Composé d’experts universitaires, de dirigeants d’administrations et de parastataux, le Conseil Supérieur de l’Emploi a remis le 29 janvier son premier rpport annuel au Gouvernementet au Parlement1.
Ce texte comporte une épaisse partie descriptive de l’évolution du marché du travail, des déterminants de l’emploi, et des mesures politiques qui les concernent. Ils’ouvre surtout sur un avis du Conseil : une vingtaine de pages qui reprennent la structure des quatre Lignes directrices européennes adoptées par le Sommet extraordinaire de Luxembourgen novembre dernier.
Tout en s’opposant à toute mesure obligatoire et linéaire de partage du temps de travail, cet avis préconise deux priorités politiques : le renforcement du niveau deformation des travailleurs, et une diminution des coûts du travail affectée à la création d’emplois.
Les matières qui concernent plus précisément les questions relatives à l’insertion socioprofessionnelle constituent la première de ces lignes directrices2. Elle estciblée sur les jeunes au chômage depuis six mois, et sur toutes les personnes au chômage depuis un an.
> Le Conseil demande un renforcement de l’enseignement technique et professionnel,
n un élargissement des filières d’alternance emploi formation et de «formules travail/formation à temps partiel», en particulier dans les secteurs des services.
> Utilisation du congé-éducation payé pour promouvoir la formation professionnelle, et son extension aux travailleurs à temps partiel.
> Raccourcissement de la durée de chômage requise pour être considéré comme chômeur de longue durée et donc avoir accès aux mesuresciblées sur cette catégorie.
> Le Conseil demande également aux employeurs d’éviter d’embaucher des personnes surqualifiées,
n et de consacrer une proportion plus importante de la masse salariale à la formation de leurs travailleurs (1,2% en moyenne actuellement).
Le Conseil annonce enfin les matières qu’il va approfondir : accords sectoriels, pièges financiers dissuadant la disponibilité à travailler des chômeursindemnisés, et développement de l’économie sociale.
1 c/o Secrétariat Général du Ministère de l’Emploi et du Travail, rue Belliard 51 à 1040 Bruxelles, tél. 02/233 40 41, fax 02/233 44 88.
2 En Anglais : “ Employability ”, terme qu’évite le texte belge.
Alter Échos
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