Enseignement chamboulé, vie sociale balayée. «Les jeunes se sont retrouvés privés du goût des autres et du monde, alors qu’ils sont à l’âge de toutes les découvertes. Ont-ils vieilli à ne pas vivre?», s’interroge la revue Philosophie Magazine dans son dernier numéro, laissant entendre que la «génération Covid» pourrait se caractériser par «la recherche du temps perdu»1.
La jeunesse d’aujourd’hui serait une génération sacrifiée au profit de la survie des plus âgés, au point de faire dire à certains qu’une «guerre des générations» est en marche. L’expression «génération sacrifiée» remonte à la Grande Guerre. Un «petit détail» qui nous rappelle que l’on ne pourrait comparer sans injustice notre jeunesse à celles ayant traversé ou traversant des événements autrement plus tragiques. Il ne faudrait pas non plus omettre que ce sont les plus âgés qui ont été ou sont les plus touchés par la maladie, le report de soins et l’isolement.
Il reste que tous les indicateurs sont au rouge. Que ce soit en termes de revenus, de santé mentale ou d’éducation, les jeunes ont bel et bien encaissé le choc de la crise sanitaire (voir nos articles sur le sujet, cités en bas du texte). Mais ceux-ci ne partagent ni des conditions ni une conscience communes. Et c’est quand on examine la jeunesse dans toute sa pluralité que le constat se fait plus criant. Car ce sont les jeunes – mineurs ou majeurs – issus ...
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La jeunesse d’aujourd’hui serait une génération sacrifiée au profit de la survie des plus âgés, au point de faire dire à certains qu’une «guerre des générations» est en marche. L’expression «génération sacrifiée» remonte à la Grande Guerre. Un «petit détail» qui nous rappelle que l’on ne pourrait comparer sans injustice notre jeunesse à celles ayant traversé ou traversant des événements autrement plus tragiques. Il ne faudrait pas non plus omettre que ce sont les plus âgés qui ont été ou sont les plus touchés par la maladie, le report de soins et l’isolement.
Il reste que tous les indicateurs sont au rouge. Que ce soit en termes de revenus, de santé mentale ou d’éducation, les jeunes ont bel et bien encaissé le choc de la crise sanitaire (voir nos articles sur le sujet, cités en bas du texte). Mais ceux-ci ne partagent ni des conditions ni une conscience communes. Et c’est quand on examine la jeunesse dans toute sa pluralité que le constat se fait plus criant. Car ce sont les jeunes – mineurs ou majeurs – issus ...
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La jeunesse d’aujourd’hui serait une génération sacrifiée au profit de la survie des plus âgés, au point de faire dire à certains qu’une «guerre des générations» est en marche. L’expression «génération sacrifiée» remonte à la Grande Guerre. Un «petit détail» qui nous rappelle que l’on ne pourrait comparer sans injustice notre jeunesse à celles ayant traversé ou traversant des événements autrement plus tragiques. Il ne faudrait pas non plus omettre que ce sont les plus âgés qui ont été ou sont les plus touchés par la maladie, le report de soins et l’isolement.
Il reste que tous les indicateurs sont au rouge. Que ce soit en termes de revenus, de santé mentale ou d’éducation, les jeunes ont bel et bien encaissé le choc de la crise sanitaire (voir nos articles sur le sujet, cités en bas du texte). Mais ceux-ci ne partagent ni des conditions ni une conscience communes. Et c’est quand on examine la jeunesse dans toute sa pluralité que le constat se fait plus criant. Car ce sont les jeunes – mineurs ou majeurs – issus ...