Les hôpitaux sont confrontés à une précarité grandissante. Parmi les publics fragilisés, les bénéficiaires de l’aide médicale urgente, pour lesquels les institutions hospitalières peinent de plus en plus à obtenir le remboursement des soins. La raison? Un SPP Intégration sociale de plus en plus exigeant.
Pour répondre aux problématiques de précarité de leurs patients, les hôpitaux engagent une armada d’assistants sociaux, de médiateurs interculturels. De nouvelles fonctions apparaissent: une dame «experte du vécu» au service social de l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, une assistante sociale attachée à l’accompagnement des personnes en grande précarité aux urgences du CHR de Namur (encadré). Les énergies se déploient pour soigner ces patients aux problématiques multiples, puis pour les aiguiller, les orienter à leur sortie. L’enjeu: ne pas les lâcher dans la nature en mettant en place collaborations et partenariats de tous types avec les acteurs du social et de la première ligne de soins.
Mais quand ces patients ne sont pas en ordre au niveau de leur couverture mutuelle, cette prise en charge peut se révéler coûteuse. Qui paye donc la note? Dans le cas de l’aide médicale urgente (AMU, voir encadré), elle réglée par les CPAS, eux-mêmes remboursés par le SPP Intégration sociale.
Namur: accompagner la détresse sociale à l’hôpital
Le projet d’accompagnement des personnes en grand...