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Regard critique · Justice sociale
 

 

Focus sur l’approche territoriale

L’approche territoriale fait partie de ces concepts dont tout le monde a déjà entendu parler. Quant à savoir ce que cela recouvre effectivement, c’est une autre affaire. On yassocie généralement le travail en réseau sur un espace géographiquement défini.  » Le territoire est aujourd’hui perçu comme une construction desacteurs où s’entrecroisent, dans un cadre géographiquement et historiquement circonscrit, des relations à la fois économiques, sociales, culturelles, politiques etsymboliques. Le niveau local apparaît donc comme l’échelle d’action efficace pour aborder les problèmes rencontrés par les populations. C’est à ceniveau qu’il est possible de mettre en œuvre des solutions globales, intersectorielles et participatives pour lutter contre la complexité des phénomènesd’exclusion et de pauvreté. Cette évolution se traduit par l’adoption de principes de bonne gouvernance dont l’objectif est d’améliorer le rapport entregouvernants et gouvernés « .

Fort de ces convictions, le réseau européen d’intelligence territoriale (REIT) a choisi de les mettre à l’épreuve dans l’organisation de deuxjournées de réflexion, mi-octobre, où acteurs économiques, invités à l’initiative du Groupe de Redéploiement Économique du Pays deLiège, et acteurs sociaux se sont retrouvés dans des interventions croisées au profit d’une seule et même idée : développement économique,bien-être et cohésion sociale sont intimement liées et ce, à partir d’un même territoire. Si ces  » Rencontres du 3e type  » n’ont pas atteintl’objectif de rapprochement entre deux mondes qui souvent s’ignorent, la démarche est suffisamment originale et riche d’enseignements que pour mettre en lumièrequelques-uns des points de vue fédérateurs, en tout cas du côté des acteurs sociaux. L’occasion aussi de développer, à partir d’expériencesinternationales pour la plupart, cette notion de territoire. Alter Echos s’est penché sur ce concept et les pratiques qu’il sous tend à travers les nombreuses contributions de cecolloque.

Arnaques à la formation : des indices qui ne trompent pas

Dans un marché de l’emploi en crise, s’il est un secteur qui rencontre du succès auprès des personnes à la recherche d’un travail, c’est celuide la formation. A côté des filières de formation gratuite organisées ou subventionnées par les pouvoirs publics, il existe aussi pléthore d’offres deformation qui relèvent purement et simplement de l’arnaque. Domaines privilégiés : les métiers de secrétaire médicale, podologue, esthéticienne,pédicure, langues, détective privé, garde du corps, mannequin, modèle, hôtesse d’accueil, agent commercial, garde-chasse, reporter-photographe, comptable,informatique…

CPAS et médiation familiale font-ils bon ménage ?

Depuis quelques années, la pratique de la médiation familiale tend à se développer au sein des CPAS. Une formation à la médiation familiale estd’ailleurs organisée par le centre de formation de la Fédération des CPAS. L’année dernière, trois groupes d’assistants sociaux en ontbénéficié. Comment expliquer cet intérêt et la création de services ou cellules internes centrées sur cette pratique ? Quel est le rôle de cesassistants sociaux « médiateurs familiaux » ? Pourquoi ne pas faire appel à des services extérieurs reconnus et expérimentés ?

Les écoles de consommateurs dressent leur bilan

L’évaluation annuelle des écoles de consommateurs vient de rassembler, au centre culturel La Marlagne, plus de 125 participants, mobilisés autour de questions telles que: « Que veut dire participer à une école ? », « Comment rendre visible le travail ? », « Pourquoi est-ce parfois si difficile d’avoir de nouveauxparticipants ? », « Faut-il obliger ou non à la participation ? », ou encore « Comment rêve-t-on l’école de demain ? ». Particularité decette journée de rencontres et d’échanges : dans l’assemblée, animateurs et participants des écoles de consommateurs se côtoient, sans signe distinctifapparent. Ce temps de travail convivial aura mis en évidence la diversité des pratiques au départ d’un même concept qui a comme point de départ laprévention du surendettement.

Coups et insultes racistes : les limites de l’impunité policière

Dix ans après s’être fait rouer de coups et insulter par une dizaine de gendarmes lors d’un contrôle d’identité, Rachid N. vient enfin d’obtenirjustice. En effet, la 14e chambre de la cour d’appel de Bruxelles a condamné, le 30 juin dernier, un des policiers (gendarme à l’époque) à une peine de huitmois de prison avec sursis de cinq ans ainsi qu’à 5.000 euros de dommages et intérêts. Motif de la condamnation : coups, injures et incitation à la discrimination,à la haine et à la violence.

Un décret wallon consacre la spécificité de l’insertion sociale

Le 9 juillet dernier, le Parlement wallon a approuvé à l’unanimité le décret relatif à l’insertion sociale proposé par Thierry Detienne,ministre de l’Action sociale et de la Santé. Un texte qui d’une part assure un cadre réglementaire et une pérennisation des relais sociaux et servicesd’insertion sociale, qui jusqu’ici bénéficiaient uniquement de subsides annuels facultatifs, mais qui d’autre part marque la volonté de dessiner les contours dela spécificité de l’insertion sociale.

Internet et inégalités : une radiographie de la fracture numérique

Selon les derniers sondages disponibles à l’automne 2002, il y avait en Belgique 1,32 million de particuliers et 236 000 entreprises connectées à Internet, ce quicorrespond à environ 3,2 millions d’utilisateurs d’Internet, soit un habitant sur trois. À la lueur de ces chiffres, apparemment encourageants, ce qu’on appelle la« fracture numérique », à savoir cette nouvelle forme d’exclusion qu’engendrerait le développement d’Internet en alourdissant le passif desinégalités sociales, ne serait-elle qu’un épouvantail ?

Formadis : enseignement à distance et formation professionnelle

L’enseignement à distance n’est plus un phénomène marginal. Internet supplante les cours par correspondance et son développement contribue à lamultiplication des initiatives de cyberformation, d’e-learning, de campus virtuel, de téléuniversité ou encore de café-pédagogique… Multiplication maisaussi mondialisation qui risque bien, si l’on n’y prend pas garde, de livrer l’accès à la connaissance aux mains de groupes financiers animés par le seuldésir de bénéfices… Et pourtant, l’enseignement/formation à distance offre aussi une réponse en termes d’intégration etd’émancipation. Convaincus, les promoteurs universitaires du projet Formadis (ULg-ULB) ont mis leurs compétences multidisciplinaires au service d’universités, dehautes écoles, de centres de formation, d’administrations, de fédérations d’entreprises et d’associations d’insertion désireux de mettre àdistance, en accès permanent, leurs cours et leurs formations.

Blindsurfer rend internet accessible aux aveugles

« La Wallonie sera en ligne ou ne sera pas », c’est le postulat qui fonde la quatrième priorité du programme d’action 2002-2004 du Contrat d’Avenir.Encore fallait-il traduire cette priorité dans les faits… En matière économique, le programme Wall-on-line s’avère être le fer de lance du gouvernementélectronique. En matière sociale, le plan de sensibilisation aux TIC à destination de publics plus fragilisés vise au moins 100 000 personnes. En avril dernier, legouvernement wallon franchissait une étape supplémentaire en décidant de rendre accessible aux personnes déficientes visuelles l’ensemble des sites Web de laRégion wallonne.

Pas d’enveloppe budgétaire affectée à la revalorisation des APS via le plan Activa

Le statut des agents de prévention et de sécurité (APS) est en voie de revalorisation. C’est une conséquence directe du plan Activa imaginé par LauretteOnkelinx. Offrir un contrat de travail « normal » à ces chômeurs de longue durée qui, via le système Agence locale pour l’emploi, prestaient 53 heurespour le compte des communes bénéficiant d’un contrat de prévention et de sécurité.

« Rezippons la terre », du théâtre-action pour enfants qui suscite solidarité et réflexion

Cette année, l’opération « Place aux enfants » vivait sa huitième édition. Ce 18 octobre, plus de 40 000 enfants âgés de 8 à 12ans ont découvert dans leur quartier des lieux habituellement inaccessibles et qui pourtant font partie du quotidien des adultes. Ainsi chaque commune issue de la CommunautéWallonie-Bruxelles, 160 l’année dernière, proposait aux enfants de se plonger dans la vie politique, sociale, culturelle et sportive de leur cité. À Jurbise, petitecommune du Hainaut, le choix de l’activité s’est porté sur le spectacle « Rezippons la terre ». Une création née de la collaboration entre unecompagnie de théâtre-action, le Théâtre du Copion1, et d’une association d’éducation au développement, Autre Terre2. Aucœur du spectacle : être ou avoir et la solidarité.

Territoire de Seraing : Optim@ déménage pour mieux poursuivre son travail de lutte contre l’exclusion

Le 27 mai dernier, l’asbl Optim@ inaugurait ses nouveaux locaux à proximité de l’hôtel de ville de Seraing1. Un événement à inscriredans un contexte doublement particulier. D’une part, la fin d’une législature. Un élément important pour les gestionnaires de l’association, engagée dansune action sociale et médicale, quand on sait que ses sources de financement à titre d’expérience pilote proviennent en partie de la Région wallonne et de laCommunauté française. D’autre part, le désengagement programmé du sidérurgiste Arcelor qui place les acteurs politiques, économiques et sociaux deSeraing, et en particulier Optim@, devant le défi d’une reconversion « colossale », comme l’a qualifiée le bourgmestre Guy Mathot.