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Regard critique · Justice sociale

Rien ne sert de courir

« Prendre le temps est devenu un acte de résistance »

Le travail social n’est pas épargné par l’accélération du temps. Rationalisation des services, compression des coûts, responsabilisation de l’usager, une nouvelle logique est à l’œuvre dans tous les services publics d’aide sociale. Avec de nombreux burn-out à la clé. Et pas forcément une meilleure efficacité du service.

Illustration Sophie Della Corte (Pekelo)

Le travail social n’est pas épargné par l’accélération du temps. Rationalisation des services, compression des coûts, responsabilisation de l’usager, une nouvelle logique est à l’œuvre dans tous les services publics d’aide sociale. Avec de nombreux burn-out à la clé. Et pas forcément une meilleure efficacité du service.
Ils sortent chaque semaine, en tenue, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Après les jeudis des jeunes pour le climat, les professionnels des soins de santé ont lancé les «mardis des blouses blanches». De nombreuses actions ont eu lieu en Wallonie et à Bruxelles. Depuis le début du mois de juin, tout le secteur des soins de santé se mobilise pour faire entendre sa colère.
Qu’ils travaillent en milieu hospitalier, dans les soins à domicile ou en maison de repos, les professionnels des soins sont confrontés aux mêmes réalités. Manque de moyens, épuisement, sensation de ne plus pouvoir accorder au patient le temps qu’il mérite… «On a l’impression de faire le travail de plusieurs personnes», dénonçait une représentante syndicale sur les ondes de la RTBF.
Les hôpitaux seraient devenus de véritables «usines à burn-out». Mais le malaise du personnel soignant s’inscrit dans un phénomène beaucoup plus large. Depuis plusieurs années maintenant, toute l’aide sociale – au sens large – est confrontée au phénomène de l’accélération du temps.
«On est pa...

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Le travail social n’est pas épargné par l’accélération du temps. Rationalisation des services, compression des coûts, responsabilisation de l’usager, une nouvelle logique est à l’œuvre dans tous les services publics d’aide sociale. Avec de nombreux burn-out à la clé. Et pas forcément une meilleure efficacité du service.
Ils sortent chaque semaine, en tenue, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Après les jeudis des jeunes pour le climat, les professionnels des soins de santé ont lancé les «mardis des blouses blanches». De nombreuses actions ont eu lieu en Wallonie et à Bruxelles. Depuis le début du mois de juin, tout le secteur des soins de santé se mobilise pour faire entendre sa colère.
Qu’ils travaillent en milieu hospitalier, dans les soins à domicile ou en maison de repos, les professionnels des soins sont confrontés aux mêmes réalités. Manque de moyens, épuisement, sensation de ne plus pouvoir accorder au patient le temps qu’il mérite… «On a l’impression de faire le travail de plusieurs personnes», dénonçait une représentante syndicale sur les ondes de la RTBF.
Les hôpitaux seraient devenus de véritables «usines à burn-out». Mais le malaise du personnel soignant s’inscrit dans un phénomène beaucoup plus large. Depuis plusieurs années maintenant, toute l’aide sociale – au sens large – est confrontée au phénomène de l’accélération du temps.
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