Le fonctionnement futur de l’assurance autonomie est une usine à gaz. D’une complexité inouïe, elle instaure un monopole de fait au profit des mutuelles. Encore un problème de bonne gouvernance?
Aujourd’hui, quand une personne âgée demande une aide ou des soins à domicile, elle choisit un service d’aide aux familles et aux aînés (SAFA) qui va facturer une partie de la prestation au bénéficiaire et une partie à l’Agence pour une vie de qualité (AViQ). Dans la note de la ministre Alba Greoli sur l’assurance autonomie (AA), il faudra introduire la demande d’aide auprès de l’organisme assureur (OA), la mutuelle, qui vérifiera les conditions d’accès à l’assurance autonomie. L’organisme assureur va orienter le bénéficiaire vers un centre de coordination de soins et services à domicile (CCSSD). C’est lui qui évaluera l’ampleur de la dépendance et ouvrira un «compteur autonomie».
Les mutuelles cumuleront les rôles d’évaluateur, de contrôleur, d’acteur (dans un SAFA) et de payeur.
Ce CCSSD va ensuite diriger le bénéficiaire vers un SAFA. Le SAFA va demander le paiement des factures à l’organisme assureur et facturer la contribution au bénéficiaire. Vous suivez toujours? On continue. La cotisation à l’assurance autonomie, le budget de l’allocation forfaitaire autonomie, les budgets actuels des SAFA et des CCSSD seront gérés par une commission de l’AViQ qui conventionnera les organ...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
En savoir plus
Le fonctionnement futur de l’assurance autonomie est une usine à gaz. D’une complexité inouïe, elle instaure un monopole de fait au profit des mutuelles. Encore un problème de bonne gouvernance?
Aujourd’hui, quand une personne âgée demande une aide ou des soins à domicile, elle choisit un service d’aide aux familles et aux aînés (SAFA) qui va facturer une partie de la prestation au bénéficiaire et une partie à l’Agence pour une vie de qualité (AViQ). Dans la note de la ministre Alba Greoli sur l’assurance autonomie (AA), il faudra introduire la demande d’aide auprès de l’organisme assureur (OA), la mutuelle, qui vérifiera les conditions d’accès à l’assurance autonomie. L’organisme assureur va orienter le bénéficiaire vers un centre de coordination de soins et services à domicile (CCSSD). C’est lui qui évaluera l’ampleur de la dépendance et ouvrira un «compteur autonomie».
Les mutuelles cumuleront les rôles d’évaluateur, de contrôleur, d’acteur (dans un SAFA) et de payeur.
Ce CCSSD va ensuite diriger le bénéficiaire vers un SAFA. Le SAFA va demander le paiement des factures à l’organisme assureur et facturer la contribution au bénéficiaire. Vous suivez toujours? On continue. La cotisation à l’assurance autonomie, le budget de l’allocation forfaitaire autonomie, les budgets actuels des SAFA et des CCSSD seront gérés par une commission de l’AViQ qui conventionnera les organ...