Mi-septembre, dans le quartier bruxellois des Marolles, un petit potager collectif aménagé sur une friche était détruit pour faire place à des logements sociaux, au grand dam d’un groupe de riverains. Une histoire qui témoigne d’un déficit de concertation dans les projets urbanistiques, mais aussi d’un profond besoin d’espaces verts dans les quartiers centraux de Bruxelles densément peuplés et saturés de béton.
Un requiem de Mozart, des larmes et des silhouettes enlacées, tandis qu’un premier arbre vacille, emporté par un coup de tronçonneuse. Il était difficile de rester insensible à la tristesse qui régnait lors de la destruction du potager des Tanneurs, mi-septembre, en plein cœur des Marolles. À l’ombre des tours de logements sociaux, ce modeste carré de verdure blotti entre deux rues signifiait beaucoup pour le groupe de riverains qui l’avait investi depuis quelques mois. Ils avaient dégagé les crasses et les crottes de chien sur ce terrain vague laissé à l’abandon depuis 30 ans, installé des tables et des chaises construites avec des matériaux de récupération, planté quelques tomates et herbes aromatiques. Pas de quoi nourrir les familles du coin, mais l’objectif était ailleurs: avoir un petit poumon vert où l’on peut venir respirer, se détendre et discuter avec d’autres gens du quartier.
On étouffe
C’est au mois de mars que Léonard Clarys, un jeune homme aux cheveux bouc...
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Mi-septembre, dans le quartier bruxellois des Marolles, un petit potager collectif aménagé sur une friche était détruit pour faire place à des logements sociaux, au grand dam d’un groupe de riverains. Une histoire qui témoigne d’un déficit de concertation dans les projets urbanistiques, mais aussi d’un profond besoin d’espaces verts dans les quartiers centraux de Bruxelles densément peuplés et saturés de béton.
Un requiem de Mozart, des larmes et des silhouettes enlacées, tandis qu’un premier arbre vacille, emporté par un coup de tronçonneuse. Il était difficile de rester insensible à la tristesse qui régnait lors de la destruction du potager des Tanneurs, mi-septembre, en plein cœur des Marolles. À l’ombre des tours de logements sociaux, ce modeste carré de verdure blotti entre deux rues signifiait beaucoup pour le groupe de riverains qui l’avait investi depuis quelques mois. Ils avaient dégagé les crasses et les crottes de chien sur ce terrain vague laissé à l’abandon depuis 30 ans, installé des tables et des chaises construites avec des matériaux de récupération, planté quelques tomates et herbes aromatiques. Pas de quoi nourrir les familles du coin, mais l’objectif était ailleurs: avoir un petit poumon vert où l’on peut venir respirer, se détendre et discuter avec d’autres gens du quartier.
On étouffe
C’est au mois de mars que Léonard Clarys, un jeune homme aux cheveux bouc...