Dans un communiqué de presse, l’Institut pour un développement durable note que le nombre de jeunes à Bruxelles et en Wallonie augmente régulièrement et devrait continuer à le faire jusqu’en 2020. Pourtant, l’IDD fait remarquer que depuis 2000, « le nombre de jeunes demandeurs d’emploi (DEI) a fluctué relativement peu. En Wallonie, le nombre de DEI de 18-29 ans est même inférieur en 2013 à celui de 2000. »
Comment expliquer ce constat ? Pour Philippe Defeyt, administrateur à l’Institut, on peut expliquer ce constat par trois phénomènes :
- la baisse de la proportion de jeunes à l’emploi : le nombre d’emplois de jeunes de 20 à 24 ans sur le territoire Wallonie-Bruxelles est passé de 2000 à 2013 de 105.000 à 97.000 unités ;
- l’augmentation tendancielle de la proportion de jeunes poursuivant des études : cette augmentation touche aussi les 25-29 ans, reflet de l’allongement de la période des études et d’un plus grand nombre de parcours plus « chaotiques » dans l’enseignement supérieur ;
- l’augmentation régulière des NEET’s – Not in education, employment or training , acronyme qui désigne les jeunes qui ne sont ni à l’emploi, ni aux études, ni en formation.
Ces jeunes sont donc « hors » du marché du travail sous l’effet de l’un de ces trois phénomènes. Ce qui influence aussi le taux de chômage des jeunes de manière globale.
En savoir plus
- « Chômage, le péril jeune ?« , Julien Winkel 27-09-2013 Alter Échos n° 366
Les stages et les allocations d’attente ont changé. Certains craignent que ces mesures fragilisent un public déjà bien mal en point.