Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Secteurs (autres)

Peut-on tout acheter?

L’argent n’achète pas tout. Est-ce encore vrai? Depuis plus de 30 ans, le marché s’affranchit de toutes les contraintes. La marchandisation touche des sphères qu’on croyait interdites comme les valeurs morales et sociales. Quelles sont les limites à imposer aux relations marchandes? C’est le thème du livre passionnant du philosophe américain Michael Sandel, «Ce que l’argent ne saurait acheter»

L’argent n’achète pas tout. Est-ce encore vrai? Depuis plus de 30 ans, le marché s’affranchit de toutes les contraintes. La marchandisation touche des sphères qu’on croyait interdites, comme les valeurs morales et sociales. Quelles sont les limites à imposer aux relations marchandes? C’est le thème du livre passionnant du philosophe américain Michael Sandel, «Ce que l’argent ne saurait acheter»1.
Dans les concerts, dans les parcs d’attractions, les aéroports, on voit de plus en plus souvent des personnes éviter les files d’attente parce qu’elles ont acheté une carte spéciale ou payé plus cher pour passer en priorité. Cette stratégie du coupe-file commence à s’insinuer dans d’autres domaines, plus essentiels comme celui de la santé. On paie plus cher le prix de la consultation si l’on veut obtenir plus rapidement un rendez-vous avec un spécialiste. Aux États-Unis, pour 25.000 euros, on gagne le droit prioritaire, absolu et illimité dans le temps d’avoir accès à un médecin à toute heure du jour ou de la nuit. Tout un business des coupe-files s’y est créé. Des sans-abri, des pensionnés sont recrutés pour faire la queue dans les couloirs du Congrès américain lorsque des commissions parlementaires auditionnent les partisans ou les adversaires d’un projet de loi et, plus le sujet est important, plus il est important d’avoir son «siège» pour discuter avec les parlementaires et tenter ...

La suite de cet article est réservé à nos abonnés

Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne

Déjà abonné ?

L’argent n’achète pas tout. Est-ce encore vrai? Depuis plus de 30 ans, le marché s’affranchit de toutes les contraintes. La marchandisation touche des sphères qu’on croyait interdites, comme les valeurs morales et sociales. Quelles sont les limites à imposer aux relations marchandes? C’est le thème du livre passionnant du philosophe américain Michael Sandel, «Ce que l’argent ne saurait acheter»1.
Dans les concerts, dans les parcs d’attractions, les aéroports, on voit de plus en plus souvent des personnes éviter les files d’attente parce qu’elles ont acheté une carte spéciale ou payé plus cher pour passer en priorité. Cette stratégie du coupe-file commence à s’insinuer dans d’autres domaines, plus essentiels comme celui de la santé. On paie plus cher le prix de la consultation si l’on veut obtenir plus rapidement un rendez-vous avec un spécialiste. Aux États-Unis, pour 25.000 euros, on gagne le droit prioritaire, absolu et illimité dans le temps d’avoir accès à un médecin à toute heure du jour ou de la nuit. Tout un business des coupe-files s’y est créé. Des sans-abri, des pensionnés sont recrutés pour faire la queue dans les couloirs du Congrès américain lorsque des commissions parlementaires auditionnent les partisans ou les adversaires d’un projet de loi et, plus le sujet est important, plus il est important d’avoir son «siège» pour discuter avec les parlementaires et tenter ...

La suite de cet article est réservé à nos abonnés

Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne

Déjà abonné ?

En savoir plus

L’argent n’achète pas tout. Est-ce encore vrai? Depuis plus de 30 ans, le marché s’affranchit de toutes les contraintes. La marchandisation touche des sphères qu’on croyait interdites, comme les valeurs morales et sociales. Quelles sont les limites à imposer aux relations marchandes? C’est le thème du livre passionnant du philosophe américain Michael Sandel, «Ce que l’argent ne saurait acheter»1.
Dans les concerts, dans les parcs d’attractions, les aéroports, on voit de plus en plus souvent des personnes éviter les files d’attente parce qu’elles ont acheté une carte spéciale ou payé plus cher pour passer en priorité. Cette stratégie du coupe-file commence à s’insinuer dans d’autres domaines, plus essentiels comme celui de la santé. On paie plus cher le prix de la consultation si l’on veut obtenir plus rapidement un rendez-vous avec un spécialiste. Aux États-Unis, pour 25.000 euros, on gagne le droit prioritaire, absolu et illimité dans le temps d’avoir accès à un médecin à toute heure du jour ou de la nuit. Tout un business des coupe-files s’y est créé. Des sans-abri, des pensionnés sont recrutés pour faire la queue dans les couloirs du Congrès américain lorsque des commissions parlementaires auditionnent les partisans ou les adversaires d’un projet de loi et, plus le sujet est important, plus il est important d’avoir son «siège» pour discuter avec les parlementaires et tenter ...

La suite de cet article est réservé à nos abonnés

Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne

Déjà abonné ?

Martine Vandemeulebroucke

Martine Vandemeulebroucke

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)