Job Office1, le service d’insertion socioprofessionnelle du CPAS de Bruxelles-Ville a lancé un projet d’autocréation d’emploi. Il répond à une demanderéelle.
Depuis 1er septembre, « Passerelle pour l’autocréation d’emploi »2 est sur les rails. Porté par le CPAS de Bruxelles-Ville, ce projet est le fruitd’un partenariat regroupant également Groupe One – une asbl active dans le développement économique local – et le centre d’entreprises Les Ateliers des Tanneurs. Ilbénéficie aussi du soutien du Fonds social européen (FSE) dans le cadre de l’Objectif 3 – priorité 2.
La demande
Plusieurs études ont démontré qu’un certain nombre d’allocataires sociaux sont porteurs d’un projet à finalité économique. « Nous voulionsdès lors permettre aux ayants droit du CPAS de créer leur propre projet, explique Raphaël Darquenne, en charge de « Passerelle pour l’autocréation d’emploi ».Des demandes étaient émises, mais les agents d’insertion n’étaient pas en mesure d’y répondre. Ils renvoyaient vers des structures d’appui, mais les gens s’y perdaient.Ils étaient confrontés à la difficulté de pouvoir présenter un projet clair et cohérent pour être acceptés par cette structure d’appui.D’où nous est venue l’idée de faire le lien, d’offrir un accompagnement, mais sans pour autant faire le travail d’un guichet d’économie locale. »
Un accompagnement sur mesure
L’intervention de Job Office prend la forme d’une guidance professionnelle personnalisée (limitée à un an) « jusqu’à la reprise du projet par un organisme demontage de projet et/ou de microfinancement de l’accompagnement individualisé des candidats créateurs ».
Des formations sont également mises en place pour identifier les porteurs de projet potentiels. Organisées par Groupe One, elles visent à sensibiliser les agents d’insertionà l’autocréation d’emploi et à leur donner des critères pour sélectionner des personnes susceptibles d’être intéressées à se lancer commeindépendants. « Certains en émettent l’envie, d’autres pas, mais on peut leur en offrir la possibilité, précise Isabelle Brouwers, coordinatrice de Job Office.À ce jour, une vingtaine d’ayants droit ont déjà été identifiés et quatre d’entre eux ont déjà été rencontrés parRaphaël. »
D’autres formations s’adressent directement aux ayants droit. « Pendant quatre jours, ils sont mis en situation réelle, où ils apprennent à gérer une entrepriseavec sa routine, ses cycles de production », poursuit Raphaël Darquenne. Les personnes bénéficient d’un accompagnement individuel, mais des formations collectives ou plusspécifiques (choix de produits, élaboration d’un plan marketing) sont également envisagées.
Le projet comprend aussi la panoplie classique d’accompagnement à l’autocréation d’emploi, puisque « les porteurs de projet sont amenés à exprimer leursmotivations, à travailler leur projet, à en évaluer la maturité, à bénéficier d’informations objectives (accès aux professions, chargesspécifiques au statut d’indépendant, partenaires susceptibles d’apporter une valeur ajoutée au projet, obligations légales…), à établir unbilan socioprofessionnel (description de l’idée, évaluation du contexte, établissement d’un bilan de compétences et rédaction d’un CVprofessionnel, détermination des atouts et des freins ainsi que des besoins de formation…), à déterminer les étapes à parcourir et les démarchesà réaliser ».
Le centre d’entreprises Les Ateliers des Tanneurs offrira un premier lieu d’accueil aux candidats-entrepreneurs. Il jouera aussi le rôle de pépinière d’entreprises lorsque cesderniers auront été pris en charge par une structure d’appui d’accompagnement au montage et/ou de microcrédit.
Évaluation en fin de parcours
Un comité de pilotage assurera l’évaluation régulière du projet qui en est encore à un stade pilote. « D’une part, les candidats créateurs serontamenés à émettre leur avis sur le suivi dont ils bénéficient et, d’autre part, une concertation avec les partenaires devrait permettre le partaged’expériences nécessaire à l’adaptation des modes d’intervention aux profils et aux projets des participants. »
Au terme du projet, Job Office estime qu’une quinzaine de personnes devraient pouvoir présenter leur projet à une structure d’appui. Par ailleurs, dix autres – utilementréorientées – seraient en mesure de décrocher un emploi sur le marché régulier.
1. Job Office – CPAS de Bruxelles-Ville, rue de l’Abricotier, 7 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 543 63 81.
2. Passerelle pour l’autocréation d’emploi – Ateliers des Tanneurs, rue des Tanneurs, 58-62 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 512 67 11 – courriel : rdarquenne@irisnet.cpasbru.be
