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Regard critique · Justice sociale

Edito

Filet de sécurité

Maelbeek. Rideaux de bâches noires pudiquement tirés sur les quais. Le métro ralentit sans s’arrêter. Dans la rame, des visages fermés. Sentiment étrange de traverser une tombe. Silence. Trois stations plus loin, des passagers osent des chuchotis discrets. Une note de musique s’échappe d’un écouteur. Quinze jours après les attentats, la rumeur des conversations quotidiennes reprend tout doucement son train.

CC- Steffen Geyer

Maelbeek. Rideaux de bâches noires pudiquement tirés sur les quais. Le métro ralentit sans s’arrêter. Dans la rame, des visages fermés. Sentiment étrange de traverser une tombe. Silence. Trois stations plus loin, des passagers osent des chuchotis discrets. Une note de musique s’échappe d’un écouteur. Quinze jours après les attentats, la rumeur des conversations quotidiennes reprend tout doucement son train.
Pendant ces deux semaines, nous n’avons cessé de nous interroger. Essayer de comprendre pour tenir la peur à distance. Les médias ont tendu le micro aux experts, noirci des pages pour pointer les responsabilités. Et de désigner, tour à tour, les carences de la justice et des services de police, la lourdeur institutionnelle de l’État, la politique internationale...
Investir dans le social, c’est aussi investir dans notre sécurité.
La faute à qui? Pas au social, se fâche Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Emploi dans une interview sur Matin Première1. «On n’explique pas et on n’excuse pas la barbarie, la monstruosité qu’est l’islamo-fascisme par des causes sociales. (...) Vous ne trouverez pas d’explication au nazisme, vous ne trouverez pas d’explication au fascisme. Qu’il y ait des situations sociales difficiles, c’est vrai, mais ce n’est pas ça: ce serait une insulte pour les 99% de gens qui ont des difficultés dans nos quartiers.»
Lier sans réfléchir radicalisme et si...

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Maelbeek. Rideaux de bâches noires pudiquement tirés sur les quais. Le métro ralentit sans s’arrêter. Dans la rame, des visages fermés. Sentiment étrange de traverser une tombe. Silence. Trois stations plus loin, des passagers osent des chuchotis discrets. Une note de musique s’échappe d’un écouteur. Quinze jours après les attentats, la rumeur des conversations quotidiennes reprend tout doucement son train.
Pendant ces deux semaines, nous n’avons cessé de nous interroger. Essayer de comprendre pour tenir la peur à distance. Les médias ont tendu le micro aux experts, noirci des pages pour pointer les responsabilités. Et de désigner, tour à tour, les carences de la justice et des services de police, la lourdeur institutionnelle de l’État, la politique internationale...
Investir dans le social, c’est aussi investir dans notre sécurité.
La faute à qui? Pas au social, se fâche Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Emploi dans une interview sur Matin Première1. «On n’explique pas et on n’excuse pas la barbarie, la monstruosité qu’est l’islamo-fascisme par des causes sociales. (...) Vous ne trouverez pas d’explication au nazisme, vous ne trouverez pas d’explication au fascisme. Qu’il y ait des situations sociales difficiles, c’est vrai, mais ce n’est pas ça: ce serait une insulte pour les 99% de gens qui ont des difficultés dans nos quartiers.»
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Pendant ces deux semaines, nous n’avons cessé de nous interroger. Essayer de comprendre pour tenir la peur à distance. Les médias ont tendu le micro aux experts, noirci des pages pour pointer les responsabilités. Et de désigner, tour à tour, les carences de la justice et des services de police, la lourdeur institutionnelle de l’État, la politique internationale...
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Sandrine Warsztacki

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