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De nouvelles catégories pour une « nouvelle critique sociale »
Fonder une nouvelle critique sociale, telle est, ni plus ni moins, l’ambition du dernier ouvrage collectif publié par la République des idées, un collectifd’universitaires réunis autour de Pierre Rosanvallon1. Dans son introduction écrite avec Thierry Pech, ce dernier soutient que « c’est l’écartentre la réalité vécue et la réalité pensée qui constitue le verrou majeur ». Autrement dit, la réalité résiste aux conceptstraditionnels avec lesquels on l’appréhende. C’est donc principalement un changement de lunettes théoriques que proposent les auteurs afin de faire sauter le verrou. Le butavoué de cette « nouvelle critique sociale » est de mettre au jour de nouvelles frontières « pour qu’à l’écart des complaisancesd’usage les nouvelles lignes de partage entre gagnants et perdants ne puissent plus être ignorées ». En dix articles d’une dizaine de pages, abondammentillustrés de graphiques et de tableaux, sociologues, économistes et historiens s’attellent à la tâche de faire émerger un nouveau visage de lasociété française et à développer des pistes politiques adéquates à ce nouveau visage.
Expo photo « Les Brûleurs » : Parcours d’errances du Niger à Saint-Boniface
Pudique et pourtant révélatrice, intime et troublante à la fois : l’exposition du photographe Thomas Chable qui se tient jusqu’au 29 octobre à la galerieSans Titre1 de Saint-Gilles pourrait se passer de mots. Ce serait pourtant trop simple de garder pour soi un silence complice sur les drames humains qui se déroulent auxfrontières marocaine et espagnole. Évitant le tapage outrancier des médias en soif de sensationnel, Thomas Chable redonne à ces « sans-papiers », le tempsd’un cliché, une dignité trop souvent bafouée.
Tohu, la Cité des arts du cirque de Montréal : entre terre et humain
Rallier autour d’un même projet innovant une entreprise privée de 3 000 personnes comme le Cirque du Soleil, une institution d’enseignement comme l’Écolenationale du cirque et un regroupement de professionnels et de compagnies artistiques comme En Piste… Tel est le parti pris par les fondateurs de l’asbl Tohu1 crééeen 1999 sur l’un des sites d’enfouissement de déchets situé en milieu urbain, le plus grand d’Amérique du Nord. Le quartier Saint-Michel de Montréal,l’un des plus sensibles au Canada, a en effet été choisi comme lieu d’expérimentation d’un rêve qui ne cesse de grandir tant du côté descréateurs que des habitants de ce quartier multiethnique.
Femmes et précarité sur le marché du travail : encore du chemin à parcourir…
De plus en plus de travailleurs sont précarisés. Salaires faibles, peu ou pas de formation continue, horaires difficiles, temps partiel plus ou moins volontaire… sont desindicateurs de cette précarisation. Il semble que pour certaines femmes, en particulier celles qui sont moins bien formées, la situation sur le marché du travail est plusdifficile encore. Alors que le monde politique met de plus en plus l’accent sur les politiques de formation, on observe des différences et/ou des discriminations en défaveur des femmesnon pas en matière de participation à des activités de formation mais bien en termes de modalités, d’intensité ou de motivation des formations. Ce sont làles principales conclusions tirées par l’Institut du développement durable1 dans une étude qu’il vient de diffuser, intitulée : » Femmes etprécarité sur le marché du travail « 2.
Les migrants, acteurs de la politique de développement ?
Le 17 juillet dernier, le ministre de la Coopération au développement, Armand De Decker, de retour de Rabat où il participait à la conférence eurafricaine surles migrations, rencontrait les diasporas de Belgique. Par diasporas, il faut entendre les représentants d’associations de ressortissants originaires du sud. Autour de la table, oncomptait principalement des Africains, quelques Marocains mais peu d’Asiatiques ou de Sud-Américains. Le public visé était clairement les Africains dont les pays sontprioritaires en matière de coopération1.
Nahima Lanjri (CD&V) met la Belgique en garde contre le regroupement familial
Le nombre d’immigrés qui viennent en Belgique pour se marier ou dans le cadre d’un regroupement familial est en constante augmentation. L’année dernière, ils étaientofficiellement 31 342, selon la réponse de Patrick Dewael, ministre de l’Intérieur à une question parlementaire de la députée anversoise d’origine marocaine NahimaLanjri. Celle-ci a calculé, l’ampleur du phénomène aurait plus que doublé en trois ans à Anvers (de 1 751 cas en 2002 à 4 348 en 2005).
Coopératives d’activités : un bilan, des perspectives
S’inscrivant depuis cinq ans dans le développement économique local, les coopératives d’activités présentaient, le mardi 6 juin, un premier bilan de leurexistence. Un bon bilan, selon elles, lié à la reconnaissance progressive de leur mission par les pouvoirs publics et à l’élaboration d’un cadre légal adaptéà leur fonctionnement.
Le mouvement des sans-papiers menace d’une grève de la faim généralisée
Aujourd’hui, près de 40 églises ou locaux sont occupés par les sans-papiers. L’exigence d’une procédure de régularisation avec des critères clairsinscrits dans la loi, qui est à la base de leur action, est toujours rejetée par le ministre de l’Intérieur et par trois des partis (SP.A, MR et VLD) qui composent lamajorité gouvernementale. À la veille d’une importante manifestation nationale pour la régularisation, le bras de fer avec le ministre de l’Intérieur débute.
La directive « services » s’aligne à peu près sur le vote des eurodéputés
Après maintes péripéties, les États membres de l’Union européenne ont adopté, le 29 mai, à l’unanimité, la directive sur lalibéralisation des services. Seules la Belgique et la Lituanie se sont abstenues.
Defistival, rencontres autour du handicap
En 2000, lors des jeux Olympiques de Sydney, deux sportifs, Ryadh Sallem, champion d’Europe de basket en fauteuil, et Pascal Eouzan, ex-champion du monde de trampoline, se rencontrent. C’estune rencontre entre deux mondes, celui des valides et celui des personnes handicapées. De là est née l’idée d’une rencontre à plus grande échelle, d’unpartage à travers la fête : le Défistival.
Journée des insertions : Repenser la coopération Nord-Sud
La coopération au développement serait-elle en échec dans la lutte contre la pauvreté ? Question lancée sur le vif par le président de la discussion, lesénateur Pierre Galand (PS). Les invités présents issus tant des pouvoirs publics fédéraux et régionaux que du secteur associatif ont émi àtour de rôle leur opinion sur ce constat rappelé en séance par Martine Van Dooren, directrice générale du SPF Coopération au développement1:1,2 milliards de personnes vivent encore actuellement avec moins d’un dollar par jour.
« Capacitation citoyenne » : échanges transfrontaliers et rencontres d’associations
Les 19 et 20 mai s’est déroulée à Mons la rencontre annuelle du réseau « Capacitation citoyenne ». Deux journées au cours desquelles se sontrassemblés une série d’associations et collectifs de France et de Belgique, soutenus par « arpenteurs »1 et Periferia 2.