Le secteur de la promotion de la santé salue les objectifs de long terme voulus par le Plan Prévention Santé Horizon 2030 présenté par le ministre wallon Maxime Prévot. Mais il s’inquiète aussi du retour en force d’une vision très médicalisée de la prévention, centrée sur des facteurs de risque individuels.
Suite à la sixième réforme de l’État et aux accords de la Sainte-Émilie, les compétences en promotion de la santé ont été transférées à la COCOF et à la Région wallonne. Depuis le 1er juillet 2014, le secteur connaît donc de nombreuses turbulences. Et si un décret a vu le jour du côté bruxellois, la Wallonie attend toujours le sien, promis par le ministre wallon de la Santé Maxime Prévot (cdH) pour la fin de l’année 2017. Les acteurs sont donc depuis trois ans dans une période dite de «standstill», qui assure la reconduction des subsides année par année. «La reconduction a eu lieu en 2015, en 2016 et en 2017. Certes, les subsides n’ont pas été diminués, mais ce contexte a généré une grande insécurité dans les équipes, avec une fuite de l’expertise, une mise en préavis d’un nombre important de travailleurs et pas mal de burn-out. D’autant que la promotion de la santé est une démarche de long terme: il est difficile de travailler en faisant ‘comme si on allait persister’ mais sans garanties», explique Chantal Leva, directrice du Centre local de promotion de la santé (CLPS)...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
Le secteur de la promotion de la santé salue les objectifs de long terme voulus par le Plan Prévention Santé Horizon 2030 présenté par le ministre wallon Maxime Prévot. Mais il s’inquiète aussi du retour en force d’une vision très médicalisée de la prévention, centrée sur des facteurs de risque individuels.
Suite à la sixième réforme de l’État et aux accords de la Sainte-Émilie, les compétences en promotion de la santé ont été transférées à la COCOF et à la Région wallonne. Depuis le 1er juillet 2014, le secteur connaît donc de nombreuses turbulences. Et si un décret a vu le jour du côté bruxellois, la Wallonie attend toujours le sien, promis par le ministre wallon de la Santé Maxime Prévot (cdH) pour la fin de l’année 2017. Les acteurs sont donc depuis trois ans dans une période dite de «standstill», qui assure la reconduction des subsides année par année. «La reconduction a eu lieu en 2015, en 2016 et en 2017. Certes, les subsides n’ont pas été diminués, mais ce contexte a généré une grande insécurité dans les équipes, avec une fuite de l’expertise, une mise en préavis d’un nombre important de travailleurs et pas mal de burn-out. D’autant que la promotion de la santé est une démarche de long terme: il est difficile de travailler en faisant ‘comme si on allait persister’ mais sans garanties», explique Chantal Leva, directrice du Centre local de promotion de la santé (CLPS)...