Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

a reconversion économique poursuit son chemin en Brabant wallon ouest. Parallèlement à ces efforts, le Centre Culturel de la région anime un « voletcitoyenneté »1 afin de donner la parole au public quant aux projets mis en œuvre. Celui-ci entame dans ce cadre un nouveau cycle de conférences2 sur « La dynamiquesociale à l’ouest du Brabant wallon ». Le 5 novembre dernier, une trentaine de personnes se sont réunies à Rebecq sur le thème des acteurs sociaux. Ce fut notammentl’occasion de présenter l’école des consommateurs du CPAS rebecquois.
Francis Zamarron, directeur de l’AMO de Tubize, Gilbert Legasse, président du CPAS et Dimitri Legasse, échevin des Affaires sociales de Rebecq en ont profité pour dresser untableau des missions relevant de leurs compétences. Parmi toutes celles-ci, relevons l’originalité de la collaboration des CPAS des communes de Tubize, Ittre, Rebecq etBraine-le-Château. et la création d’une asbl qui vise à créer des entreprises d’économie sociale de façon à créer des emplois et àpromouvoir la réinsertion des personnes défavorisées (voir Alter Échos n°126). L’assistant social Fabrice Ankaert a ensuite présenté l’école desconsommateurs initiée par le CPAS de Rebecq.
Prévenir le surendettement
ýes écoles de consommateurs sont nées dans le Nord Pas-de-Calais pour aider des travailleurs à rétablir leur situation financière après la faillite del’entreprise qui les employait. En septembre 2001, Rebecq a répondu favorablement à un appel à projets du ministre Detienne visant à introduire chez nous ce type destructure afin de réduire l’endettement en Belgique. « En raison de ses potentialités, un CPAS est un acteur privilégié pour lancer un tel projet », expliqueFabrice Ankaert. Le CPAS a en effet mis à la disposition du projet deux assistants sociaux, dont l’un a suivi une formation spécifique, ainsi qu’un local de réunions. «L’objectif de l’école consiste notamment à aider le public à mieux comprendre les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui permettent aujourd’huil’accès à des techniques bancaires nouvelles, comme la carte Mister Cash/Proton, mais aussi le Phone-banking et l’accès aux services bancaires par Internet. L’écolesouhaite également former des « consom-acteurs » qui comprennent davantage le système dans lequel ils vivent, afin de consommer mieux, moins et différemment. »Au programme des réunions: l’accès aux organismes, institutionnels, privés, bancaires, etc., l’autonomie sociale et financière, l’insertion socio-professionnelle.
Un groupe de parole et d’entraide
« Dans cette école, poursuit F. Ankaert, nous traitons des sujets que nous n’avons pas l’occasion d’aborder lors des entretiens individuels. Le fait de dialoguer avec des gens qui sontdans la même situation permet beaucoup. ü L’école est avant tout un lieu d’expression qui redonne confiance en soi et qui permet de sortir de son isolement. En effet, les personnesqui fréquentent l’école sont en majorité des personnes seules ou faisant partie d’une famille monoparentale, peý scolarisées. La plupart sont desbénéficiaires des revenus d’intégration, des articles 60, des pensionnés. Le groupe, entre 10 et 15 membres, se réunit en journée et en semaine. Lesséances de travail démarrent toujours par un tour de table qui met à jour les savoirs et expériences de chacun sur le thème proposé. L’animateur intervientensuite pour structurer le débat avec un apport théorique complémentaire, lutter contre des idées fausses et proposer des mises en pratique.
« Votre groupe évolue. Pour maintenir sa mobilisation, nous prenons énormément de temps. » En effet, il s’agit d’un public qui répond difficilement àune invitation écrite. Il ne se projette pas dans l’avenir. Les animateurs rappellent les séances au cours des entretiens individuels ou des visites à domicile, réalisentdes petites affichetteý et des folders et surtout recontactent individuellement chacun par téléphone, quelques jours avant la séance. Lorsqu’un des membres du groupetrouve du travail, il reste le bienvenu, car un apport d’argent peut faire retomber dans les erreurs du crédit facile.
Braine-le-Château avait proposé de créer un école de consommateurs commune aux quatre CPAS de la région. « Nous avons décidé de déclinerla proposition, nous dit Fabrice Ankaert: un tel projet aurait mis en péril le groupe déjà constitué et le déplacement vers un point central aurait rendu lamobilisation du groupe encore plus difficile. »
1 Volet Citoyenneté de l’Ouest du Brabant wallon, Passage Champagne à 1480 Tubize, tél.: 02 355 14 23, e-mail: info@cobw.be
2 Autres conférences à venir: La réinsertion socioprofessionnelle, Braine-le-Château, Maison des associations, 05-12, 20 h; Petite enfance et jeunes ménages,Virginal, Salle polyvalente, 11-12, 20 h

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