Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

Le secteur du seconde main bientôt labellisé

Le réseau « Ressources »1 annonce la création d’un label de qualité pour les entreprises d’économie sociale wallonnes et bruxelloisesactives dans le secteur du seconde main. L’initiative a pour ambition de professionnaliser les services offerts et de renforcer ainsi la confiance des consommateurs à l’égard d’unsecteur encore mal connu.

14-11-2008 Alter Échos n° 262

Le réseau « Ressources »1 annonce la création d’un label de qualité pour les entreprises d’économie sociale wallonnes et bruxelloisesactives dans le secteur du seconde main. L’initiative a pour ambition de professionnaliser les services offerts et de renforcer ainsi la confiance des consommateurs à l’égard d’unsecteur encore mal connu.

« Offrir au public la qualité et la diversité des produits, un accueil et des conseils professionnels, un vrai confort d’achat et un cadre agréable ».Voilà, résumé en quelques mots, l’objectif du label « Rec’up » lancé par le réseau « Ressources », lafédération des entreprises d’économie sociale actives dans la récolte, le tri, la réparation, le recyclage et la vente de produits en fin de vie.Concrètement, ce sont en fait pas moins de 120 normes que les entreprises labellisées devront ainsi respecter dans le cadre d’un cahier des charges structuré sur la base destrois grandes étapes de production (collecte, traitement et vente de seconde main) du secteur du seconde main. « Parmi ces normes, certaines me paraissent particulièrementimportantes, détaille ainsi Thibaut Jacquet, directeur du réseau Ressources. Ainsi, concernant la collecte, il y aura une garantie de rapidité d’enlèvement des objets.Pour la vente, l’étiquetage sera formalisé. Enfin, au niveau environnemental, l’entreposage des objets se fera dans un souci de respect de normes écologiques ». Unsouci écologique vital pour le réseau Ressources puisque celui-ci se présente comme un défenseur de l’environnement de par la nature même de son activité,centrée sur le recyclage. Une corde de plus à l’arc d’un secteur déjà réputé pour sa plus-value sociale et économique. Il est en effet ànoter que 770 emplois ont ainsi été générés par ce type d’activité, à Bruxelles, en 2007.

14 magasins ouverts dès avril 2009

Au niveau du nombre d’entreprises labellisées, ce sont 14 structures (trois bruxelloises et neuf wallonnes) sur les soixante membres du réseau Ressources qui devraient se voirreconnues comme « Rec’up » d’ici au 24 et 25 avril 2009, date de l’ouverture des magasins lors du week-end de la Récup’. « Et nous avons bon espoir que cinqautres entreprises, en plus des 14 premières, puissent se faire reconnaître dans les mois qui viennent », ajoute Thibaut Jacquet. Une reconnaissance qui ne va cependant pas desoi puisque les entreprises candidates sont tenues de participer à une série de formations organisées par Ressources afin de les aider à réaliser les changementsattendus dans le cadre de la labellisation. Des thématiques comme les permis d’environnement, le marketing ou la gestion des flux y sont ainsi abordées. Mais si le chemin vers lalabellisation est long, les avantages dus à son obtention peuvent se révéler intéressants. Ainsi, Joseph Marteleur, directeur de l’Atelier TIC Tanneurs2, uneinitiative locale de développement de l’emploi, active entre autres dans le reconditionnement et la vente de PC amortis (avec des projets de réinsertion socioprofessionnelle),déclare : « Nous pensons que ce label aura un rôle important auprès des clients en encourageant chez eux le réflexe d’achat de matériel de seconde mainavant de penser à du neuf. »

La professionnalisation inévitable des processus internes au sein des entreprises reconnues devrait également constituer un atout pour celles-ci dans le cadre de négociationsavec les pouvoirs publics, subsidiants ou non subsidiants. Enfin, le label devrait également offrir une plus grande visibilité à un milieu finalement assez peu connu. Dans cetteoptique, un site web (www.rec-up.be) sera mis en ligne dès avril 2009. Des efforts ont égalementété fournis en termes de communication comme en témoignent les 80 000 euros déboursés par Cera (groupe financier coopératif) afin de soutenir les effortsdéployés par Ressources pour le lancement de l’initiative.

1. Ressources :
– adresse : av. Cardinal Mercier, 53 à 5000 Namur
– tél. : 081 71 15 81
– courriel : info@res-sources.be
– site : www.res-sources.be

2. Atelier TIC Tanneurs asbl :
– adresse : rue des Tanneurs, 58-62 à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 548 70 44
– courriel : info@ATTasbl.be
– site : www.attasbl.be

Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste (emploi et formation)

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)