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Regard critique · Justice sociale

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Femmes sans abri et fantômes du passé

Les femmes sans abri ont aussi subi de multiples violences que les services d’aide peinent souvent à panser. Un besoin sans réponse qui pourrait expliquer qu’elles fréquentent peu ces structures comparé à leurs homologues masculins.

© Philippe Debongnie

En 2016, Isabelle plantait sa tente dans un recoin du bois de la Cambre après avoir décampé du Samusocial. Elle s’y était sentie «comme un rat d’égout», déplorant les problèmes d’hygiène, de chauffage, d’alimentation, d’alcool et de drogues, ou encore les vols et violences. «Comme des moutons, on devait dire oui à tout au risque de dormir dehors», expliquait-elle aussi dans nos pages («Femmes sans abri: les griffes de la nuit», AÉ n°476, septembre 2019). Depuis lors, le New Samusocial s’est engagé à améliorer la qualité de son hébergement (Lire «Sébastien Roy: ‘L'urgence, c'est le premier maillon de l'insertion’», AÉ n°487, octobre 2020). Un processus précipité par le Covid-19, qui a mis un terme aux grands dortoirs propices aux épidémies – punaises comprises –, permis l’ouverture de deux centres abritant chacun 75 femmes seules, ainsi qu’un accueil 24 h/24 – auparavant les personnes hébergées étaient «mises à la porte» chaque matin sans assurance de retrouver leur lit le soir suivant. «C’est vrai que c’est beaucoup plus cool aujourd’hui», lâche cette autre dame, tout juste 68 ans, qui fréquente l’institution par intermittence depuis 2015 et rencontrée il y a peu dans le centre pour femmes qui a pris ses quartiers dans une ancienne maison de repos à Molenbeek. «Je ne sais pas si c’est tellement dû à la séparation entre hommes et femmes ou plutôt au fait qu’avant, on était très ...

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En 2016, Isabelle plantait sa tente dans un recoin du bois de la Cambre après avoir décampé du Samusocial. Elle s’y était sentie «comme un rat d’égout», déplorant les problèmes d’hygiène, de chauffage, d’alimentation, d’alcool et de drogues, ou encore les vols et violences. «Comme des moutons, on devait dire oui à tout au risque de dormir dehors», expliquait-elle aussi dans nos pages («Femmes sans abri: les griffes de la nuit», AÉ n°476, septembre 2019). Depuis lors, le New Samusocial s’est engagé à améliorer la qualité de son hébergement (Lire «Sébastien Roy: ‘L'urgence, c'est le premier maillon de l'insertion’», AÉ n°487, octobre 2020). Un processus précipité par le Covid-19, qui a mis un terme aux grands dortoirs propices aux épidémies – punaises comprises –, permis l’ouverture de deux centres abritant chacun 75 femmes seules, ainsi qu’un accueil 24 h/24 – auparavant les personnes hébergées étaient «mises à la porte» chaque matin sans assurance de retrouver leur lit le soir suivant. «C’est vrai que c’est beaucoup plus cool aujourd’hui», lâche cette autre dame, tout juste 68 ans, qui fréquente l’institution par intermittence depuis 2015 et rencontrée il y a peu dans le centre pour femmes qui a pris ses quartiers dans une ancienne maison de repos à Molenbeek. «Je ne sais pas si c’est tellement dû à la séparation entre hommes et femmes ou plutôt au fait qu’avant, on était très ...

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En 2016, Isabelle plantait sa tente dans un recoin du bois de la Cambre après avoir décampé du Samusocial. Elle s’y était sentie «comme un rat d’égout», déplorant les problèmes d’hygiène, de chauffage, d’alimentation, d’alcool et de drogues, ou encore les vols et violences. «Comme des moutons, on devait dire oui à tout au risque de dormir dehors», expliquait-elle aussi dans nos pages («Femmes sans abri: les griffes de la nuit», AÉ n°476, septembre 2019). Depuis lors, le New Samusocial s’est engagé à améliorer la qualité de son hébergement (Lire «Sébastien Roy: ‘L'urgence, c'est le premier maillon de l'insertion’», AÉ n°487, octobre 2020). Un processus précipité par le Covid-19, qui a mis un terme aux grands dortoirs propices aux épidémies – punaises comprises –, permis l’ouverture de deux centres abritant chacun 75 femmes seules, ainsi qu’un accueil 24 h/24 – auparavant les personnes hébergées étaient «mises à la porte» chaque matin sans assurance de retrouver leur lit le soir suivant. «C’est vrai que c’est beaucoup plus cool aujourd’hui», lâche cette autre dame, tout juste 68 ans, qui fréquente l’institution par intermittence depuis 2015 et rencontrée il y a peu dans le centre pour femmes qui a pris ses quartiers dans une ancienne maison de repos à Molenbeek. «Je ne sais pas si c’est tellement dû à la séparation entre hommes et femmes ou plutôt au fait qu’avant, on était très ...

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Marinette Mormont

Marinette Mormont

Journaliste (social, santé, logement)

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