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Regard critique · Justice sociale

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Les réseaux associatifs de transmission et de lobbying

On parle souvent des lobbies européens. Ils représentent un des maillons essentiels de la machine européenne. C’est connu: les parlementaires sont souventdépassés par la complexité des dossiers à traiter. Les lobbyistes leur viennent alors en aide pour y voir clair et prendre la « bonne » décision. Ceslobbies sont en contact régulier avec les fonctionnaires de la Commission. À côté des grands lobbies industriels, il existe aussi des plateformes d’acteurs,regroupant au niveau européen les intérêts des collectivités locales et des ONG pour reprendre la terminologie eurocrate. Explication et présentation de ces lobbiespas tout à fait comme les autres.

Les instances de négociation et de consultation entre la Belgique et l’Union européenne

Le fonctionnement des instances européennes ne peut se comprendre sans tenir compte des multiples lieux de concertation qui entourent ce niveau de pouvoir. Les acteurs sociaux, forts deleur expérience concrète sur le terrain, peuvent concourir à l’évaluation des besoins et des effets réels des politiques sociales. Cette brèveprésentation s’efforce de rassembler les liens formels existants entre les institutions belges, européennes, et les acteurs de terrain.

La MOC : méthodique ? ouverte ? coordonnée ?

Apparue officiellement lors du sommet de Lisbonne, en 2000, la MOC (méthode ouverte de coordination) a trouvé depuis lors de nombreux domaines d’application. Méthodedécentralisée et flexible, respectueuse du principe de subsidiarité1, elle a souvent été présentée comme l’unique voie decoordination dans des domaines où l’Union européenne n’a pas de compétence législative propre. Une littérature abondante s’est penchée surce nouveau type de « soft law », ses origines, ses enjeux démocratiques, ses conditions de succès et ses conséquences pour les domaines où elle trouve às’appliquer.

Virages et revirements de la directive «Bolkestein»

Depuis bientôt deux ans, la directive dite « Bolkestein », visant à libéraliser les services dans l’Union européenne anime le débateuropéen. À l’initiative de l’ancien commissaire en charge du Marché intérieur, le Néerlandais Fritz Bolkestein, la Commission européenne aadopté la proposition en janvier 2004. Elle l’a soumise au vote des États membres. Le Parlement européen, qui « codécide » avec le Conseil des ministres,doit d’abord se prononcer. Dans l’intervalle, la proposition a été accusée d’inciter au « dumping social » et au démantèlement desservices publics. Elle devait être « remise à plat ». Ensuite, elle a été jugée en partie responsable du rejet de la Constitution européenne enFrance et aux Pays-Bas. Aujourd’hui, elle divise toujours les États, le Parlement européen et les directions générales de la Commission. Pourtant, sur fond de crisede l’Union, elle a été à peine modifiée par le vote-test du 22 novembre en commission Marché intérieur au Parlement. Prochaine échéance :janvier 2006, en session plénière à Strasbourg. Récit d’un texte-clé qui incarne à lui seul beaucoup des tensions que vivent les instanceseuropéennes ces derniers temps.

Une académie des métiers du cinéma en Hainaut

Le Hainaut voit l’avenir à travers l’objectif d’une caméra. Il se tourne vers l’essence même du 7e art, en jetant les prémissesd’un centre de formation aux métiers du cinéma. Une série d’éléments convergents sont intervenus dans la mise sur pied d’une telle initiative. Au-delàde la multiplication des tournages dans nos régions, il y a les projets amenés par Franco Dragone dans la région du Centre autour de la création de spectacles1et plus structurellement le développement du fonds régional d’investissement à la production cinématographique Wallimage2 et la création du Bureaud’accueil de tournage cinéma en Hainaut (Batch) mis à la disposition des réalisateurs pour les aider à trouver leurs décors3.

Migration, une rime féminine ?

Le 27 octobre dernier, Iteco1, centre de formation pour le développement et la solidarité internationale, organisait un forum consacré à la santé, auxcultures et aux migrations. Parmi les problématiques abordées : l’accès des femmes migrantes aux soins de santé. C’est que la migration est désormaismajoritairement féminine.

Exclus hier, experts en exclusion demain ?

L’exclusion, ils l’ont vécue, ils l’ont surmontée. L’administration parie sur leur expérience de vie pour mieux accueillir les personnesdéfavorisées. Ils, ce sont les 16 médiateurs de terrain qui seront intégrés dans divers services fédéraux.

Femmes en quête d’emploi : stéréotypes et inégalités ont la vie dure

Le Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-CapitalE présentait le 24 octobre dernier les résultats d’une étude consacrée à lapolitique de l’emploi et de la formation professionnelle sous l’angle du genre1. Il s’agit de la deuxième étape sur trois que comptera l’enquêtemenée par l’Observatoire bruxellois du marché du travail et des qualifications dans le cadre du Pacte social pour l’emploi des Bruxellois lancé en 2002. Constats etinterpellations.

Du crédit pour lutter contre le surendettement ? Un paradoxe aujourd’hui dépassé

C’est au moulin de Beez (Namur), le 28 octobre dernier, date colorée des drapeaux verts et rouges de la CSC et de la FGTB en ce jour de grève nationale, qu’une centainede participants, travailleurs sociaux et autres, se sont rassemblés pour faire le point sur cette expérience pilote que constitue le crédit social. Menée depuis deux ansmaintenant en Wallonie grâce au soutien initial de l’ancien ministre wallon des Affaires sociales, Thierry Detienne (Écolo), et de son successeur, la ministre Vienne (PS),l’expérience du « Prêt 5 sur 5 »1 commence à porter ses fruits. Ce colloque intitulé « Crédit social, une nécessité? » fut en tout cas l’occasion de tirer certains enseignements de ces deux années de pratique de crédit social. Pour mémoire, il faut savoir que ce projet pilote aété précédé d’une première expérience de prêt solidaire menée par la Fondation Roi Baudouin et d’une étude sur lesconditions de possibilité d’un tel projet réalisé par l’Observatoire du crédit et de l’endettement.

Logement social : il existe aussi des exemples de bonne gouvernance

Le logement social a été une fois de plus au centre des débats au Parlement wallon. Si aujourd’hui on épingle surtout les SLSP « à problèmes», il en existe d’autres qui semblent gérer sainement leur patrimoine.

Plan logement bruxellois en rade ?

Le Plan logement tarde à se mettre en oeuvre. C’est du moins l’opinion d’Écolo et du RBDH (Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat). La secrétaired’État au Logement, Françoise Dupuis (PS), tempère et la Confédération de la construction de Bruxelles-Capitale se dit prête à êtreconsultée.

Europe : Tony Blair provoque la réflexion autour du « modèle social européen »

« Discuter des opportunités et des défis de la mondialisation » dans le « cadre agréable » du château de Hampton Court, près de Londres,c’était l’ambition affichée par Tony Blair, président en exercice de l’Union européenne (UE), en invitant les chefs d’Etat et de gouvernement desVingt-cinq à une rencontre informelle, le 27 octobre dernier. Tony Blair y a promu sa version du modèle social. La rencontre a également suscité plusieurs contributionsà la réflexion sur « le modèle social européen ». Pour l’occasion, le Premier britannique avait commandé une demi-douzaine de rapports àdes universitaires européens. Il en a tiré six propositions pour relancer l’Union : concentrer les efforts sur la recherche, la politique énergétique, lacompétitivité des universités, la démographie, le contrôle des migrations et la mise en place d’un fonds de mondialisation. D’autres acteurseuropéens se sont mis à l’ouvrage, et en particulier les laboratoires d’idées (les think tanks). En fonction de leur couleur politiques.