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La commune et le CPAS de Woluwé-St-Pierre créent une SPRL à finalité sociale

Depuis son déménagement récent dans le centre communautaire de Joli-Bois, le CPAS de Woluwé-St-Pierre1 ne s’étend pas qu’en surface, il vient en effetde mettre sur pied avec la commune de Woluwé un partenariat inédit en Région bruxelloise : la création par deux services publics d’une SPRL à finalitésociale baptisée « Le coup de pouce de Woluwé-St-Pierre »2. Objectif : offrir aux habitants de la commune un certain nombre de services à domicile dont lebricolage, le jardinage, le nettoyage, etc. Les services seront effectués par 15 « article 60 »3 engagés par le CPAS et mis à disposition de la SPRL.Pourquoi avoir choisi un tel statut ? « Parce que nous ne voulions pas démarrer sous le statut d’asbl, à notre avis trop nébuleux, explique Frédéric Lombart,responsable du service insertion du CPAS de Woluwé. Il s’agit ici de présenter une comptabilité tout ce qu’il y a de plus transparent et d’offrir un véritable label dequalité. »

01-08-2005 Alter Échos n° 136

Depuis son déménagement récent dans le centre communautaire de Joli-Bois, le CPAS de Woluwé-St-Pierre1 ne s’étend pas qu’en surface, il vient en effetde mettre sur pied avec la commune de Woluwé un partenariat inédit en Région bruxelloise : la création par deux services publics d’une SPRL à finalitésociale baptisée « Le coup de pouce de Woluwé-St-Pierre »2. Objectif : offrir aux habitants de la commune un certain nombre de services à domicile dont lebricolage, le jardinage, le nettoyage, etc. Les services seront effectués par 15 « article 60 »3 engagés par le CPAS et mis à disposition de la SPRL.Pourquoi avoir choisi un tel statut ? « Parce que nous ne voulions pas démarrer sous le statut d’asbl, à notre avis trop nébuleux, explique Frédéric Lombart,responsable du service insertion du CPAS de Woluwé. Il s’agit ici de présenter une comptabilité tout ce qu’il y a de plus transparent et d’offrir un véritable label dequalité. »

Pas de concurrence avec l’ALE

Concrètement, l’heure de travail sera facturée à 8 euros, TVA incluse, auxquels il faut ajouter deux euros pour le déplacement. Un externe indépendant devraitêtre engagé sous peu afin de coordonner le service, et les « article 60 » bénéficieront d’une journée ou de deux demi-jours par semaine pour se former.« Il s’agit pour nous de combattre le travail au noir, fréquent dans le secteur de l’aide à domicile, tout en permettant à de nombreux ‘article 60’ de seréinsérer et de pouvoir rebondir vers un autre emploi… », complète Frédéric Lombart? Les emplois changeront donc régulièrement detitulaire puisque l’objectif poursuivi est de permettre à un maximum de gens de remettre le pied à l’étrier. Les capitaux de la société qui se montent à 60000 euros seront apportés à concurrence d’un tiers par la commune et deux tiers par le CPAS. Un partenariat qui s’est vu finaliser verbalement ce 17 février mais doit encorerecevoir l’approbation des deux conseils (commune et CPAS) ainsi que de la tutelle. Une fois les accords obtenus, les activités devraient donc commencer début mai.

Quant à une éventuelle concurrence avec l’ALE de Woluwé qui procure les mêmes services à la population, Frédéric Lombart se veut rassurant : «Nous travaillons la main dans la main. L’ALE est actuellement débordée de demandes et ne demande pas mieux que de pouvoir aiguiller les personnes vers un autre service… »Après une première et rapide enquête, il semble en effet que la demande soit importante : « Nous comptons plus de 2 000 personnes âgées de plus de 80 ans sur leterritoire de la commune qui ont les moyens de payer ce genre de services. Alors que la structure n’a pas encore commencé, nous avons déjà reçu de nombreux coups de fil.Bien sûr, nous ne comptons pas atteindre la rentabilité immédiatement mais après deux ou trois ans, on devrait y arriver. »

Outre la création de cette nouvelle SPRL, le CPAS compte aussi d’autres initiatives de remise à l’emploi pour les « article 60 ». Ainsi l’an dernier, naissait la «Glisse du linge », un service de repassage tenu par une dizaine de femmes « article 60 » et qui compte parmi ses clients le personnel du Sénat ainsi que le personnel del’entreprise Ernst&Young. Six autres « article 60 » travaillent aujourd’hui à la rénovation de bâtiments. Ce sont eux, notamment, qui ont rénové leslocaux de Transit, destinés à des personnes en situation d’urgence.

1. CPAS de Woluwé-St-Pierre, av. du Haras, 100 à 1150 Woluwé-St-Pierre, tél. : 02 773 59 00,
resp. insertion : Frédéric Lombart.
2. Une structure similaire existe déjà en Wallonie, à Les Bons Villers.
3. Des minimexés remis au travail par le CPAS jusqu’à ce qu’ils retrouvent leur droit au chômage.

catherinem

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