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Comblain-au-Pont : une commune rurale communique sur sa rentrée des classes

Dans le cadre du renouvellement de son Opération de développement rural1 (ODR), la commune de Comblain-au-Pont2, en province de Liège, adécidé d’informer ses habitants des réalisations de la précédente opération. En commençant, à l’occasion de la rentrée des classes, parl’ensemble des initiatives locales prises en faveur de la scolarisation des enfants. Comme de nombreuses communes rurales, Comblain-au-Pont est en effet confrontée au départ despopulations les plus jeunes vers des milieux (péri)urbains.

30-08-2005 Alter Échos n° 192

Dans le cadre du renouvellement de son Opération de développement rural1 (ODR), la commune de Comblain-au-Pont2, en province de Liège, adécidé d’informer ses habitants des réalisations de la précédente opération. En commençant, à l’occasion de la rentrée des classes, parl’ensemble des initiatives locales prises en faveur de la scolarisation des enfants. Comme de nombreuses communes rurales, Comblain-au-Pont est en effet confrontée au départ despopulations les plus jeunes vers des milieux (péri)urbains.

La commune de Comblain compte sur son territoire trois écoles communales et deux écoles libres catholiques. En trente ans, cinq implantations communales fondamentales ontfermé, mais Jean-Claude Bastin, le secrétaire communal, relativise : « Les gens reviennent dans les villages; mais, si on ne met pas en place des services d’accueil, ilsemmènent leurs enfants avec eux pour aller travailler en ville, et les mettent à l’école là-bas, ce qui diminue aussi le sentiment d’appartenance à la vievillageoise. »

Informer pour faire participer

L’enjeu, selon le secrétaire, est donc d’informer les jeunes parents sur les services que leur offre le village. Plus globalement, la commune a voulu faire connaître ce qui aété mis en place depuis 1992 (date du lancement de la première Opération de développement rural) pour ensuite « intéresser la population àparticiper à la définition de ce qu’on devrait faire » dans la seconde ODR, qui va s’étaler sur dix nouvelles années. Cette campagne de communication aété confiée à une « boîte de com » qui l’a déclinée en fonction de l’actualité. La prochaine étape, ce sera lesJournées du patrimoine, au courant du mois de septembre. A partir d’octobre, des consultations auront lieu dans les différents hameaux et des groupes de travail seront constituésdans la foulée.

C’est en effet l’une des caractéristiques d’une ODR, « essayer de tisser un lien entre l’administration communale, les associations et les citoyens en montant des projets»,explique André Mathy, échevin de l’Enseignement, des Affaires sociales et de la Petite enfance (dans une majorité Intérêts Communaux regroupant desindépendants, des MR et des CDH). Il constate, en matière de participation, que les attentes exprimées concernent souvent « la brique » : des aménagements deroutes, de bâtiments, etc. Mais la commune a voulu inscrire son action dans une perspective plus globale : économique, culturelle, environnementale et sociale.

Quels services aux parents ?

Parmi les nouvelles initiatives prises, on notera l’introduction des zones 30 devant les écoles. « C’est une obligation à partir de cette rentrée, explique Jean-ClaudeBastin, mais la commune veut aller plus loin en plaçant en zone 30 toutes les rues se trouvant à la périphérie des écoles : une demande est introduite auprèsdu ministère des Communications. » A signaler également, la rénovation et la jonction des deux implantations de l’école communale située à Poulseur,début 2006 : un projet qui faisait l’objet d’une demande auprès du Fonds des bâtiments depuis… 1988. Notons à cet égard que les moyens nécessaires àla mise en oeuvre d’une ODR peuvent provenir de tous les niveaux de pouvoir concernés, la Région wallonne mais aussi la Communauté française (comme c’est le cas pour laconstruction d’une école), voire le fédéral et l’Europe. Quant à l’accompagnement des autorités communales, il est assuré par la Fondation rurale deWallonie.

Autre nouveauté pour septembre : l’élargissement des horaires d’accueil des enfants que la Carambole (le service communal concerné) encadrera désormais de 7 à 18h afin de répondre aux problèmes de timing et de trajets des parents. Notons que le projet pédagogique de ce service de six personnes n’est « pas réservé auxenfants de parents actifs ».

La commune poursuivra également des projets déjà avancés comme, par exemple, le Conseil communal des enfants mis en place en mai dernier, ou sa collaboration avec LaTeignouse3, un service d’AMO (aide en milieu ouvert) qui propose une école des devoirs aux enfants en difficulté. André Mathy explique à ce propos, que lacommune présente 14 % de logement social (quatre cités y ont été construites) : « Y habitent pas mal de familles monoparentales, dont les enfants peuvent rencontrerplus de problèmes, ce que nous voulons prendre en compte pour lutter contre l’exclusion sociale. »

1. Plus d’infos sur les Opérations de développement rural : Le site de la Fondationrurale de Wallonie
2. Administration communale, place Leblanc, 13 à 4170 Comblain-au-Pont – tél. : 04 369 99 99

3. Plus d’infos dans le Labiso n° 3

Donat Carlier

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