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"Onkelinx propose de réformer les emplois-services et les ALE"

11-09-2000 Alter Échos n° 81

Avec le mot d’ordre de plan pour l’emploi, la ministre Onkelinx1 a annoncé la semaine de la rentrée son intention de proposer au gouvernement une série de mesures autour detrois préoccupations : la réduction du temps de travail, l’aménagement des fins de carrière et l’insertion des « oubliés de la croissance ».
Ce troisième volet, dont la presse a très peu parlé, tire le premier bilan des conventions de premier emploi, et y prévoit quelques aménagements etcompléments. C’est du moins la manière dont le plan est présenté, puisqu’il s’agit en fait essentiellement de refondre les emplois-services, notamment en rapport avec lePlan Rosetta, et d’envisager par ailleurs quelques mesures en matière d’insertion.
Bilan
ýour la ministre, le « plan Rosetta » est déjà un pari gagné et les 40.000 conventions en un an seront atteintes. Aucun doute… et aucun chiffre. Il n’apparaîtcependant à ce stade aucune incidence sur le chômage des jeunes peu qualifiés, ce qui amène Onkelinx à vouloir renforcer la convention premier emploi enalternance.
Modifications annoncées
> Maintien dans l’emploi : si un employeur garde le jeune après la fin de sa Convention de premier emploi, il bénéficie de 75% d’abattements de cotisations desécurité sociale pendant un an, puis encore de 50% pendant la seconde année. Nouveauté : la première année, l’employeur touchera une prime de 45.000 francs,et les réductions actuelles de cotisations seront reportées sur les deuxième et troisième années. Donc grosso modo : la prime de la convention pendant deux ans,avec la convention pendant un an.
> Activation : un jeune qui n’est pas engagé à la suite de sa convention de premier emploi est réorienté vers un parcours d’insertion. À l’issue de ce parcours,il donnera droit à l’activation de 20.000 frs de son allocation de chômage.
Activation
Après un rappel du refinancement des Plans de résorption du chômage, de la réorientation du Plan d’accompagnement des chômeurs, du dispositif de titres-services, duPlan de printemps (activation du minimex) et de l’accord de coopération fédéral-Régions en matière d’économie sociale, différentes mesures sontannoncées, articulées autour des emplois-services et des ALE.
> Transformation des emplois-services (« emplois Smet ») en une activation généralisée de 20.000 frs/mois pour l’embauche de toute personne au chômage depuis trois ans (ouun an si c’est un chômeur âgé). L’activation se complète du Plan avantage à l’embauche. Pour des programmes spécifiques comme les deux précités,un an de chômage suffit, et six mois pour les chômeurs âgés; idem pour les jeunes qui finissent un parcours d’insertion après une Convention de premier emploi nonsuivie d’une embauche, et pour les personnes qui travaillent en ALE.
> Soutien des initiatives de formation, d’insertion, et d’économie sociale des ALE, en les obligeant à utiliser leurs moyens propres prévus par la loi, en concertation avecl’Orbem et le Forem. Participation aux Maisons de l’emploi wallonnes, aux Plates-formes locales de l’Orbem et aux Werkwinkels flamands.
> Instauration dans les ALE de Comités de concertation sur les conditions de travail et le bien-être des travailleurs ALE.
> Intervention dans les frais de déplacement des travailleurs ALE.
Autres mesures
n « Tronc commun de la formation rémunérée », c.-à-d. deux statuts pour les jeunes en formation : un pour l’apprentissage (« deux partenaires : le jeune et l’employeur »), unpour l’alternance (« trois partenaires »).
> Cofinancement avec les Régions de fonds pour la formation en matière de nouvelles technologies de l’information.
Les premières réactions patronales ont en général été plutôt négatives. Elles rappellent, il y a près d’un an, l’annonce du plan Rosetta.Il reste donc, comme avec ce plan, à voir ce qui ressortira de la concertation sociale et des négociations au sein du gouvernement et avec les Régions, avant d’avoir uneidée précise de la portée concrète de toutes ces mesures.
1 Cabinet: rue Belliard 51 à 1040 Bruxelles, tél. : 02 233 51 11, fax : 02 230 10 67.

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