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Flandre : nouvelles pistes pour l’accueil de l’enfance

Dans le cadre des discussions de la Conférence nationale sur l’emploi, Renaat Landuyt, ministre flamand de l’Emploi (SP.A), avait lancé l’idée d’ouvrirle système des chèques-services aux structures d’accueil à l’enfance (voir Alter Échos n° 150), mais, à peine lancée, l’idée asuscité quelques réactions négatives. Pour Renaat Landuyt, cette ouverture pourrait se faire via des agences d’intérim ou d’autres sociétéscommerciales. Pour Adelheid Byttebier (Agalev), ministre du Bien-être, dont le département est également concerné par la mesure, au départ, c’était horsde question. Par la suite, les deux ministres sont tombés d’accord pour qu’on tente l’expérience dans des quartiers où les besoins en termes d’accueilsont les plus criants, mais des divergences de vues subsistent. La plus importante porte sur la formation que doit avoir le personnel accueillant. En d’autres termes : comment des agencesd’intérim, par exemple, peuvent-elles garantir que le personnel qu’elles proposent est qualifié pour accueillir des enfants ? Dans les structures d’accueilextrascolaires, le personnel dispose rarement des diplômes de puériculture requis dans les crèches. Mais Kind en Gezin (l’ONE flamande) organise déjà desformations pour les gardiennes à domicile et pourrait donc mettre sur pied de nouveaux modules de cours, avec diplôme à la clef (cf. infra également).

28-07-2005 Alter Échos n° 151

Dans le cadre des discussions de la Conférence nationale sur l’emploi, Renaat Landuyt, ministre flamand de l’Emploi (SP.A), avait lancé l’idée d’ouvrirle système des chèques-services aux structures d’accueil à l’enfance (voir Alter Échos n° 150), mais, à peine lancée, l’idée asuscité quelques réactions négatives. Pour Renaat Landuyt, cette ouverture pourrait se faire via des agences d’intérim ou d’autres sociétéscommerciales. Pour Adelheid Byttebier (Agalev), ministre du Bien-être, dont le département est également concerné par la mesure, au départ, c’était horsde question. Par la suite, les deux ministres sont tombés d’accord pour qu’on tente l’expérience dans des quartiers où les besoins en termes d’accueilsont les plus criants, mais des divergences de vues subsistent. La plus importante porte sur la formation que doit avoir le personnel accueillant. En d’autres termes : comment des agencesd’intérim, par exemple, peuvent-elles garantir que le personnel qu’elles proposent est qualifié pour accueillir des enfants ? Dans les structures d’accueilextrascolaires, le personnel dispose rarement des diplômes de puériculture requis dans les crèches. Mais Kind en Gezin (l’ONE flamande) organise déjà desformations pour les gardiennes à domicile et pourrait donc mettre sur pied de nouveaux modules de cours, avec diplôme à la clef (cf. infra également).

Si les deux départements ministériels semblent commencer à partager des vues communes sur le sujet, ce n’est cependant pas gagné du côté syndical.Les syndicats socialiste (ABVV) et chrétien (LBC) du non-marchand ont organisé une manifestation le 6 octobre dernier devant le ministère flamand de l’Emploi. Pour lesocialiste Walter Cornelis, les chèques-services risquent d’ouvrir grande la porte à une commercialisation du non-marchand. Pour le ministre Landuyt, ce risque n’existe pasréellement : les chèques-services devraient concerner des personnes qui, actuellement, travaillent en général quelques heures par jour et n’ont de toute façonaucun contrat d’emploi. Il souligne d’autre part que dans certains pays scandinaves, le secteur privé est déjà impliqué dans l’accueil àl’enfance. Enfin, le contrôle de tout le secteur par Kind en Gezin devrait garantir la qualité des services fournis.

Des puéricultrices « hommes »

Reste qu’en Flandre comme au sud du pays, la pénurie de places d’accueil est grande. Pour tenter d’y remédier, le VDAB (équivalent flamand du Forem ou del’Orbem) et Kind en Gezin avaient lancé début 2002 une campagne visant à attirer des hommes vers les professions de l’accueil à la petite enfance et,apparemment, cette campagne commence à porter ses fruits. On peut rappeler que jusqu’en 1983, la profession était encore interdite aux hommes par la législation. Or, cetteannée, sur 96 élèves, 19 sont de sexe masculin. A l’issue de la formation, ils pourront encadrer des enfants de 3 à 12 ans en milieu extrascolaire. La campagnepublicitaire pour cette formation montrait des « puériculteurs » lancés dans de grands jeux avec des enfants avec ce slogan « Maintenant, il y a de la place pour unpeu plus d’aventure dans l’accueil à l’enfance ». Sur le terrain, il semblerait que ce concept soit même davantage qu’un slogan et les enfants sont assezenthousiastes. Il subsiste que les nouveaux « puériculteurs » risquent encore longtemps de rester les seuls hommes sur leur lieu de travail. Il faut dire que la plupart des postesproposés sont des postes à temps partiel alors que, généralement, les hommes préfèrent travailler à plein temps…

D’après De Morgen et De Standaard

Pierre Gilissen

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