner la réforme.
Les sans-papiers de l’église Saint-Boniface avancent leurs revendications
Depuis le 19 octobre dernier, quelque quatre-vingts sans-papiers, originaires de plusieurs continents, se sont rassemblés pour occuper une aile de l’église Saint-Boniface,située au cœur de Matonge, à Ixelles. Dans un quartier où la solidarité prime, ces adultes et ces familles font entendre leur voix à travers un mouvement quise veut fédérateur : l’Udep, l’Union pour la défense des sans-papiers1. Il s’agit, fait peu courant, d’un collectif mis en place par et pourles personnes réfugiées.
Plan national d’inclusion sociale : comment ça marche
Éradiquer la pauvreté et l’exclusion sociale d’ici à 2010, tel est le but que s’est fixé l’Union européenne lors du Conseilextraordinaire de Lisbonne en mars 2000. Tous les pays membres se sont ainsi engagés à mettre en œuvre une politique active de lutte contre la pauvreté. Pour organiser aumieux cette politique et coordonner l’action des différents niveaux de pouvoir concernés, chaque pays membre s’est doté d’un plan d’action national pourl’inclusion sociale (appelé en français PAN Inclusion), lui-même basé sur des objectifs communs qui ont été adoptés au Conseil de Nice en 2000 et misà jour en 2002. Présentation du Plan belge et de la « tuyauterie » institutionnelle qui le sous-tend.
L’interview : Anne Van Lancker – « On est en train de réduire la stratégie de Lisbonne à la seule compétitivité. Et pourtant c’est la seulepossibilité pour l’Europe d’avoir sa place dans le monde »
Anne Van Lancker, députée européenne (PSE)1, a rédigé un rapport d’avis sur la directive services, dite « directive Bolkestein »,adopté mi-juillet par une forte majorité de la commission Emploi et Affaires sociales du Parlement européen. Comme Evelyne Gebhardt (PSE), rapporteur de la commissionMarché intérieur, la députée belge rejette le principe du pays d’origine et l’inclusion du droit du travail dans la proposition législative de laCommission européenne. Elle détaille pour Alter les dernières avancées de ce débat, un débat européen mais qui se pose aussi au niveau national.