Depuis plusieurs mois, les centres d’insertion socioprofessionnelle (CISP) sont dans le collimateur du ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR), qui voudrait avant les élections revoir leur contrôle, tout comme leur mode de fonctionnement au risque de les affaiblir.
Tout est parti d’un rapport de la Cour des comptes sur le Forem, épinglant la difficulté pour ce dernier de contrôler les dépenses des CISP, pour qu’une tempête éclate sur le secteur de l’insertion socioprofessionnelle wallonne en ce début d’année. Le rapport fait référence en effet à des dépassements salariaux rencontrés dans quelques centres par rapport aux barèmes de la commission paritaire 329.02 dont le secteur relève. Rien d’illégal, a toutefois conclu la Cour, d’autant que celle-ci admettait elle-même qu’elle devait vérifier ces chiffres. De son côté, le secteur des CISP ne conteste en aucune manière le bien-fondé d’un contrôle de l’utilisation des subventions. «Si des dérives existent, elles doivent être dénoncées», précise Anne-Hélène Lulling, secrétaire générale de l’Interfédération des CISP. «Quand on lit le rapport, on se rend compte cependant que cela concerne uniquement 1% des travailleurs, soit une dizaine de salaires dans un secteur qui occupe 2.000 travailleurs», commente-t-elle.
«C’est la faillite programmée pour de nombreux centres d’insertion socioprofessionnelle.» Anne-Hélène Lu...