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Service des créances alimentaires : "le gouvernement prendra ses responsabilités"
Mis en place en juin dernier, le service des créances alimentaires (SCA) a depuis sa création enregistré 1.438 dossiers concernant 2.461 personnes. C’est ce que lesecrétaire d’État à la modernisation des finances, Hervé Jamar, a indiqué en commission de la Chambre. Ils se répartissent de la manièresuivante : 629 en Région flamande, 644 en Région wallonne et 165 en Région de Bruxelles-Capitale. On est bien en dessous des chiffres escomptés. Alors, pourquoi si peu dedossiers déposés ? Selon le secrétaire d’État, parce que le SCA ne s’occupe pour le moment que du recouvrement des créances et non des avances. On sesouviendra en effet que malgré les promesses faites par le ministre des Finances en 2003 et la loi votée le 21 février 2003, le système des avances prévu par la loin’est pas entré en vigueur.
Vivre ensemble appelle à "bouleverser les exclusions"
« Noël n’est pas joyeux pour tout le monde ». À l’appel d’Action Vivre Ensemble1, association de lutte contre l’exclusion sociale qui soutient plusde 80 initiatives de lutte contre l’exclusion en Wallonie et à Bruxelles, quelques dizaines d’associations ont garni symboliquement un sapin de Noël ce 23 novembre sur laplace St Aubain à Namur. Associations, responsables politiques et toute personne quelle qu’elle soit ont été invités à « boule »verser lesexclusions « sans perdre la boule » en « ouvrant les chemins de la participation, droit essentiel permettant de garantir tous les autres droits de l’Homme, y compris lesdroits économiques et sociaux » (PNUD, rapport 2000). Au pied du sapin, l’expo « Ego-Egaux »2 imageait l’exclusion en témoignages et en photos.
Vers une reconnaissance des métiers de médiateur
Le terme de « médiation » est devenu très courant, en Belgique comme ailleurs. Signe des temps, de plus en plus d’institutions et pouvoirs publics ontcréé des postes de médiateur – scolaires, de dette, familiaux, judiciaires, hospitaliers, sociaux, interculturels – dans le but d’assouplir leur relationà l’usager, et dans le même temps mieux mettre en œuvre des politiques dans des domaines « sensibles ». Dans d’autres cas, la médiation constitue unmode alternatif de règlement des conflits afin d’éviter les enlisements. À la montée en puissance de ces métiers de la médiation correspondrabientôt un corollaire, celui de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une association professionnelle : l’Union belge des médiateurs professionnels1 (UBMP). Dans lafoulée, une loi, actuellement en discussion au Sénat, est sur le point de définir un canevas commun à l’ensemble des médiateurs.
Bruxelles : étude sociologique sur la situation catastrophique des Roms
Les Roms, ou Tziganes d’Europe de l’Est, sont environ 20.000 en Belgique et traînent le plus souvent une réputation sulfureuse. En Région bruxelloise, ils sontentre 5.500 et 7.000. Koen Geurts, du Regionaal Integratiecentrum Foyer Brussel (RICFB) a réalisé une étude sur leur situation sociale, étude dont les résultatssont publiés ce mois-ci1. L’étude en question constitue une première et porte sur des aspects multiples : enseignement, santé, logement, emploi, culture.Outre les Roms eux-mêmes, des travailleurs sociaux, des enseignants et des policiers qui entrent régulièrement en contact avec eux ont également étéconsultés.
Parrainage de sports de quartier par le secteur privé
A l’occasion des Jeux olympiques, la filiale belge d’un grand sponsor des jeux s’est engagée dans le parrainage des sports de quartier. Dans ce cadre, l’entreprise aadopté une approche tentant d’impliquer davantage ses travailleurs dans des projets caritatifs.
Les maisons de l'emploi en Wallonie se déplacent
Le 6 mai dernier, on inaugurait le Bus de l’Emploi, un nouveau concept qui respecte le principe de proximité qui caractérise les dernières initiatives en matièred’emploi en Région wallonne. Philippe Courard, ministre wallon de l’Emploi à l’époque, avait évoqué ce concept lors d’une interview dans nos colonnes parlant de »maisons de l’emploi rurales ». Ces maisons de l’emploi rurales se sont donc muées en Bus de l’Emploi. À l’origine de l’idée, la difficulté de créer des maisons del’emploi dans des communes reculées ou peu peuplées. Les demandeurs d’emploi ne pouvant toujours se déplacer loin de leur domicile, ce sont donc les maisons de l’emploi qui vontà eux.
Jobcoaching : un point de vue de consultante
Introduit en 2001, d’abord sous la forme de projets pilotes par la suite reconduits, l’accompagnement intensif de personnes à l’emploi – le jobcoaching –semble en passe de s’installer durablement dans le paysage de l’insertion francophone. C’est en tout cas le souhait des acteurs qui ont mené à bien les projetsexistants, dont le réseau Flora1, qui vient de publier le rapport de son expérience en la matière. En attendant une évaluation plus systématique del’ensemble des projets, tour d’horizon avec Marie-Christine Lefebvre de LConsult2, accompagnatrice de longue date du jobcoaching en Belgique.
Un colloque pour sauver le logement
Le logement est en crise. L’information n’est pas neuve. Par contre, que les acteurs hennuyers du secteur se rassemblent pour dégager des pistes de solution en lamatière, voilà qui est nouveau. Le 28 juin dernier se tenait à La Louvière un colloque mis sur pied à l’initiative de l’asbl bruxelloise Espacecitoyen1. Le thème, la rénovation des centres-villes en Wallonie et à Bruxelles s’inscrit dans le contexte plus large de l’augmentation des prix, lesdifficultés qu’éprouvent les ménages à contracter un prêt, parallèlement à la difficulté du logement social de répondre àune demande sans cesse croissante2. Dans les centres urbains s’ajoute la multiplication des bâtiments laissés à l’abandon, voire des garnis.
Droits de l’homme : la Belgique une nouvelle fois épinglée
Relayées par la presse francophone au début du mois d’août, les recommandations du Comité des Droits de l’homme des Nations Unies épinglaient lerapport remis par la Belgique dans une série de domaines où selon ce dernier, elle viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié en 1966 : droitsd’asile, conditions de détention des droits communs, moyens mis en œuvre pour lutter contre les partis xénophobes… Pourtant, ce Comité n’est pas lapremière, ni la seule instance à condamner certaines pratiques de la Belgique en matière de droits de l’homme. Retour sur un rapport qui peut en cacher d’autres.
Activation et activité indépendante : analyse du projet de la NFTE
Promouvoir l’esprit d’entreprise, favoriser l’initiative individuelle et l’accès au statut d’indépendant constituent à part entière depuis plusieurs années l’undes axes des politiques d’intégration sociale poursuivies en Belgique et en Europe, à l’image du « Ich AG » (cf. AE n° spécial Autocréation d’emploidu 13 avril 04) initié par le gouvernement social-démocrate allemand. En 2001, dans le cadre de diverses mesures d’activation en ce sens des bénéficiaires du revenud’intégration, Johan Van de Lanotte (alors vice-Premier ministre, ministre du Budget, de l’Intégration sociale et de l’Économie sociale) avait initié quelques partenariatspilotes. À côté des coopératives d’activité d’origine française, le Network for Training Entrepreneurship (NFTE) – filiale basée àVilvorde d’une fondation américaine dont l’objet est de proumouvoir l’esprit d’entreprise auprès des populations défavorisées – avait été retenu afind’offrir des formations à des usagers de CPAS. Flash-back sur une expérience qui ne sera (vraisemblablement) pas renouvelée.
Merhaba, une association pour les gays et lesbiennes issus de l'immigration
Peut-être avez-vous déjà vu dans les valves des couloirs du métro des affiches rouges renseignant sur une association nommée « Merhaba » 1 ?
Les inégalités face au temps : concepts, expériences et pistes de réflexion
Les 16, 17 et 18 juin dernier se tenait à Besançon la Biennale internationale du Temps. Organisée par la Ville de Besançon, le Conseil général duTerritoire de Belfort et la Maison du Temps et de la Mobilité1 de Belfort-Montbéliard, cette première était consacrée aux inégalités face au temps. Unimpressionnant panel de praticiens et d’experts ont alimenté les débats. Ambitions : s’accorder sur un vocabulaire et élaborer un corps de concepts communs, échanger desexpériences variées, initier un réseau européen.
