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Regard critique · Justice sociale

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« Le CPAS de Genappe, actif en matière de logement social »

23-11-1998 Alter Échos n° 41

En 1997, l’entité brabançonne de Genappe (13.000 habitants) comptait 72 «bénéficiaires CPAS». Cette année, ils sont 95, dont 16réfugiés politiques, en majorité des jeunes et des ex-indépendants. Une commune entreprenante en matière de logement social, sans doute de par lapersonnalité engagée de son président de CPAS, Robert Leroy1.
Les initiatives en cours :
> Un chantier de 12 logements a commencé le 4 octobre dernier sur la commune de Baisy-Thy. Des logements destinés à encourager des jeunes couples de l’entité à yrester et… à épargner. «La région est belle et chère, il faut compter entre 2.000 et 2.500 francs/m2», explique Robert Leroy. Les prix des loyers sontréduits de 25% par rapport aux locations en cours. 65% de ces logements sont réservés au 18-35 ans, pour un bail de neuf ans. Les revenus du couple se situent entre 850.000 et1.300.000 francs bruts. Le CPAS reçoit par logement un million de la province et huit millions de la Région wallonne.
> Création officielle le 28 octobre dernier de l’asbl «Un toit pour tous». A son origine, un groupe de personnes intéressées par la défense de leur logementse constitue à l’initiative du CPAS de Genappe et de l’asbl Solidarités nouvelles à Charleroi. Groupe d’action de «Droit au logement» qui s’est mis à larecherche de subsides auprès de la Fondation Roi Baudouin et a introduit un projet de rénovation d’habitats délaissés par des personnes minimexées. Projetégalement présenté au Fonds social européen et accepté (neuf millions pour deux ans). L’idée est de proposer aux propriétaires d’engager des travauxd’aménagement de leurs biens. Seuls les matériaux leur seront facturés. Le coût de la main-d’œuvre, encadrée par des formateurs du Forem, est couvert par leprogramme. Les appartements, une fois retapés, seront loués à ces allocataires à un prix modique – encore à définir. L’assistant social qui s’estoccupé du démarrage de l’asbl, aidé durant trois mois par deux sociologues – un de l’ULB, l’autre de l’UCL – et par les facteurs de Genappe, ont répertorié unevingtaine de logements à réhabiliter. Pour rassurer les propriétaires, Robert Leroy envisage même que le CPAS paye les loyers (déduits des allocations). Ce projet adéjà permis d’engager une personne à temps plein pour coordonner le projet et faire les démarches auprès des propriétaires. Elle entre en fonction le 1erdécembre, pour un an. En fonction de l’ampleur des travaux, un technicien devrait être à son tour engagé. L’asbl «Un toit pour tous» peut compter sur l’aide desouvriers qualifiés de la commune ainsi que sur le prêt de matériel communal. «Si cette initiative est concluante, nous pourrons l’étendre aux demandeurs d’emploi etnous appuyer sur les locations pour la poursuivre au-delà des subventions FSE», ajoute Robert Leroy, qui se demande s’ils trouveront tellement de «candidats minimexés»prêts à se lancer. Du reste, l’asbl peut commencer son entreprise puisque la commune met à sa disposition une habitation ainsi qu’un ancien entrepôt qui pourra accueillirdix appartements sociaux.
1 CPAS, rue Ways 39 à 1470 Genappe, tél. : 067/78 02 09. Contact : Robert Leroy, tous les matins, sauf le jeudi.

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