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Regard critique · Justice sociale

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Du crédit pour lutter contre le surendettement ? Un paradoxe aujourd’hui dépassé

C’est au moulin de Beez (Namur), le 28 octobre dernier, date colorée des drapeaux verts et rouges de la CSC et de la FGTB en ce jour de grève nationale, qu’une centainede participants, travailleurs sociaux et autres, se sont rassemblés pour faire le point sur cette expérience pilote que constitue le crédit social. Menée depuis deux ansmaintenant en Wallonie grâce au soutien initial de l’ancien ministre wallon des Affaires sociales, Thierry Detienne (Écolo), et de son successeur, la ministre Vienne (PS),l’expérience du « Prêt 5 sur 5 »1 commence à porter ses fruits. Ce colloque intitulé « Crédit social, une nécessité? » fut en tout cas l’occasion de tirer certains enseignements de ces deux années de pratique de crédit social. Pour mémoire, il faut savoir que ce projet pilote aété précédé d’une première expérience de prêt solidaire menée par la Fondation Roi Baudouin et d’une étude sur lesconditions de possibilité d’un tel projet réalisé par l’Observatoire du crédit et de l’endettement.

Logement social : il existe aussi des exemples de bonne gouvernance

Le logement social a été une fois de plus au centre des débats au Parlement wallon. Si aujourd’hui on épingle surtout les SLSP « à problèmes», il en existe d’autres qui semblent gérer sainement leur patrimoine.

Plan logement bruxellois en rade ?

Le Plan logement tarde à se mettre en oeuvre. C’est du moins l’opinion d’Écolo et du RBDH (Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat). La secrétaired’État au Logement, Françoise Dupuis (PS), tempère et la Confédération de la construction de Bruxelles-Capitale se dit prête à êtreconsultée.

Europe : Tony Blair provoque la réflexion autour du « modèle social européen »

« Discuter des opportunités et des défis de la mondialisation » dans le « cadre agréable » du château de Hampton Court, près de Londres,c’était l’ambition affichée par Tony Blair, président en exercice de l’Union européenne (UE), en invitant les chefs d’Etat et de gouvernement desVingt-cinq à une rencontre informelle, le 27 octobre dernier. Tony Blair y a promu sa version du modèle social. La rencontre a également suscité plusieurs contributionsà la réflexion sur « le modèle social européen ». Pour l’occasion, le Premier britannique avait commandé une demi-douzaine de rapports àdes universitaires européens. Il en a tiré six propositions pour relancer l’Union : concentrer les efforts sur la recherche, la politique énergétique, lacompétitivité des universités, la démographie, le contrôle des migrations et la mise en place d’un fonds de mondialisation. D’autres acteurseuropéens se sont mis à l’ouvrage, et en particulier les laboratoires d’idées (les think tanks). En fonction de leur couleur politiques.

Les finances des CPAS examinées par Dexia

Après avoir procédé en juin dernier à un état des lieux de la situation des communes et des provinces en 2004 et 2005, la seconde note d’analyse trimestrielle dudépartement « Finances locales » de Dexia est entièrement consacrée aux finances des centres publics d’action sociale (CPAS) et des zones de police1. Deuxsecteurs – l’ordre public et l’aide sociale – relevant à la fois du pouvoir fédéral et présentant un fort ancrage local au niveau de leur mise en œuvre.Outre la contribution financière des communes (chargées de couvrir les déficits financiers des deux instances), tant les CPAS que les zones de police bénéficient eneffet d’un dispositif financier fédéral.

Flandre : Vers un système de guichet unique pour l’accueil à l’enfance

Inge Vervotte (CD&V), la ministre flamande de l’Aide sociale, a l’intention de créer 3.000 places supplémentaires pour l’accueil de la petite enfance au coursdes deux prochaines années : 1.000 en 2006, le solde en 2007. Le gouvernement flamand a prévu pour ce faire une enveloppe budgétaire de 6,6 millions d’euros. La ministrecompte également instaurer, à titre expérimental, un système de guichet unique pour les parents, des structures qui pourraient proposer à ceux-ci différentessolutions de prise en charge de leurs enfants. Le secteur applaudit cette mesure… mais pas toutes les solutions alternatives qui sont envisagées.

Débats autour de l’application de la réforme de l’éducation permanente

Le secteur de l’éducation permanente connaît de gros changements depuis quelques mois. Un nouveau décret, voté sous la législature précédente,vise à le professionnaliser. Son application est progressive. Avec la publication des arrêtés en juin 2004, un premier appel s’est concrétisé par lareconnaissance de 16 associations en septembre 2005. Mais pour la majorité du secteur, que ce soit les associations anciennement reconnues ou les nouvelles prétendantes, lesdémarches ne font que commencer. Une petite centaine d’associations ont rendu une nouvelle demande de reconnaissance en mars 2005. Pour elles, le processus devrait se terminer en marsprochain, date à laquelle un nouveau train d’associations aura remis sa demande. La clôture des renouvellements des associations précédemment reconnues par ledécret de 1976 interviendra en mars 2008.

Adoption d'un « Plan national de lutte contre la fracture numérique »

En matière de lutte contre la fracture numérique, les actions – et les résultats – n’avaient jusqu’à présent que très partiellement suivi lesdiscours. Qu’on se souvienne, par exemple, du projet des ministres Daems et Onkelinx d’offrir des chèques-PC et des chèques-connexion aux ménages à faibles revenus(« e-Day »). Projet abandonné en fin de législature passée, suite aux blocages de la Région flamande… Peu de chance qu’un tel scénario se reproduisecette fois-ci, cependant, puisque la Conférence interministérielle « Intégration dans la société » a adopté ce 12 octobre un Plan nationalde lutte contre la fracture numérique, à l’initiative de Christian Dupont, ministre de l’Intégration sociale (PS)1, et Peter Vanvelthoven, secrétaired’État à l’informatisation de l’État (et désormais également ministre de l’Emploi, suite au jeu de chaises musicales au sein du SP.A).

Flandre : Nouveau plan d'activation des jeunes chômeurs peu qualifiés

Frank Vandenbroucke, ministre régional flamand de l’Emploi, de la Formation et de l’Enseignement (SP.A), et sa collègue Kathleen Van Brempt, en charge de l’Économie sociale(SP.A), ont présenté le 14 octobre dernier un nouveau plan destiné à réduire un des noyaux durs du chômage : celui constitué par les jeunes peuqualifiés. L’approche suivie diffère de ce qui a été fait jusqu’à présent en Région flamande. Tous les jeunes en question ne sont pas visés.Via une série de critères, les 13 villes et communes où le problème se pose le plus ont été sélectionnées. Et via l’économie socialelocale, ces municipalités devraient être associées au financement du nouveau plan.

Au fou et au moulin : l'ubiquité de la santé mentale

« Au plus près des gens » : un titre sibyllin pour dire le souhait actuel des services de santé mentale de se rapprocher du public et de s’adapter aux demandes de plus enplus ciblées de populations plus diversifiées que par le passé. La santé mentale envahit la vie quotidienne et prend langue avec bien des secteurs pour un dialogueà la fois difficile et fructueux. Le Fonds Reine Fabiola pour la santé mentale a souhaité rendre publiques quelques traces de ces dialogues menés avec cinq secteurs : lemonde du travail, le logement, l’école, la culture, et la justice1.

Contractualisation dans les administrations locales

L’Office national de sécurité sociale des administrations provinciales et locales (ONSSAPL) a réalisé une étude sur l’évolution de l’emploi dans cesecteur entre 1995 et 2004. Si l’emploi augmente, cela est surtout dû à l’engagement de contractuels. Entretien avec Nicolas Jeurissen1, administrateur généraladjoint.

« Bobineuses » : la mémoire textile et l’art contemporain au service du développement local

Depuis 2003, la commune de Leuze-en-Hainaut a vu se construire un projet de développement local peu courant, baptisé « Bobineuses ». Il s’agissait, audépart, de l’œuvre d’une seule personne, l’artiste Valéria Nagy, laquelle souhaitait exposer dans un bâtiment industriel en réfection par les soinsde la commune, les usines Dujardin, ancienne manufacture de bonnets, gants et autres bas. Rapidement, l’exposition individuelle fut dépassée. Autour de l’histoireindustrielle locale jadis florissante (150 ateliers et entreprises textiles existaient au début du 20e siècle sur la commune), l’idée de Bobineuses fut deretisser du lien social à partir de la mémoire des habitants, anciennes ouvrières et ouvriers. Une culture locale portant, non sans amertume, le poids d’un «passé glorieux » qui ne demandait qu’à revivre sous des formes nouvelles.