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Regard critique · Justice sociale
Baudouin Massart

Baudouin Massart

Les habitants du domaine de Pincemaille sont sans eau depuis six mois

Depuis le 23 mars 2003, les 400 habitants du domaine de Pincemaille, à Estinnes, sont sans eau potable. La Société wallonne de distribution d’eau avait coupél’eau, suite au non-payement répété des factures d’eau par le propriétaire des parcelles. Quelques années plus tôt, ce dernier avait fabriqué unsystème de distribution d’eau privée, interne au domaine. Peu fiable, ce système a entraîné de grandes déperditions d’eau et des facturesélevées. Consciente des répercussions sociales d’une coupure, la Société wallonne de distribution d’eau avait longtemps hésité à fermerles vannes, jusqu’au jour où la déglingue du système de distribution interne ne lui laissa plus le choix. Depuis ce jour, l’alimentation en eau des habitants repose en grandepartie sur l’intervention de la protection civile et la solidarité.

Reconversion de sites d’activité économique désaffectés en zones d’habitat à Jambes et Theux

Le 4 septembre, le gouvernement wallon a marqué son accord concernant l’octroi de subventions visant à assainir ou à rénover trois sites d’activitééconomique désaffectés (SAED), sur proposition de Michel Foret, ministre régional de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et del’Environnement1. Les trois SAED visés sont : « Établissements Neu » à Arlon, « Menuiserie » à Jambes (Namur) et « Salle communale» à Theux. Le montant total des subventions s’élève à 868 580 euros. Les sites de Jambes et de Theux seront reconvertis en zones d’habitat.

Claude Jacquier sur Urbact : mieux comprendre les initiatives locales émergentes

Le 21 septembre 2002, Claude Jacquier, directeur au CNRS, Unité mixte de recherche CERAT – Pôle « Villes et Solidarites » 1, remettait une évaluation ex-ante2 surle programme européen Urbact 2002-2006. Trois mois plus tard, la Commission européenne approuvait ce programme, « au titre du point 15 des orientations d’Urban II ».En gros, Urbact veut « contribuer à améliorer la pertinence et l’efficacité des actions menées pour lutter contre la concentration des problèmeséconomiques, sociaux et environnementaux qui se posent dans les villes européennes, petites, moyennes ou grandes, avec les spécificités propres à chacune. Il devraégalement alimenter les réflexions sur les futures politiques communautaires dans le domaine urbain, à partir d’expériences locales concrètes de terrain.3»

Objectif 1 – Hainaut a créé 19 000 emplois

Dernièrement, Jean-Claude Van Cauwenberghe, ministre-président de la Région wallonne1, a présenté les résultats du programme européen Objectif1 – Hainaut, pour la période 1994-20012. Ce programme a fait l’objet d’une évaluation par l’administration wallonne et d’uneévaluation indépendante par la société Idea Consult, pour le compte de la Commission européenne3. Sur la base de ces deux documents, leministre-président estime que les objectifs initialement fixés ont été atteints en grande partie.

Habitat permanent : les conventions de partenariat sont approuvées

Le 18 septembre, le gouvernement wallon a approuvé les conventions de partenariat portant sur la mise en œuvre locale de la phase 1 du plan d’action pluriannuel relatif àl’habitat permanent dans les équipements touristiques (plan HP). Pour rappel, l’objectif du gouvernement est de « réduire la précarité des personnes ayant’choisi’ d’habiter dans un équipement touristique » et de « maîtriser l’évolution des zones de loisirs de façon à ce que, à longterme, l’habitat permanent dans ces zones disparaisse. » Pour y parvenir, il a adopté « une approche intégrée permettant d’apporter des réponsesnuancées et adaptées à chaque situation. » L’action se découpe en deux phases : la première vise les campings et autres structures situées en zoneinondable, la seconde concerne les autres domaines en zone non-inondables.

Logements sociaux : au-delà de la rénovation, l’entretien régulier

Ce 25 septembre, au Parlement wallon1, une interpellation et deux questions orales ont porté sur le programme exceptionnel de rénovation des logements sociaux adopté le 3juillet dernier. Le député Philippe Fontaine (MR) a interpellé le ministre du Logement, Michel Daerden, sur le financement du programme et son coût global. Pour lui, il estimportant de déterminer les causes de la situation actuelle, « sinon rien n’empêchera une telle situation de se reproduire à l’avenir ». Ledéputé estime qu’« entretenir quotidiennement un immeuble est moins onéreux que des grands programmes de rénovation ». Il attribue la carence dessociétés de logement en la matière à « une gestion déficiente ou peu adaptée » et à « un déficit structurel en termes demoyens financiers ». Aussi suggère-t-il de « prévoir un plan d’entretien à long terme ainsi que son financement ».

Enquête INS : certains résidents permanents sont satisfaits de leur environnement

Le 24 septembre, l’Institut national de statistique (INS)1 a livré ses conclusions sur le jugement porté par le Belge concernant ses conditions de logement. Il tire celles-cides résultats de l’enquête socio-économique générale menée en octobre 2001. L’analyse porte sur quatre points ayant trait àl’environnement du logement : l’aspect des bâtiments dans le voisinage, la propreté, la qualité de l’air et la tranquillité. « À chacun deces points de vue, les habitants de la Belgique germanophone se montrent le plus satisfaits, suivis par les Flamands et les Wallons, explique-t-on à l’INS. Les habitants de laRégion de Bruxelles-Capitale sont en règle générale les moins enthousiastes. Ce sont surtout les aspects de tranquillité et de qualité de l’air quis’y révèlent problématiques. Des ménages bruxellois, 35 % sont en proie au bruit et aux nuisances sonores, tandis que 30 % donnent une note insuffisante en ce quiconcerne la qualité de l’air. »

Le RBDH lance la réflexion sur les logements insalubres à Bruxelles

Le 29 septembre, le RBDH1 (Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat) a organisé une journée d’étude sur le thème de la lutte contre leslogements insalubres à Bruxelles. Des juristes étaient présents pour répondre aux questions des acteurs de terrain. D’entrée de jeu, les représentantsdu RBDH ont rappelé les dégâts engendrés par l’insalubrité des logements sur la santé physique et psychique de ses occupants. Sans oublier lescoûts sociaux : « Violences familiales liées à l’exiguïté des lieux, absentéisme à l’école ou au travail, enfants à larue, délinquance, pertes d’emploi, séparations ou divorces, hospitalisations, endettements, etc. » L’insalubrité du logement agit comme un « amplificateurde pauvreté ». Elle constitue aussi un révélateur de la crise du logement. Le rôle des communes a souvent été au centre des interventions et desdébats. Des représentants de l’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale étaient là pour présenter leur action.

Réglementation fixée pour un développement territorial durable sur le continent européen

Ces 16 et 17 septembre, s’est tenue, à Ljubljana, en Slovénie, la 13e session de la Conférence européenne des ministres responsables de l’Aménagementdu territoire (Cemat)1, au niveau du Conseil de l’Europe. Son thème portait sur la « Mise en œuvre des stratégies et perspectives pour le développementterritorial durable du continent européen ». Au cours de celles-ci, ils ont rappelé l’émergence du concept de développement durable, les divergencesd’interprétations de ce dernier et de stratégies à mettre en œuvre pour y parvenir.

Crise du logement à Bruxelles : actions, débats et propositions

Une fois de plus, la crise du logement bruxelloise focalise l’attention. Le secrétaire d’État bruxellois à l’Aménagement du territoire, Willem Draps,formule plusieurs pistes pour la résoudre. Ses solutions se traduisent au travers d’une politique d’Aménagement du territoire et d’une politique foncièreefficaces. Le Collectif COLERe, lui, dénonce l’impossibilité pour de nombreuses familles d’accéder à un logement décent. Les nombreux outils mis enplace ne suffisent pas. Enfin, le RBDH a organisé une Action bidonville dénonçant la situation du logement bruxellois.

Une Banque carrefour favorise les PPP pour la requalification urbaine en Wallonie

Le 14 octobre, la Banque carrefour de la requalification urbaine a vu officiellement le jour. Sa mission consiste à favoriser les partenariats publics-privés (PPP) dans les projetsde revitalisation de noyaux d’habitat. Plus précisément, elle vise « à mieux informer les acteurs tant publics que privés des possibilités departenariat que leur ouvrent les outils juridiques et administratifs existants ainsi que des aides que la Région wallonne peut leur apporter en cette matière. » Cette initiatives’inscrit dans le cadre du CAWA (Contrat d’avenir pour la Wallonie actualisé). Elle réunit quatre acteurs : la Confédération wallonne de la construction(CWC)1, la Société wallonne du logement (SWL)2, l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW)3 et la Division de l’Aménagement etde l’Urbanisme de la Direction générale de l’aménagement du territoire, du logement et du patrimoine (DGATLP)4.

10 ans de contrats de quartier : une brochure, un site Internet et une newsletter

Début octobre, le ministre bruxellois en charge de la Revitalisation urbaine, Eric Tomas1, a marqué le coup pour célébrer les 10 ans des contrats de quartier. Àcette occasion, une brochure a été éditée : « Vivre au cœur des quartiers. 1993-2003. Dix ans de revitalisation des quartiers en Région deBruxelles-Capitale ». Cette publication rappelle le passé industriel de la Ville-Région. Elle raconte le passage d’une politique de rénovation urbaine à celled’une revitalisation des quartiers en crise.