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Regard critique · Justice sociale
Catherine Daloze

Catherine Daloze

Loi sur le harcèlement moral : le temps de l’évaluation

Le 11 juin 2002, était adoptée une loi relative à la protection contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail. De l’avis de Kathleen Van Brempt(anciennement secrétaire d’État à l’Organisation du travail et au Bien-être au travail) qui en a mené l’évaluation, cette loi dite «loi harcèlement », ou loi anti-harcèlement, a joué le rôle de « container » dans sa phase de démarrage. Elle a été porteused’espoirs de dénouements et aussi de désillusions. Après deux ans de fonctionnement, une évaluation a donc été menée, et ses conclusions renduespubliques, cet été. Si l’on ne dispose pas de données quantitatives complètes, quelques observations, tant dans le cadre du rapport d’évaluation, que ducôté d’experts et d’intervenants dans le domaine, laissent à penser à des adaptations futures du texte. Ajustements auxquels devraient s’attacher lescollaborateurs de la ministre de l’Emploi et du Travail, Freya Vanden Bossche, responsable de cette matière au sein du gouvernement fédéral, cuvée 2003. Onévoque un remaniement pour l’été 2005, tout en précisant que les axes principaux du texte initial seront maintenus, voire renforcer dans le cas de l’aspectpréventif.

Les états généraux de la culture dans les starting-blocks

La ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse, Fadila Laanan (PS)1, a présenté calendrier et méthodologie pour les étatsgénéraux de la culture annoncés en début de législature. Pour juin 2005 avec un débat au Parlement de la Communauté française, et donc au pasde course, la ministre invite à « penser une refondation de l’intervention publique dans le secteur culturel ». Elle en appelle à « ouvrir un débat,largement intersectoriel, décloisonné et transversal ». C’est la culture au sens large qu’il s’agit d’explorer, de questionner, de mettre en perspectives.Ainsi, parmi les vingt-quatre thématiques proposées, retrouve-t-on la jeunesse, l’éducation permanente, les pratiques artistiques en amateur aux côtés de ladanse, des musiques émergentes ou de la formation aux métiers de la culture. Le message à passer, dit-elle : que tous sont les bienvenus pour alimenter le débat.

La Région wallonne annonce 350 postes subventionnés pour l'accueil de l'enfant

Le ministre de l’Économie et de l’Emploi en Région wallonne, Jean-Claude Marcourt (PS)1, annonce qu’il a budgété quelque 350 postessubventionnés pour « renforcer l’encadrement dans les haltes garderies, les maisons communales d’accueil de l’enfant ». Interrogé ce 27 octobre auParlement wallon par un député PS à propos de la problématique de la garde des enfants, le ministre laissait entendre l’octroi de postes APE pour le secteur de la petiteenfance. Alors qu’il évoquait sa participation au groupe de travail tripartite qui regroupe le gouvernement wallon, le gouvernement de la Communauté française et le Conseiléconomique et social de la Région wallonne (voir dans ce numéro, p.142) et qui travaille au développement de l’accueil des enfants, le ministre précisaitégalement que son intervention « en tant que ministre de l’Emploi (…) se situe essentiellement au niveau du financement du personnel des différentes structuresd’accueil via les aides à la promotion de l’emploi (APE) et des programmes de transition professionnelle (PTP). » Voilà qui s’est précisé sous laforme de 150 emplois APE et de 200 PTP supplémentaires.

Bruxelles : étude sociologique sur la situation catastrophique des Roms

Les Roms, ou Tziganes d’Europe de l’Est, sont environ 20.000 en Belgique et traînent le plus souvent une réputation sulfureuse. En Région bruxelloise, ils sontentre 5.500 et 7.000. Koen Geurts, du Regionaal Integratiecentrum Foyer Brussel (RICFB) a réalisé une étude sur leur situation sociale, étude dont les résultatssont publiés ce mois-ci1. L’étude en question constitue une première et porte sur des aspects multiples : enseignement, santé, logement, emploi, culture.Outre les Roms eux-mêmes, des travailleurs sociaux, des enseignants et des policiers qui entrent régulièrement en contact avec eux ont également étéconsultés.

Reconnaissance pour Bruxelles-Ville d’un centre culturel au plus près des quartiers

Sur le territoire de pratiquement une commune sur trois en Communauté française, on trouve un centre culturel. Bruxelles Ville en était dépourvue jusqu’àce début d’année. Mais vient d’être inaugurée la Maison de la création – Centre culturel de Bruxelles Nord1. Dans ce lieu, la mission dedémocratisation culturelle semble prendre tout son sens. « La dynamique fondatrice » est en effet issue de la rencontre du milieu associatif et d’un collectifd’artistes : « une initiative citoyenne relayée par des pouvoirs locaux ». Aujourd’hui les projets foisonnent autour de la soixantaine d’artistes qui proposentdes ateliers et invitent tout un chacun à la pratique artistique. Des projets dans le cadre des écoles des environs sont en gestation.