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Regard critique · Justice sociale

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Le Dispositif d’accrochage scolaire à Bruxelles : de nouveaux moyens et un exemple

Le Dispositif d’accrochage scolaire (DAS) a été lancé par la Région bruxelloise en juin 2000 afin de soutenir des projets améliorant l’attractivitéde l’école. Les initiatives financées sont sélectionnées sur la base d’un appel à projets relayé chaque année par les différents ministresconcernés : Jean-Marc Nollet et Pierre Hazette pour la Communauté française, et Guy Vanhengel pour la Vlaamse gemeenschapscommissie (la commission communautaire flamande quis’occupe de l’enseignement néerlandophone à Bruxelles).

L’EFT  » 1001 choses à faire  » fête ses 20 ans

L’entreprise de formation par le travail (EFT) liégeoise  » 1001 choses à faire « 1 a entamé ses activités en 1983, dans l’objectif de former etinitier les jeunes aux métiers du bâtiment (maçonnerie, menuiserie, carrelage…) Le président, Benoît Drèze, note qu’à l’époque, » le chômage est passé de quelque 100.000 à 500.000 unités, touchant de plein fouet les jeunes non qualifiés « . On n’a pas tous les jours 20 ans… Lebilan de cet anniversaire? L’EFT vise un public âgé de 18 à 30 ans, doté au maximum d’un diplôme de l’enseignement primaire. Aujourd’hui, 62%des stagiaires sont belges et 38% étrangers. À l’entrée, 37% ne disposent d’aucune ressource (sont à charge ou passent à travers les mailles del’administration), 26% bénéficient du revenu d’intégration, 22% sont en stage d’attente et 15% chômeurs indemnisés. En 20 ans, plus de 700 jeunesont été formés, dont 60% ont trouvé du travail ou ont entrepris une formation plus pointue :  » Un bilan positif, note Benoît Drèze, car la moyenne du secteurest de 42% « . Après la formation, les stagiaires bénéficient d’un suivi de 6 mois.

Le  » Laboratoire « , tremplin pour les jeunes artistes

L’association liégeoise  » Le Laboratoire « 1, asbl depuis un an, fête son premier anniversaire. Le Labo. est une galerie d’art de 170 m2 pour lancer les jeunesartistes de 18 à 33 ans. L’asbl est gérée par un collectif d’une cinquantaine d’artistes (en herbe, au chômage…) dont 5 à temps plein,bénévoles regroupés depuis 2001 pour faire face aux conditions inabordables des galeries professionnelles. La péniche « La Légia », sur le quai du Barbou, ad’abord ouvert ses portes aux artistes, puis « Le Laboratoire » s’est installé dans un bâtiment du quartier populaire d’Outremeuse. Depuis un an, 12 expositions toutesdisciplines confondues (peinture, arts plastiques et de la scène, musique…) ont accueilli quelque 14.000 visiteurs.  » Nous ne faisons pas de censure, explique Nicolas Ghesquière,président du conseil d’administration. Le but est de créer une ambiance plutôt que de privilégier une discipline « .

Rosetta : des chiffres en attendant une évaluation

Le 31 mars étaient présentés à la presse les résultats d’une étude commandée par l’administration fédérale aux économistes del’Université de Liège1. On n’y apprend que très peu de choses au vu des analyses qui étaient déjà sur la place publique, et on y confirmeque le plan ne touche pas sa cible autant qu’annoncé à son lancement.

Fonds de participation : le prêt solidaire évolue

Après un an de prêt solidaire au sein du Fonds de participation et 45 dossiers approuvés, le dispositif a subi des changements importants : le montant maximum empruntable aaugmenté à 12.000 euros, la caution obligatoire est supprimée, les conditions de couplage avec d’autres prêts sont redéfinies et le réseau de structureslocales d’appui est élargi. Les piliers de base restent inchangés : un microcrédit et un accompagnement pour des personnes qui veulent lancer une petite activitééconomique mais qui n’ont pas d’accès au crédit bancaire.

L’agenda social européen à mi-parcours

Les 19 et 20 mars, la Commission européenne a convié l’ensemble des acteurs de la politique sociale européenne à apporter leur contribution àl’évaluation de la mise en œuvre de l’Agenda de la politique sociale lors d’une conférence à Bruxelles1. Avec en toile de fond de cetévénement, le troisième rapport d’avancement de l’agenda 2000 présenté par la Commission en février. Un document dans lequel elle reprochait enparticulier aux États membres de ne pas s’être fixé des objectifs nationaux en matière d’emploi. Une lacune qui risque de ralentir les progrès vers laréalisation des objectifs de Lisbonne dans ce do-maine Les faiblesses du marché du travail en Europe restent pourtant bien réelles. Selon les dernières donnéesdisponibles sur les revenus, 15% de la population de l’Union européenne sont exposés au risque de pauvreté, et 9% sont menacés en permanence de pauvreté. Dans sonrapport, la Commission indiquait que si les indemnités avaient été exclues des calculs, ce seraient 40% de la population de l’UE qui auraient été menacés depauvreté.

Rosetta sur le terrain : déception, aubaine et perversions

Trois ans après son lancement, le plan Rosetta n’est pas parvenu à toucher sa cible prioritaire des jeunes peu qualifiés sortis de l’écoleprématurément (un tiers seulement des conventions). Sur le terrain, les syndicats affichent leur déception, même s’ils ont contribué, dans la concertation avecle gouvernement, à élargir les publics cibles. Côté employeurs, certaines entreprises ne cachent pas avoir profité de Rosetta pour des embauches déjàprogrammées, tandis que celles qui n’ont pas prévu d’embaucher changent de jeunes Rosetta tous les ans pour remplir leurs quotas. Alter Échos a pris latempérature sur le terrain.

Le paquet emploi 2003 est adopté

Le 8 avril dernier, la Commission européenne a approuvé une proposition pour une nouvelle stratégie européenne de l’emploi plus efficace permettant lacréation de plus d’emplois, d’emplois de qualité et la mise en place d’un marché du travail inclusif1.

ACFI : six asbl d’insertion s’essaient au jobcoaching

Depuis octobre, six asbl membres de la fédération ACFI1 consacrent un quart d’équivalent temps plein à une fonction de jobcoach. Un projet pilotecofinancé par la programmation fédérale de l’Objectif 3 (Fonds social européen), et mené en parallèle avec les onze centres de formation del’asbl flamande Vokans.

Suivi insuffisant des engagements de la Communauté française pour l’alpha

Il y a deux ans et demi, en novembre 2001, à l’initiative du ministre Demotte, le gouvernement de la Communauté française approuvait une note politique visant àrenforcer son soutien au secteur de l’alphabétisation. Clé de voûte : un accord de coopération créant une conférence interministérielle, maisaussi des budgets, une place dans l’organigramme de l’administration, et l’amélioration de la récolte d’informations.

Élections législatives : 3 mémorandums de l’économie sociale

Deux coupoles de l’économie sociale, Esnet et Febecoop, ont déposé un mémorandum à la veille des législatives 2003. En plus du mémorandumconcocté en commun par toutes les organisations coupoles francophones de l’économie sociale. Des documents à lire aussi comme autant de regards en arrière sur lechemin parcouru depuis l’introduction au fédéral d’un portefeuille ministériel spécifiquement consacré à cette matière.

Discriminations à l’embauche : l’Orbem ouvre un guichet de plaintes

Il ne fait plus de doute aujourd’hui que derrière le haut taux de chômage de la capitale, il y a souvent une raison insidieuse, même si elle est loin d’être laseule : la discrimination à l’embauche ! Jusqu’à présent, on parlait de discrimination ethnique mais depuis la loi du 25 février, le phénomène dediscrimination est étendu à d’autres critères. On parle dorénavant de discrimination directe lorsqu’une différence de traitement non objective estdirectement fondée sur le sexe, une prétendue race, la couleur, l’ascendance, l’origine nationale ou ethnique, l’orientation sexuelle, l’état civil, lanaissance, la fortune, l’âge, la conviction religieuse ou philosophique, l’état de santé actuel ou futur, un handicap ou une caractéristique physique.