Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

"L'Échevin du logement de la ville de Bruxelles s'engage à créer un Plan catastrophe"

20-05-1997

Le Syndicat des Locataires1 a organisé une rencontre, lundi 12 mai, entre les sinistrés de l’incendie de la rue de la Senne (Bruxelles-Ville) et les représentants du CPAS, duFoyer Bruxellois, du Bourgmestre ainsi que l´Echevin du Logement, M. Henri Simons2.
Le 16 avril dernier, un immeuble abritant 17 ménages était détruit par le feu. A 5 heures du matin, l´ensemble des locataires se retrouvait à la rue. Pour lessinistrés, ce fut le début d´un long parcours administratif qui, un mois plus tard, n´avait toujours pas abouti au relogement de l´ensemble des locataires.
Lors d´une première conférence de presse, le 28 avril, le Syndicat des Locataires (SL) s´était ému de cette situation, pointant notamment du doigt le fait queles quelques logements proposés aux sinistrés n´étaient que des logements de transit dans des maisons d´accueil, et que dix jours après le drame, une trentainede personnes étaient toujours sans logement. Les autorités bruxelloises réagirent avec vigueur, affirmant que le problème était en voie de résolution ettransmettant, par la presse, le numéro de téléphone de l´Agence Immobilière Sociale (en cours de constitution) auprès de laquelle les sinistréspouvaient se faire connaître.
Les locataires qui ont téléphoné à l´AIS se heurtant à un mur administratif, la rencontre du 12 mai avait pour objectif de clarifier la situation. Il y estapparu que le CPAS avait été plus actif que ne le laissait entendre le SL. Mais turelles de cet imbroglio. Le sinistre de la rue de la Senne révèle l´absence quasitotale de coordination entre services, la mauvaise circulation de l´information, la complexité des procédures bureaucratiques totalement inadaptées aux situationsd´urgence, et l´entêtement formaliste des fonctionnaires de l´administration. Résultats : un mois après les faits, sur les 17 ménages concernés,seuls sept avaient retrouvé un logement ou une promesse de logement. Quatre autres étaient toujours à la case départ, accablés. « J´ai finalementabandonné toutes les démarches, explique l´un d´eux. J´en ai ras-le-bol, j´ai été malade dix jours. Il faut remplir des formulaires, donner desdizaines de coups de téléphone, prendre des rendez-vous, … ». L´Echevin Henri Simons a finalement reconnu cette situation. Il s´est engagé à créer unesorte de « Plan catastrophe » pour la Ville de Bruxelles prévoyant un ensemble de règles spécifiques pour les cas d´urgence. Il a également proposé que leslogements disponibles de la Ville puissent, en cas de sinistre, être loués pour des périodes déterminées, avec des loyers réduits. Il a enfin signaléque l´AIS disposait de « 9 ou 10 appartements vides », et qu´ils pourraient être mis à la disposition des sinistrés.
2 Cabinet: Centre Administratif, bd Anspach 6 à 1000 Bruxelles, tél. 02/279 45 10, fax 02/279 45 21

Alter Échos

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)