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Regard critique · Justice sociale

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« Campings : « Du logement ‘en marge’ au logement alternatif » »

25-05-1999 Alter Échos n° 53

Ce 21 mai, s’est tenu à Aywaille le colloque «Du logement ‘en marge’ au logement alternatif», initiative de la Plate-forme «Solidarité en plus,Pauvreté en moins» 1 et de Solidarités nouvelles. Elle était organisée par Présence et action culturelles (PAC) et le Groupement de relance économiqueOurthe-Amblève (GREOA) 2.
Les débats ont porté sur la situation des résidents permanents en camping et dans les parcs résidentiels. Au cours d’exposés et d’ateliers de travail, les questionssuivantes ont été abordées :
> Les logements en marge des habitudes ou des règles préfigurent-ils des situations à gérer – sur le moyen ou le long terme – par les pouvoirs publics ?
> Les législations relatives au logement ou à l’aménagement du territoire doivent-elles être adaptées ?
> Faut-il proposer des alternatives qui correspondraient mieux à la conception généralement admise d’un logement décent ?
Une place importante a été accordée aux témoignages des résidents. De ces témoignages, il se dégage qu’un certain nombre de résidents ont«choisi» de vivre en camping. Les raisons justifiant ce choix sont : un loyer faible, la proximité de la nature, l’entraide et la solidarité, etc. Choix ambigunéanmoins.
> La plupart ont été contraints d’opter pour ce mode de vie suite à la diminution de leurs revenus (pensions, minimex, etc.).
> La vie n’est pas rose tous les jours. En effet, les résidents sont confrontés à de nombreux problèmes : insécurité juridique (domiciliation, assurances,abus des propriétaires, etc.); mépris général et absence de reconnaissance (de la part des CPAS, des autres habitants, des propriétaires de campings, …); etc.
Malgré tous ces inconvénients, les gens ne désirent pas partir, leur mode de vie leur convient.
Le camping serait donc un mode alternatif de logement, même s’il ne fait pas l’unanimité. La Région wallonne essaye d’enrayer le problème, afin de rendre aux campings etparcs résidentiels leur vocation touristique. Cependant pour Jean-Luc Vrancken, représentant le ministre wallon du Logement, Willy Taminiaux, «trop stigmatiser la situation dansles campings risque de détourner les moyens d’une politique globale». Il a insisté sur les droits des résidents en tant que locataires et a annoncé qu’il relayerales propositions des résidents au ministre.
Ces revendications concernent l’amélioration de l’accès aux logements sociaux; la création de «campings sociaux»; la prise en compte des personnes concernées;le soutien à l’auto-construction; la participation aux enquêtes les concernant; l’entretien d’un dialogue entre les résidents, les pouvoirs politiques et les autres citoyens.
1 Qui vient d’ailleurs de publier les actes de son colloque «Que serais-je sans toit ? Fiscalité immobilière et droit au logement». Contact : Action vivre ensemble, rue duGouvernement provisoire 32 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/219 19 83, fax : 02/217 32 59, e-mail : entraide@entraide.be Voir AE n°16 du 20 octobre 97 p. 24.
2 GREOA, rue Bas Rivage 7 à 4920 Remouchamps, tél. : 04/384 67 88, fax : 04/384 74 37.

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