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Peut-on reconvertir les campings en zones d'habitat ?

Le Plan d’action pluriannuel relatif à l’habitat dans les équipements touristiques (campings ou parcs résidentiels de week-end) laisse une porte ouverte à lareconversion de domaines en un lieu d’habitat. « Ce qui suppose, précise l’auteur du document1, en application des principes d’aménagement du territoire, lavérification de la destination de la zone au plan de secteur et, le cas échéant, la modification de celui-ci via un plan communal d’aménagement dérogatoire,un assainissement des lieux, un équipement collectif suffisant (voiries, épuration des eaux…) ainsi que la création de logements adaptés sur ceux-ci. Le but est, eneffet, d’une part, d’améliorer l’habitat susceptible de l’être dans le domaine reconverti afin de le rendre conforme à l’usage et, d’autre part, de favoriser lerelogement des habitants, dont l’habitation est insalubre et non améliorable, dans un logement salubre situé soit dans l’équipement reconverti, soit en dehors de celui-ci.» La Province de Namur a créé un Fonds à cette fin et la commune de Somme-Leuze (située dans la même province) œuvre à requalifier trois domainessitués sur son territoire.

01-08-2005 Alter Échos n° 135

Le Plan d’action pluriannuel relatif à l’habitat dans les équipements touristiques (campings ou parcs résidentiels de week-end) laisse une porte ouverte à lareconversion de domaines en un lieu d’habitat. « Ce qui suppose, précise l’auteur du document1, en application des principes d’aménagement du territoire, lavérification de la destination de la zone au plan de secteur et, le cas échéant, la modification de celui-ci via un plan communal d’aménagement dérogatoire,un assainissement des lieux, un équipement collectif suffisant (voiries, épuration des eaux…) ainsi que la création de logements adaptés sur ceux-ci. Le but est, eneffet, d’une part, d’améliorer l’habitat susceptible de l’être dans le domaine reconverti afin de le rendre conforme à l’usage et, d’autre part, de favoriser lerelogement des habitants, dont l’habitation est insalubre et non améliorable, dans un logement salubre situé soit dans l’équipement reconverti, soit en dehors de celui-ci.» La Province de Namur a créé un Fonds à cette fin et la commune de Somme-Leuze (située dans la même province) œuvre à requalifier trois domainessitués sur son territoire.

Cette piste semble tenter d’autres communes, comme celle d’Incourt, en Brabant wallon. En date du 15 janvier dernier, son député-bourgmestre, Léon Walry (PS),s’enquérait auprès du ministre-président wallon, Jean-Claude Van Cauwenberghe, s’il était toujours dans l’intention du gouvernement de « faire passer des zones deloisirs en zones d’habitat et de rendre le caractère de loisirs aux autres zones, tout en stoppant les nouvelles domiciliations ». Pour lui, « les habitats permanents enzones de loisirs, bien entretenus, présentent de beaux atouts face à certaines cités sociales. Certaines familles vivent dans ces lieux depuis plus de trente ans et ladestruction de leur logement apparaît comme un drame humain. Bien souvent, les énergies se mobilisent pour améliorer les lieux et c’est le cas pour un domaine proche de macommune, qui a fait installer l’électricité à titre privatif. Un réseau d’égouttage conforme aux normes en vigueur y est en projet et desélèves de la Cambre vont les aider à améliorer le cadre et les abords ».

Et le député-bourgmestre de demander : « Peut-on espérer que l’initiative de la Députation permanente de la Province de Namur soitgénéralisée et adaptée à l’ensemble de la Région, pour permettre à ces personnes de continuer à occuper leurs biens ? Quel budget seradébloqué en faveur de l’action locale ? Ce dernier préserve-t-il des solutions socialement acceptables ? Quelle forme prendront les aides destinées aux communes pourle montage de projets sur le plan technique, l’information de la population et l’encouragement du développement rural durable ? »

Concernant la reconversion, le ministre-président renvoie son interlocuteur à la phase 2 du Plan d’action pluriannuel, laquelle débute en 2004 et concerne les structuresautres que les campings non situés en zone inondable. Il répond négativement à la proposition de généraliser l’initiative de la Députationpermanente de la Province de Namur. Si celle-ci « peut être comprise comme complémentaire à celle de la Région », le gouvernement ne prendra toutefois pasd’initiative dans ce sens, « parce que nous pensons que cela relève de l’autonomie provinciale ».

Par ailleurs, Jean-Claude Van Cauwenberghe précise que « pour l’année 2003, le budget débloqué par le gouvernement s’élève à 1187 880 d’euros pour tabler sur six mois d’actions concrètes […] à l’issue des tables rondes prévues par le plan (organisées par l’APIC, ndlr), unappel à candidatures sera lancé aux communes désireuses ou non de manifester leur volonté d’adhérer au plan afin d’élaborer un projet. Lesprojets et conventions de partenariat liant les communes au gouvernement wallon seront soumis à la mi-juillet afin de permettre aux communes de mettre leurs projets en œuvre aprèsl’été. »

1. Le document est téléchargeable sur le site du ministre-président de la Région wallonne : http://vancau.wallonie.be/code/fr/docu.asp

Baudouin Massart

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