#Belgique
Le paquet emploi 2003 est adopté
Le 8 avril dernier, la Commission européenne a approuvé une proposition pour une nouvelle stratégie européenne de l’emploi plus efficace permettant lacréation de plus d’emplois, d’emplois de qualité et la mise en place d’un marché du travail inclusif1.
Le Fonds de l’économie sociale et durable sur les fonts baptismaux
Ce n’est plus un secret pour personne, les placements éthiques commencent à avoir le vent en poupe, et, rentabilité oblige, le grand public pointe son nez. Unintérêt qui devrait se renforcer dans les jours qui viennent grâce au lancement d’une union pour le moins originale : pour la première fois en Belgique,l’économie sociale rencontre le marché des capitaux. C’est que depuis le 21 mai, une émission d’obligations de 75 millions d’euros est proposée auxépargnants afin de financer le nouveau fonds de l’économie sociale et durable. L’émission obligataire est garantie par l’État, le gouvernement «souhaitant permettre à un large public d’accéder à des placements éthiques » nous dit le communiqué de presse de la cellule économie sociale ducabinet Vande Lanotte. Ce fonds est né quelques jours avant l’échéance électorale venant rappeler que la déclaration gouvernementale comprenait un tout petitvolet concernant l’incitation fiscale de l’épargne éthique. Les associés fondateurs du Fonds, érigés en société coopérativeà finalité sociale, sont la Société fédérale d’investissement, la Société fédérale de participation et le Fonds departicipation. L’État belge fait apport d’un capital de 2,5 millions d’euros dans le Fonds. Un fonds monté, selon les acteurs du secteur, aveccélérité, efficacité et en concertation avec le terrain par le cabinet Vande Lanotte. Reste que les organismes financiers spécialisés dansl’économie sociale auraient sans doute préféré la mise en place d’incitants fiscaux à leur égard plutôt que celle d’un fonds maiscelui-ci étant là, ils essaieront d’en tirer le meilleur parti puisqu’ils y ont été associés.
Le Fonds de créances alimentaires entrera en fonction en septembre prochain
La saga déjà longue de la création d’un Fonds des créances alimentaires a connu son épilogue le 23 janvier dernier avec le vote à la chambre de laloi instaurant le Fonds fédéral de recouvrement des créances alimentaires. Publiée au Moniteur le 23 mars dernier, elle entrera en application le 1er septembre 2003. Nousretraçons ici succinctement historique et fonctionnement.
Des associations se réunissent autour du « Vivre ensemble » à la recherche d’une parole commune…
Ce 15 mai, le Centre pour l’égalité des chances1 a terminé le rassemblement des contributions des participants à la journée « Vivreensemble », qu’il a transmises à la ministre à ce moment en charge de l’Égalité des chances, Laurette Onkelinx. Le 10 mars 2003, en effet, le Centreorganisait à Bruxelles une journée associative : « Journée vivre ensemble ». Cette rencontre qui a réuni quelque 120 associations et a vu passer près de800 personnes constituait une des actions prévues dans la déclaration commune « Vivre ensemble »2.
10e congrès de la CES : nouvelle équipe et nouvelles tensions ?
La Confédération européenne des syndicats (CES) a tourné une page de son histoire à l’occasion de son dixième congrès statutaire quis’est tenu à Prague, capitale tchèque, du 26 au 29 mai dernier. À quelques encablures de la fin des travaux de la Convention européenne chargée deréformer la future Europe des 25, la CES a presque entièrement renouvelé son équipe dirigeante. Fritz Verzetnitsch, le président (syndicaliste autrichien), EmilioGabaglio, le secrétaire général (italien), ainsi que l’équipe qui l’entoure – deux secrétaires généraux et quatre secrétairesconfédéraux – ont passé la main à, respectivement, l’Espagnol Cándido Méndez Rodríguez (UGT), le Britannique John Monks (TUC), ainsiqu’aux nouveaux secrétaires généraux Maria Helena André (UGT – Portugal) et Reiner Hoffmann (DGB – Allemagne). Les quatre nouveaux secrétairesconfédéraux sont Walter Cerfeda (CGIL – Italie), Joël Decaillon (CGT – France), Józef Niemiec (Solidarnosc – Pologne), Catelene Passchier (FNV,Hollande).
L’Association internationale des villes éducatrices… sans la Belgique
La création de l’Association internationale des villes éducatrices1 doit être située dans un contexte particulier. Celui des années 80 où les villesprenaient conscience de la nécessité de prendre en charge leur propre développement. Dans le courant des années 90, Valentino Castellani, maire de Turin, disait : «Au cours de ces dernières années, les villes sont redevenues les protagonistes de l’organisation sociale, comme elles le furent au début de leur histoire. Les Étatsnations sont des entités chaque fois plus faibles dans la perception de leurs citoyens. »
Note Verhofstadt : base musclée pour une négociation musclée
L’ex- et futur Premier ministre Guy Verhofstadt a présenté le mardi 3 juin aux représentants des quatre partis qui constitueront le gouvernement – MR, VLD, PS etSPA -, une note qu’ils ont adoptée comme base de négociation. Intitulée « Une Belgique créative et solidaire », l’emploi y apparaît comme leplat de résistance, mais d’autres dossiers y reçoivent une grande attention, comme les soins de santé et la justice. Une « pièce à casser » quiest bien plus qu’un simple prolongement du programme arc-en-ciel.
Pour une meilleure intégration des immigrants dans l’UE
Dans un nouveau document d’orientation, la Commission européenne tire la sonnette d’alarme en vue d’intensifier les efforts d’intégration des immigrants1.Faute de politiques efficaces pour l’accueil des migrants dont l’UE a besoin pour la réalisation des objectifs de Lisbonne, ils ne pourront pas apporter leur pleine contribution audéveloppement économique de l’Europe, analyse la Commission. Elle propose, dès lors, de renforcer une approche anticipatrice dans ce domaine et de relever le défi del’intégration de façon globale en agissant de concert sur l’emploi, la lutte contre les discriminations et l’inclusion sociale. Parmi les mesures plus urgentesà prendre figure l’adoption rapide par le Conseil des propositions de directives existantes sur les conditions d’admission et de résidence des ressortissants des paystiers.
« Quand la Belgique intègre… » : un numéro spécial de la revue « Nouvelle Tribune »
La revue Nouvelle Tribune1, spécialisée sur la thématique de l’immigration, vient de réaliser un numéro spécial trèsfouillé consacré au thème de l’intégration en Belgique. Ce dossier dense de 162 pages commence par un « Bilan et perspectives de l’intégration desimmigrés et de la lutte contre les discriminations » en Belgique écrit par le sociologue de l’ULB Andrea Rea et dans lequel celui-ci resitue fort justementl’évolution d’une discrimination qui, si elle existe depuis les débuts de l’immigration en Belgique, n’en a pas moins ressurgi dès lors qu’unecertaine intégration était en marche et que « les frontières culturelles entre les nationaux et les immigrés se réduisaient ». En effet, paradoxalement,« la discrimination sert donc à mettre de la distance là où il y a de la proximité ».
La SWL intéresse les investisseurs étrangers
En octobre 2002, la Société wallonne du logement (SWL)1 avait émis sur le marché européen des Euro-obligations – soit un emprunt public –pour un montant de 211 millions d’euros2. Ces émissions doivent servir à financer les programmes d’investissement de 1997 à 20013 pour la création etla rénovation des logements de service public wallons. Ces emprunts s’ajoutent aux dotations régionales. « Ce type de financement a été choisi pour diversifier lessources de financement de la SWL et lui permettre, ainsi qu’à la Région qui garantit les emprunts, de se faire connaître sur les marchés financiers internationaux »,explique Olivier Dechenne, en charge du dossier à la SWL. « Le marché belge s’avérait trop étroit et nous avions déjà d’importantes lignes decrédits dans les grandes banques. »
CSE : Comment la Belgique doit se positionner dans la Stratégie européenne pour l’emploi
Le Conseil supérieur de l’Emploi1 regroupe, au niveau fédéral, experts et hauts fonctionnaires pour formuler des recommandations à la ministrefédérale de l’Emploi. Fin juin, il a pour la troisième année consécutive émis un avis sur « La politique belge de l’emploi dans le cadre dela Stratégie européenne pour l’emploi » (SEE)2.
Flandre : Immigrés dans la police – mobilisation d’immigrés surqualifiés – helpdesk pour la garde d’enfants
Vingt-quatre femmes de la région de Louvain, diplômées de l’enseignement supérieur dans des pays lointains, viennent de créer une asbl pour aider lespersonnes dans leur situation. Beaucoup d’avocats, de docteurs ou d’ingénieurs venus de pays extérieurs à l’Union européenne se retrouvent àtravailler comme ouvriers, réceptionnistes ou femmes de ménage, faute de reconnaissance de leur diplôme en Belgique. L’asbl se donne deux objectifs : l’aideconcrète aux personnes et le lobbying, pour obtenir plus de souplesse dans la reconnaissance des diplômes. Pour les fondateurs de l’association, le VDAB (Service régionalflamand de l’emploi) a trop souvent tendance à considérer l’ensemble des « allochtones » comme une population sous-qualifiée. Ainsi, la plupart des courset des formations pour immigrés ciblent ce type de population. Or, il ressort des statistiques que 53% des candidats à la naturalisation ont suivi des études supérieuresavant d’atterrir chez nous. Quant à la question de l’équivalence des diplômes, selon Saïd Elkhadraoui, député et échevin en charge de lapolitique d’immigration à Louvain, ce problème devrait avant tout être pris en charge au niveau européen.
