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Regard critique · Justice sociale

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Vesta, ou l’extension du domaine des Tournières

Fin 2006, le gouvernement wallon a approuvé la proposition du ministre de l’Économie et de l’Emploi, Jean-Claude Marcourt (PS) d’affecter une somme totale de 320 000 euros sur lesannées 2007 et 2008, pour permettre à des coopératives de s’investir dans le secteur immobilier en se portant acquéresses de bâtiments, en les restaurant et en lesproposant ensuite sur le marché locatif. Le dispositif proposé s’inspire explicitement du modèle mis en place à Liège par la coopérative LesTournières1 (voir Alter Échos n°206).

Les acteurs de l’insertion en plein doute

Repenser le syndicalisme urbain et le travail d’insertion à l’aune de l’État social actif (ESA). Un colloque réunissant FGTB, Orbem et CPAS s’est penché sur le sujet le15 décembre à Bruxelles. Même si les griefs restaient plus nombreux que les propositions.

Fonds de traitement du surendettement : revenir à l’esprit de la loi

Le fonds de traitement du surendettement a bouclé l’année 2006 avec un déficit d’environ un million et demi d’euros. Et cela, malgré une hausse de 50% de lacontribution des institutions de crédit, décidée en août dernier. Le budget de 3,5 millions ne parvient pas à faire face aux quelque 8 000 demandes d’interventionqui auraient été soumises au fonds sur l’année. Solution avancée par la ministre en charge de la Protection de la consommation, Freya Van den Bossche (SP.A) : revenirà l’esprit de la loi de 98 sur le règlement collectif de dettes. Explications.

Énergie : mise en garde et propositions

C’est depuis le 1er janvier 2007 que la fourniture de gaz et d’électricité est entièrement libéralisée en Région bruxelloise et enWallonie. Une libéralisation des marchés de l’énergie qui inquiète certaines associations qui redoutent des propositions de tarifs peu lisibles et peu avantageuses pour leconsommateur et des situations difficiles pour les ménages précaires. En filigrane, c’est la politique de l’énergie en faveur des plus défavorisés qui estpointée du doigt. Du côté des CPAS, on avance des pistes.

« Les experts » : une comédie pour restituer les résultats d’une recherche

« Venez rire en découvrant l’incompétence et la malhonnêteté d’une bande d’experts. » C’était l’invitation lancéele mois dernier par Jean-Michel Chaumont1, sociologue, et la troupe de comédiens amateurs constituée pour jouer la pièce Les experts. Soutenu notamment par leFonds de la recherche fondamentale collective et l’association Espace P, le projet consistait à présenter une recherche historique sous forme de comédie. Ou comment, dansles années 1920, un comité d’experts internationaux de la Société des Nations, sous vernis de scientificité, manipule enquêtes et rapports pourdénaturer la prostitution et imposer une thèse : celle de réseaux de traite des femmes. Un mois après un succès qui l’a surpris (près de 800spectateurs), retour avec Jean-Michel Chaumont sur une aventure hors des sentiers battus.

Tutelle des Mena : peut mieux faire…

La plate-forme “Mineurs en exil” a formulé ce 3 janvier 2007 plusieurs recommandations pour améliorer l’efficacité de la tutelle des mineurs étrangersnon accompagnés (Mena).

L’ACRF fait campagne sur le logement rural

L’association d’éducation permanente « Action chrétienne rurale des femmes »1 – qui représente 220 groupes de femmes (5 000 membres)répartis dans toute la Wallonie – a lancé le 20 décembre dernier la campagne de sensibilisation « Cherchons à louer au village » pour tenterd’infléchir le déficit de logements à loyers modérés en milieu rural et rendre l’accès au logement aux personnes à revenus modestes. Ellefonde ses revendications sur deux études qu’elle vient de finaliser.

Les CPAS interpellent les partis

En vue des élections fédérales du 10 juin 2007, les CPAS ont écrit aux présidents de parti afin d’attirer leur attention sur la lutte contre lapauvreté.

Législation anti-discrimination : dépénaliser ou pas

La Commission européenne a décidé de placer l’année 2007 sous le signe – quelque peu pléonastique – de « l’égalité des chancespour tous ». Elle a ainsi dégagé un budget de 13,6 millions d’euros en vue de soutenir sa « stratégie-cadre pour la non-discrimination et l’égalité deschances pour tous » et garantir l’application de la législation antidiscriminatoire européenne, c’est-à-dire la transposition de deux directives datant déjàde 2000. C’est dans ce contexte que le gouvernement fédéral vient de déposer, sur proposition de Christian Dupont, ministre de l’Égalité des chances (PS), troisprojets de loi visant à réformer la législation « anti-discrimination ». La première est consacrée à la discrimination raciale, la secondeà la discrimination fondée sur le genre, et la troisième, d’ordre général, à la discrimination fondée sur le handicap, les convictions religieuses oul’orientation sexuelle.

Le logement : un lieu de vie et d’accompagnement

Dans le cadre du programme européen Interreg III, diverses associations de Wallonie et du Nord Pas-de-Calais actives dans l’accompagnement social dans le logement se sont réuniesà Lille, à l’Institut social Lille Vauban, ce 18 janvier.

Faciliter l’accès des allocataires sociaux au statut d’indépendant : une proposition de Benoît Drèze

Le député fédéral CDH Benoît Drèze vient de déposer une proposition de loi visant à faciliter la transition du statut de chômeur ou debénéficiaire du revenu d’intégration sociale (RIS) à celui d’indépendant. S’inspirant de dispositifs existant à l’étranger,elle vise à garantir un minimum de revenus à l’indépendant pendant les douze premiers mois de son activité. En atténuant le choc lié au changement destatut, elle vise à développer cette autre forme d’activation qu’est l’autocréation d’emploi.

Protection des travailleuses enceintes : inégalités et pratiques discriminatoires

Enceinte, accouchée ou allaitante, la femme au travail n’est pas traitée de manière équivalente, en cas de mise à l’écart pour raisons de santé ouécartement prophylactique1. Sur la base d’un risque reconnu par le Fonds des maladies professionnelles, ce dernier prend en charge 90 % du salaire. S’il ne l’est pas, latravailleuse enceinte est prise en charge par sa mutualité, où l’indemnité s’élèvera à 60 % du salaire plafonné. Et la différence est d’autantplus inadmissible que cela concerne parfois le même risque. Une différence de traitement que le Cepag (Centre d’éducation populaire André Genot)2 adénoncé lors d’une conférence-débat organisée par le Setca-Centre ce 21 novembre.