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Des académies de bénévoles mises en place par la Cera Foundation afin de « professionnaliser » les méthodes

Académies de bénévoles, c’est la formule choisie par la Cera Foundation1 pour assurer la formation de ses sociétaires actifs en tant quebénévoles et répondre aux attentes de ces derniers. Les académies, bien que prioritairement destinées à ce public proche de la Cera (sociétaires etorganisations aux projets déjà soutenus par la Fondation), semblent relativement ouvertes dans les faits. Principalement du côté francophone, où les académiesgénèrent un faible taux de participation.

27-07-2005 Alter Échos n° 155

Académies de bénévoles, c’est la formule choisie par la Cera Foundation1 pour assurer la formation de ses sociétaires actifs en tant quebénévoles et répondre aux attentes de ces derniers. Les académies, bien que prioritairement destinées à ce public proche de la Cera (sociétaires etorganisations aux projets déjà soutenus par la Fondation), semblent relativement ouvertes dans les faits. Principalement du côté francophone, où les académiesgénèrent un faible taux de participation.

Pour un « management » du bénévolat avec une bourse à la clé

Dans leur modèle initial, les académies s’articulent autour de trois thématiques, sous forme de modules :

> les ressources humaines, qui abordent selon le programme, « le management des bénévoles, les procédures de sélection et la motivation desbénévoles » ;

> la communication et les collectes de fonds, qui s’attachent à « examiner les groupes cibles, les produits de communication, les campagnes et la recherche de sponsors» ;

> les aspects juridiques et administratifs, où il est question notamment des droits et des obligations du bénévole.

Les académies relèvent à la fois de la formation avec l’apport de professionnels sous forme de cours ou d’exposés plus théoriques, mais aussid’échanges de savoirs entre bénévoles. Insistant sur ce point, Heidi Loos, coordinatrice des projets nationaux pour la Cera Foundation, précise cet objectif :« Pas question de grands débats intellectuels, mais bien de conversations axées sur le concret. Il est important que les bénévoles se parlent entre eux ».Caroline Davini, formatrice de la Maison pour les associations à Charleroi, opérateur francophone des académies, explique l’intérêt de passer par letémoignage de professionnels, comme ce fut le cas avec un responsable de la Croix-Rouge qui a développé au cours d’une rencontre, les méthodes de motivation et derecrutement des volontaires par son organisme.

Outre ce soutien « structurel », l’occasion est aussi donnée de bénéficier d’un soutien financier. Une addition de deux formes d’aide, qued’autres ont adoptée dans des projets similaires. Ainsi la Fondation Roi Baudouin, en s’adressant aux duos administrateur/responsable salarié des secteurs sociosanitaire etsocioculturel, développe un projet sous l’intitulé Diriger une association. Un art… qui se cultive à la philosophie proche : « Renforcer le leadership »avec un soutien financier à la clé. Pour les académies de la Cera Foundation, les participants sont aussi invités à présenter un « plan d’actions» aux termes du processus de formations – rencontres, pour « s’attaquer de manière concrète aux problèmes abordés ». Bénéficepour chacun des dix plans sélectionnés : 2 500 euros.

C’est ainsi que l’asbl « Milmort s’éveille » qui soutient des projets de lutte contre la pauvreté dans cette partie du bassin liégeois,prévoit de se pencher sur ses modes de communication (dépliants, site, T-shirts…) ; ou encore que des associations actives dans le domaine des soins palliatifsdévelopperont l’aspect formation de leurs bénévoles, etc. Les critères de sélection du jury sont l’amélioration de la qualité del’association, la valeur ajoutée à un aspect de l’organisation, l’effet à long terme. Les subventions sont attribuées à condition que l’aidede la Cera Foundation soit essentielle à la réalisation.

Plus de succès en Flandre

Du côté néerlandophone, les participants se voient dans l’obligation de choisir une des trois thématiques qu’ils aborderont durant trois samedis. Par contredu côté francophone, les trois aspects sont regroupés et traités successivement avec le groupe. Cette différence est une des conséquences du nombreréduit de participants francophones : huit pour la première session 2003, par comparaison à la Flandre où ils sont une centaine. À cette différence, HeidiLoos apporte une explication : la Cera compte 10 % de sociétaires francophones. Les sociétaires étant le premier public concerné… L’opérateur deformation francophone, la Maison pour les associations2, constate que la majorité des participants au premier module étaient en fait des personnes avec des mandatsd’administrateur pour les associations. De ce constat, elle souhaite amorcer une réflexion avec la Cera Foundation pour adapter le programme. Il n’en reste pas moins que, comme onnous le dit par ailleurs, la Cera aurait dû plus user dès le début de son action de relais francophones au lieu de succomber à la tentation de faire cavalier seul. Sansdoute un gage de succès à exploiter les prochains mois.

1. Cera Foundation, Philipssite 5 bte 10 à 3001 Leuven, tél. : 016 86 56 79, site : www.cerafoundation.be.>

2. Maison pour associations, route de Mons 80 à 6030 Marchienne-au-Pont, tél. : 071 53 91 53, courriel : info@mpa80.be, site :www.mpa80.be, contact : Caroline Davini.

Catherine Daloze

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