Archives
Les finances des CPAS examinées par Dexia
Après avoir procédé en juin dernier à un état des lieux de la situation des communes et des provinces en 2004 et 2005, la seconde note d’analyse trimestrielle dudépartement « Finances locales » de Dexia est entièrement consacrée aux finances des centres publics d’action sociale (CPAS) et des zones de police1. Deuxsecteurs – l’ordre public et l’aide sociale – relevant à la fois du pouvoir fédéral et présentant un fort ancrage local au niveau de leur mise en œuvre.Outre la contribution financière des communes (chargées de couvrir les déficits financiers des deux instances), tant les CPAS que les zones de police bénéficient eneffet d’un dispositif financier fédéral.
Flandre : Vers un système de guichet unique pour l’accueil à l’enfance
Inge Vervotte (CD&V), la ministre flamande de l’Aide sociale, a l’intention de créer 3.000 places supplémentaires pour l’accueil de la petite enfance au coursdes deux prochaines années : 1.000 en 2006, le solde en 2007. Le gouvernement flamand a prévu pour ce faire une enveloppe budgétaire de 6,6 millions d’euros. La ministrecompte également instaurer, à titre expérimental, un système de guichet unique pour les parents, des structures qui pourraient proposer à ceux-ci différentessolutions de prise en charge de leurs enfants. Le secteur applaudit cette mesure… mais pas toutes les solutions alternatives qui sont envisagées.
France : les allocations de logement contribueraient à la hausse des loyers
Lancées à la fin des années 1970, les aides directes à la personne avaient pour objectif de répondre à la demande croissante de logement par des famillesà bas revenus. Aujourd’hui, entre 50 et 80 % des allocations logement1 seraient absorbées par la hausse des loyers.
Commissions paritaires locatives : où en est-on?
Le 1er juillet dernier, le gouvernement fédéral lançait trois projets pilotes de commissions paritaires locatives (CPL) à Bruxelles-Ville, Charleroi et Gand.Composées de représentants à la fois des locataires et des propriétaires, ces CPL ont pour mission de mettre en place, au niveau local, un outil de concertation et demédiation pour le règlement des conflits locatifs sur une base volontaire. Il s’agit d’éviter une procédure judiciaire longue et coûteuse pour les parties. Parailleurs, ces commissions devront également déterminer des critères objectifs pour la fixation des loyers, en vue de mettre au point une grille indicative de fixation des loyers.Elles élaboreront aussi un projet de bail-type. Les trois villes pilotes ont été choisies parce qu’elles comptent une proportion élevée de locataires :respectivement 67 %, 47 % et 41 % de locataires. Un comité d’accompagnement assurera le suivi de ces expériences, lesquelles feront l’objet d’un suivi scientifique. Au terme de cesexpériences, des recommandations seront formulées en vue d’une généralisation optimale des CPL. Petit tour de la question.
Écologie sociale, un oxymore ? Un colloque de l’Igeat fait le point
Parmi les trois sphères ou piliers du développement durable (économique-social-environnemental), la réflexion et les projets concrets se sont jusqu’àprésent consacrés à articuler l’économique et le social d’une part, l’économique et l’environnemental d’autre part. Bien plus rares sont les tentativesd’articulations conceptuelles ou organisationnelles entre les dimensions sociale et environnementale. C’est en partant de ce constat de carence que l’Igeat (Institut de gestion de l’environnement etd’aménagement du territoire –ULB1) a décidé de mettre sur pied un colloque consacré à l’environnement et aux inégalités sociales.Compte rendu de quelques-unes des interventions qui ont nourri les réflexions des 150 participants à cette journée du 10 novembre.
L’économie sociale met les services de proximité en chantier
Le 8 novembre dernier se tenait à Sambreville un colloque sur le thème « Les services de proximité : des pratiques et une place dans l’économie sociale». Il s’agissait d’une initiative de la toute jeune Fédération des services de proximité à finalité sociale (FSPFS1).
Débats autour de l’application de la réforme de l’éducation permanente
Le secteur de l’éducation permanente connaît de gros changements depuis quelques mois. Un nouveau décret, voté sous la législature précédente,vise à le professionnaliser. Son application est progressive. Avec la publication des arrêtés en juin 2004, un premier appel s’est concrétisé par lareconnaissance de 16 associations en septembre 2005. Mais pour la majorité du secteur, que ce soit les associations anciennement reconnues ou les nouvelles prétendantes, lesdémarches ne font que commencer. Une petite centaine d’associations ont rendu une nouvelle demande de reconnaissance en mars 2005. Pour elles, le processus devrait se terminer en marsprochain, date à laquelle un nouveau train d’associations aura remis sa demande. La clôture des renouvellements des associations précédemment reconnues par ledécret de 1976 interviendra en mars 2008.
Adoption d'un « Plan national de lutte contre la fracture numérique »
En matière de lutte contre la fracture numérique, les actions – et les résultats – n’avaient jusqu’à présent que très partiellement suivi lesdiscours. Qu’on se souvienne, par exemple, du projet des ministres Daems et Onkelinx d’offrir des chèques-PC et des chèques-connexion aux ménages à faibles revenus(« e-Day »). Projet abandonné en fin de législature passée, suite aux blocages de la Région flamande… Peu de chance qu’un tel scénario se reproduisecette fois-ci, cependant, puisque la Conférence interministérielle « Intégration dans la société » a adopté ce 12 octobre un Plan nationalde lutte contre la fracture numérique, à l’initiative de Christian Dupont, ministre de l’Intégration sociale (PS)1, et Peter Vanvelthoven, secrétaired’État à l’informatisation de l’État (et désormais également ministre de l’Emploi, suite au jeu de chaises musicales au sein du SP.A).
Flandre : Nouveau plan d'activation des jeunes chômeurs peu qualifiés
Frank Vandenbroucke, ministre régional flamand de l’Emploi, de la Formation et de l’Enseignement (SP.A), et sa collègue Kathleen Van Brempt, en charge de l’Économie sociale(SP.A), ont présenté le 14 octobre dernier un nouveau plan destiné à réduire un des noyaux durs du chômage : celui constitué par les jeunes peuqualifiés. L’approche suivie diffère de ce qui a été fait jusqu’à présent en Région flamande. Tous les jeunes en question ne sont pas visés.Via une série de critères, les 13 villes et communes où le problème se pose le plus ont été sélectionnées. Et via l’économie socialelocale, ces municipalités devraient être associées au financement du nouveau plan.
Au fou et au moulin : l'ubiquité de la santé mentale
« Au plus près des gens » : un titre sibyllin pour dire le souhait actuel des services de santé mentale de se rapprocher du public et de s’adapter aux demandes de plus enplus ciblées de populations plus diversifiées que par le passé. La santé mentale envahit la vie quotidienne et prend langue avec bien des secteurs pour un dialogueà la fois difficile et fructueux. Le Fonds Reine Fabiola pour la santé mentale a souhaité rendre publiques quelques traces de ces dialogues menés avec cinq secteurs : lemonde du travail, le logement, l’école, la culture, et la justice1.
Contractualisation dans les administrations locales
L’Office national de sécurité sociale des administrations provinciales et locales (ONSSAPL) a réalisé une étude sur l’évolution de l’emploi dans cesecteur entre 1995 et 2004. Si l’emploi augmente, cela est surtout dû à l’engagement de contractuels. Entretien avec Nicolas Jeurissen1, administrateur généraladjoint.
« Bobineuses » : la mémoire textile et l’art contemporain au service du développement local
Depuis 2003, la commune de Leuze-en-Hainaut a vu se construire un projet de développement local peu courant, baptisé « Bobineuses ». Il s’agissait, audépart, de l’œuvre d’une seule personne, l’artiste Valéria Nagy, laquelle souhaitait exposer dans un bâtiment industriel en réfection par les soinsde la commune, les usines Dujardin, ancienne manufacture de bonnets, gants et autres bas. Rapidement, l’exposition individuelle fut dépassée. Autour de l’histoireindustrielle locale jadis florissante (150 ateliers et entreprises textiles existaient au début du 20e siècle sur la commune), l’idée de Bobineuses fut deretisser du lien social à partir de la mémoire des habitants, anciennes ouvrières et ouvriers. Une culture locale portant, non sans amertume, le poids d’un «passé glorieux » qui ne demandait qu’à revivre sous des formes nouvelles.