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Revenu d’intégration sociale : des étudiants protestent
La loi sur le revenu minimum d’intégration est en application depuis près d’un an. Ses répercussions sur les étudiants du supérieur ont amené leComité de défense des usagers et des sans-emplois de Bruxelles (CEDUC) à revendiquer un statut spécial pour les étudiants. La ministre de l’Intégrationsociale, Maria Arena (PS)1, va évaluer la réforme mais elle déclare ne pas vouloir d’un statut spécifique pour les étudiants. De son côté, la ministreFrançoise Dupuis (PS)2 concrétise une réforme du système de bourse au niveau de la Communauté française.
Le cinéma social décortiqué par la revue Mouvements
« Aujourd’hui, que signifie s’intéresser cinématographiquement au social ? D’un côté, le cinéma fabrique une vision du social ;au-delà des genres, la réalité sociale qu’il donne à voir répond à des standards formels, thématiques, idéologiques. De l’autre, lesocial imprègne le cinéma ; celui-ci peut en porter la trace comme pour attester des lieux où la société se détériore. C’est à cecroisement et à la mise en tension de ces deux axes que se situe notre démarche, là où l’expérience fait effraction pour laisser se déployer denouvelles possibilités, là où le social prend une forme filmique. » C’est ainsi qu’est résumée en quelques mots la démarche de la revuefrançaise Mouvements, qui s’intéresse dans son dernier numéro au cinéma social à travers un dossier intitulé « Quand la sociétéfait son cinéma ». Animée par une équipe pluraliste, par les profils tant socioprofessionnels que politiques, la revue Mouvements1 alimente depuis novembre 1998 ledébat social culturel et politique dans une perspective résolument ancrée à gauche. Elle traite de questions aussi diverses que la flexibilité du travail,l’école, les transformations à l’Est, l’expertise, la famille, l’alternative au social-libéralisme, le hip-hop, l’humanitaire, etc.
Flandre : premières réquisitions d’immeubles
La ville d’Anvers va réquisitionner 4 immeubles1 pour les rénover et les transformer en logements sociaux. Il s’agit d’une première en Flandre, bien que cetype de mesures soit prévu par le Code régional du logement depuis 1998. Ce volet du code du logement avait lui-même été adopté suite au vote en 1993 de laloi dite Onkelinx sur les réquisitions de logements. (« Programme d’urgence pour une société plus solidaire »). Cette même année, le droit aulogement avait également été inscrit dans la constitution. Les habitations concernées par la mesure ont été déclarées insalubres par la villed’Anvers. Par la suite, les propriétaires ont été sollicités à plusieurs reprises par les autorités communales pour entreprendre les travaux derénovation nécessaires. Sans résultats. Selon le code flamand du logement, ces immeubles sont dès lors réquisitionnables : ils seront rénovés par laville d’Anvers et mis en location pendant 9 ans comme logements sociaux. La ville devrait ainsi pouvoir rentrer en partie dans ses frais. Erwin Pairon (Agalev), échevin du logementà Anvers, reconnaît qu’il s’agit d’une mesure extrêmement lourde mais estime que « le droit à la propriété privée doit parfoiss’effacer face au droit des riverains à vivre dans un environnement propre et sûr. » Toujours selon lui, tout le monde devrait sortir gagnant de l’opération : laville, qui voit un chancre urbain se transformer en logements sociaux, les riverains dont le quartier s’embellit et même le propriétaire, qui récupérera après9 ans son bien entièrement rénové, sans devoir payer aucune pénalité. Pour la région flamande, il s’agit d’une première expérience,qui pourrait préluder à beaucoup d’autres si elle s’avère un succès.
Le logement bruxellois est régipar de nouvelles normes de sécurité, de salubrité et d’équipements
Le 4 septembre, le gouvernement bruxellois a adopté l’arrêté fixant les normes imposées par le Code bruxellois du Logement, à l’initiative du secrétaired’État au logement, Alain Hutchinson1. Pour ce dernier, « il s’agit d’une étape essentielle à l’exécution du Code bruxellois du Logement (voté au parlementbruxellois le 15/07/03), puisqu’il s’agit du cœur du dispositif, permettant la concrétisation du droit constitutionnel de vivre dans un logement décent. »L’arrêté fixe les exigences élémentaires en matière de sécurité, de salubrité et d’équipement des logements qui devront êtrerespectées par les propriétaires-bailleurs, publics et privés, pour mettre leurs biens en location. Ces dispositions entreront en vigueur le 1er juillet 2004.
Plan Habitat permanent :adhésion de Binche entravée
La réussite du Plan d’action pluriannuel relatif à l’habitat dans les équipements touristiques (dit plan HP, pour Habitat permanent) repose sur l’adhésion volontaire detous les partenaires, en particulier celle des communes et des gestionnaires des domaines. Le refus de ces derniers suffit à empêcher une commune de mettre en œuvre le plan HP surson territoire. C’est, par exemple, le cas de la ville de Binche.
Les habitants du domaine de Pincemaille sont sans eau depuis six mois
Depuis le 23 mars 2003, les 400 habitants du domaine de Pincemaille, à Estinnes, sont sans eau potable. La Société wallonne de distribution d’eau avait coupél’eau, suite au non-payement répété des factures d’eau par le propriétaire des parcelles. Quelques années plus tôt, ce dernier avait fabriqué unsystème de distribution d’eau privée, interne au domaine. Peu fiable, ce système a entraîné de grandes déperditions d’eau et des facturesélevées. Consciente des répercussions sociales d’une coupure, la Société wallonne de distribution d’eau avait longtemps hésité à fermerles vannes, jusqu’au jour où la déglingue du système de distribution interne ne lui laissa plus le choix. Depuis ce jour, l’alimentation en eau des habitants repose en grandepartie sur l’intervention de la protection civile et la solidarité.
Reconversion de sites d’activité économique désaffectés en zones d’habitat à Jambes et Theux
Le 4 septembre, le gouvernement wallon a marqué son accord concernant l’octroi de subventions visant à assainir ou à rénover trois sites d’activitééconomique désaffectés (SAED), sur proposition de Michel Foret, ministre régional de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et del’Environnement1. Les trois SAED visés sont : « Établissements Neu » à Arlon, « Menuiserie » à Jambes (Namur) et « Salle communale» à Theux. Le montant total des subventions s’élève à 868 580 euros. Les sites de Jambes et de Theux seront reconvertis en zones d’habitat.
Claude Jacquier sur Urbact : mieux comprendre les initiatives locales émergentes
Le 21 septembre 2002, Claude Jacquier, directeur au CNRS, Unité mixte de recherche CERAT – Pôle « Villes et Solidarites » 1, remettait une évaluation ex-ante2 surle programme européen Urbact 2002-2006. Trois mois plus tard, la Commission européenne approuvait ce programme, « au titre du point 15 des orientations d’Urban II ».En gros, Urbact veut « contribuer à améliorer la pertinence et l’efficacité des actions menées pour lutter contre la concentration des problèmeséconomiques, sociaux et environnementaux qui se posent dans les villes européennes, petites, moyennes ou grandes, avec les spécificités propres à chacune. Il devraégalement alimenter les réflexions sur les futures politiques communautaires dans le domaine urbain, à partir d’expériences locales concrètes de terrain.3»
Mauvais bulletin pour la lutte contre la discrimination en Europe
Connaîtriez-vous vos droits si vous étiez victime de discrimination ? Selon une enquête Eurobaromètre sur les attitudes vis-à-vis de la discrimination, seul unEuropéen sur trois répond par l’affirmative1. Et pourtant la grande majorité des gens estiment que l’origine ethnique d’une personne, sa religion, son handicap, sonorientation sexuelle ou son âge peuvent constituer des obstacles dans la recherche d’un emploi, même à qualifications égales. Un cinquième des personnesinterrogées déclare même avoir été personnellement témoin d’une discrimination fondée sur un motif ethnique, pourcentage qui va de 15 % enIrlande à 35 % aux Pays-Bas. La nécessité d’une action politique d’envergure s’impose donc2.
Malgré nombre de projets en cours, Thierry Detienne ne craint pas l’embouteillage de fin de législature
Plus que neuf mois de législature régionale. Sans encore entamer un bilan, Alter Échos a rencontré le ministre wallon des Affaires sociales et de la SantéThierry Detienne1 sur la manière dont il envisage cette dernière ligne droite, son calendrier, ses priorités. Embouteillage en perspective ?
Conférence sur le Logement : Hutchinson avance ses pions
Les récentes déclarations de la ministre VLD de l’Économie, Fintje Moerman, sur la possible suppression du contrôle de certains prix ont suscité de nombreuxémois dans le monde politique et syndical. Réagissant par voie de communiqué de presse, le secrétaire d’État socialiste Alain Hutchinson a marqué sonétonnement et rappelé que la régulation des loyers se trouvait dans le plan bruxellois de lutte contre la pauvreté et en a profité pour signaler que laconférence intergouvernementale sur le Logement promise par le 1er ministre n’était toujours pas convoquée. Côté bruxellois pourtant, les propositions enmatière de régulation du marché du logement ne manquent pas et risquent même de susciter un vif débat. Nous vous les détaillons ci-dessous en primeur.
Conférence pour l’emploi : c’est parti !
À l’issue de la séance d’ouverture de la conférence nationale sur l’emploi1 convoquée par le Premier ministre ce vendredi 19 septembre, onne peut encore présager du résultat de l’opération, malgré les communiqués positifs émis ce vendredi par toutes les parties en présence.À l’heure du début des travaux, passons en revue les positions des parties en présence… et de quelques autres.
