Fin d’année oblige – et alors que l’actualité (sociale, politique, internationale…) n’invite pas vraiment à la gaieté –, Alter Échos a répondu, pour ce dernier numéro, à l’appel des lumières scintillantes et des verres qui trinquent.
Dans la capitale, dont la culture du clubbing a pourtant été reconnue patrimoine culturel immatériel, une question se pose: où faire encore la fête? Subissant l’absence de planification territoriale de la fête, les nuits bruxelloises voient les intérêts des riverains et des fêtards se confronter toujours plus (lire «La fête à Bruxelles: une espèce en voie de disparition?»).
A contrario, dans les villages wallons, on ne compte pas le nombre de fêtes, kermesses, ducasses, ainsi que les brocantes, dont l’organisation permet de «remettre les liens sociaux au milieu du village». Plongée au cœur de la Jeunesse de village de Nafraiture (lire «Le sens de la kermesse»).
Mais le milieu de la nuit revêt parfois des habits plus sombres. Malgré une législation censée protéger, les discriminations restent une réalité bien ancrée pour les personnes racisées, qui se heurtent à la difficulté de fournir des preuves matérielles, des éléments concrets et vérifiables. Et beaucoup estiment que porter plainte ne servira à rien (lire «Tenue de soirée»).
Quatre ans après le lancement du mouvement Balance ton bar, qui a mis sous les projecteurs les violences sexuelles et discriminatoires en milieu festif, qu’en est-il aujourd’hui? Des formations, outils et dispositifs se développent, mais rien de suffisamment systématique pour assurer un réel impact (lire «Le genre de la fête»).
La sécurité en soirée passe aussi par la réduction des risques liés à la consommation de drogues. Or les inégalités de regard sur celle-ci sont frappantes: «Lorsqu’une personne aisée consomme de la cocaïne, celle-ci est souvent perçue comme une pratique ‘productiviste’ ou maîtrisée; chez une personne précarisée, le même geste est aussitôt assimilé à une toxicomanie» (lire «Des soirées ‘stupéfiantes’: accompagner plutôt que punir»).
Dossier illustré par Matthieu Ossona de Mendez