"Présidence suédoise : des priorités raisonnables"

Le 1er janvier 2001, la présidence de l’Union européenne a pris ses quartiers d’hiver en Suède pour six mois. Cette présidence s’ouvre dans un contexte deréalisme raisonnable et d’ambitions modérées. Le 14 décembre 2000, le Premier ministre suédois, Goran Persson, déclarait que son pays se concentrerait surles « trois E » – élargissement, emploi et environnement –, lors de cette première moitié de l’année 2001. La Suède a fait notamment dudéveloppement durable son cheval de bataille, c’est-à-dire une croissance économique qui ne détruise pas de manière irrémédiable les conditions et lespossibilités de vie sur terre. L’égalité des chances retient également son attention.
Chercher des emplois pour les femmes
« Rien n’est plus important pour la liberté individuelle que d’avoir un emploi […]. Augmenter l’emploi, notamment des femmes, est essentiel pour pouvoir parvenir à cet objecif » asouligné le Premier ministre suédois. Pour la présidence suédoise, il est vital de relever le taux d’activité sur le marché du travail. En matièresociale, le pays qui s’inscrit dans la lignée des deux présidences précédentes entend assurer le suivi de l’agenda social traité sous la présidencefrançaise pour traduire en mesures concrètes les engagements pris à Lisbonne.
Le sommet de Stockholm
ýe sommet des 23 et 24 mars à Stockholm devra aller en ce sens en assurant un suivi efficace et ambitieux des conclusions du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000. Un premierexamen de la stratégie ambitieuse fixée dans la capitale portugaise sera établi à cette occasion.
On y abordera aussi la question de la mutation démographique à laquelle l’Europe doit faire face. Le vieillissement de la population implique qu’il faudra trouver des modèlesdurables de financement pour les retraites futures.
Durant sa présidence, la Suède espère également réaliser des progrès significatifs dans d’autres domaines :
n amélioration de la protection des consommateurs,
n modernisation des procédures de travail de l’Union,
n ouverture et transparence,
n coopération entre l’Union et la Russie.
La présidence suédoise s’ouvre donc sur une note pragmatique et réaliste. Pour le grand débat de l’après-Nice et sur l’avenir de l’Europe, il faudra sans douteattendre la présidence belge en juillet.
1 C’est devenu une coutume; la présidence suédoise a ouvert son site Web à l’adresse suivante : http://eu2001.se
2 Agence Europe, 11 janvier 2001, p. 3.