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Regard critique · Justice sociale
Catherine Daloze

Catherine Daloze

Attribution des bénéfices de la Loterie nationale : Ecolo propose un décret pour plus de transparence

Ce début juillet, trois députés Ecolo, Bernadette Wynants, Jean-Michel Javaux et Dany Josse, déposaient une proposition de décret relative à l’utilisationde la part de bénéfices de la Loterie nationale attribuée à la Communauté française. Cette démarche prend place sur fond d’interpellations del’opposition. En effet, des interventions notamment de Anne-Marie Corbisier et de André Namotte, députés CDH ont successivement critiqué le mode de répartitionactuel. Le second déclarait en séance parlementaire que « des règles d’attribution de ces subsides devraient être fixées. Des critères de choix et descritères relatifs aux montants attribués seraient essentiels pour garantir l’objectivité de la répartition de ces subsides ».

La famille change. Des états généraux sont mis en œuvre pour adapter les politiques

Conformément à l’un des volets de la déclaration gouvernementale violette, les politiques menées vis-à-vis des familles seront soumises àréflexion dans les mois à venir. Comme prévu, en effet, l’instauration des états généraux de la famille a été annoncée par lasecrétaire d’État en charge de la thématique, Isabelle Simonis (PS)1. L’accord gouvernemental était assez précis sur ce point : les étatsgénéraux de la famille « définiront en concertation avec les acteurs de terrain, les objectifs prioritaires à rencontrer dans le cadre de ses compétences pourmieux soutenir les familles, notamment à travers de nouvelles interventions sociales et incitants fiscaux. » Une concertation maximale était à cet effet envisagée.La proposition de la secrétaire d’État présentée ci-dessous devait être approuvée au gouvernement mais ce dernier a reporté la discussion pouradapter la note en fonction des thématiques que ses membres lui soumettront. Il s’agit donc d’une présentation provisoire.

Une évaluation des politiques publiques au niveau de la Communauté française

La cellule de suivi et d’analyse diagnostique et prospective1 entame petit à petit son travail au cœur du tout récent Service d’appui aux cabinetsministériels de la Communauté française. Alors qu’on avait envisagé la cellule comme rassembleuse d’indicateurs et productrice de tableaux de bord desavancées du Plan d’action de la Charte d’avenir (PACA), elle semble s’orienter vers un autre type de suivi. Distinguant monitoring et évaluation, en effet,François Bauwens, cheville ouvrière de cette cellule, insiste sur l’importance de participer à plus qu’une collecte de données. Il reconnaît que,généralement, le terme d’évaluation est employé « à toutes les sauces » ; et précise que pour la cellule, la lecture des résultatsdevrait dépasser et nuancer le jugement « réussi/raté ». Elle ne fournira pas une succession de graphiques mais entrera dans l’analyse des liens de causeà effet, s’orientera vers la définition des cahiers des charges en recentrant les approches en termes d’objectifs réels plutôt qu’en termes destratégies. Il ne s’agit pas non plus de travailler sur les contenus des politiques qui restent de la responsabilité des ministres.

Rudy Demotte sur l’éducation permanente : « éviter le repas cannibal »

L’avant-projet de décret Éducation permanente est passé au gouvernement du 13 février. Les discussions autour de ce dernier ont suscité pas mal de remous dans lesecteur et aux alentours. Les points problématiques seront traités dans le cadre des arrêtés d’application. Rudy Demotte (PS) est l’auteur de cet avant-projet.1Il répond aux questions d’Alter Échos.

Pascale Jamoulle : une ethnographe au service de l’aide sociale

Pascale Jamoulle1 pratique l’ethnographie. Elle collecte des morceaux de récits, accompagne la mise en mots de réalités de vie. Son dernier ouvrage : Ladébrouille des familles. Récits de vies traversées par les drogues et les conduites à risques2, est le résultat d’un travail d’immersiondans deux quartiers populaires périurbains du Hainaut. Il s’est construit autour d’observations, d’entretiens, de récits biographiques… « Tranches de vie,anecdotes, graffitis et tags, extraits de récits, entretiens informels […] sont autant de petites lucarnes sur les dynamiques familiales, les codes de conduite et les systèmes devaleurs en vigueur dans les “socialités” locales. »

Des organismes culturels bruxellois face au choix d’une communauté

Constatant un écart entre « les réalités bruxelloises » en matière d’enseignement et de culture notamment, et le fonctionnement bicommunautaire desinstitutions belges, plusieurs personnes sensibles à la problématique ont mis au point un manifeste bruxellois. Il s’agit de dénoncer « le dangerd’idéologies qui enrégimentent les gens dans une appartenance et ne se construisent pas sur une base de diversité ». Le fonctionnement bruxellois imposerait auxorganismes comme aux particuliers de « choisir leur communauté ». Le Manifeste est ainsi proposé à la signature d’associations comme departiculiers1. Quelque 600 signatures ont été engrangées. Cependant, le nombre de signataires associatifs ou collectifs reste limité : treize actuellement.Alain Maskens, porte-parole francophone pour le manifeste, met en avant la frilosité de certains qui se trouvent en processus de demande de subvention auprès des autoritéssecouées par le manifeste et souhaitent éviter les risques.

Des associations se réunissent autour du « Vivre ensemble » à la recherche d’une parole commune…

Ce 15 mai, le Centre pour l’égalité des chances1 a terminé le rassemblement des contributions des participants à la journée « Vivreensemble », qu’il a transmises à la ministre à ce moment en charge de l’Égalité des chances, Laurette Onkelinx. Le 10 mars 2003, en effet, le Centreorganisait à Bruxelles une journée associative : « Journée vivre ensemble ». Cette rencontre qui a réuni quelque 120 associations et a vu passer près de800 personnes constituait une des actions prévues dans la déclaration commune « Vivre ensemble »2.

Cinq groupes de travail pour les états généraux des familles

Les états généraux des familles, au programme de la déclaration gouvernementale et confiés à la secrétaire d’État Isabelle Simonis1,entrent en phase de travail. Cinq groupes ont été constitués ; des pistes de travail et de recherches sont proposées pour chacun d’eux ; un calendrier de rencontresest fixé ; et la communication autour de l’événement s’intensifie. Un logo a été mis au point pour l’occasion « pour marquer notre travail,l’identifier », un site internet est en construction.

Des académies de bénévoles mises en place par la Cera Foundation afin de « professionnaliser » les méthodes

Académies de bénévoles, c’est la formule choisie par la Cera Foundation1 pour assurer la formation de ses sociétaires actifs en tant quebénévoles et répondre aux attentes de ces derniers. Les académies, bien que prioritairement destinées à ce public proche de la Cera (sociétaires etorganisations aux projets déjà soutenus par la Fondation), semblent relativement ouvertes dans les faits. Principalement du côté francophone, où les académiesgénèrent un faible taux de participation.

Éducation permanente, les textes prennent du retard pour la mise en route de la réforme du secteur

Alors qu’ils étaient annoncés pour septembre, les arrêtés d’application nécessaires à l’entrée en vigueur du nouveau décretdu secteur de l’éducation permanente, se font attendre. Ils sont actuellement en phase d’analyse auprès du Conseil supérieur de l’éducationpermanente1, et soumis à des allers-retours avec le cabinet du ministre Dupont2. D’après les estimations de ce dernier, la finalisation est «prévue pour le début de l’année 2004 ».

La politique du logement à Bruxelles : promesses, dépenses, réalisations, un n° spécial élections d’Art. 23

L’asbl « Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat1 » vont éditer un numéro spécial « élections »d’Art.23, publication thématique sur le logement bruxellois. Dans le numéro 15 de cette publication, la politique du logement du gouvernement bruxellois de ces cinqdernières années est évaluée, sous le titre « La politique du logement à Bruxelles : promesse, dépenses, réalisations2 ».

Un colloque pour les 65 ans de la Cité de l’enfance

Ces 26 et 27 mai, la Cité de l’enfance1, institution composée de plusieurs services agréés par l’aide à la jeunesse, fêtait ses 65ans. L’occasion d’entamer un débat sur les évolutions du travail social. « Vers la lutte pour la sécurité », questionnait-ond’entrée.