En Belgique, 45.000 travailleurs saisonniers cueillent chaque année des poires, des pommes, des cerises. Parmi eux: très peu de Belges et beaucoup de Polonais. Quelles sont leurs conditions de travail? Si la situation est loin de l’exploitation massive qu’on rencontre au sud de l’Europe, le paysage n’est pas non plus idyllique. Un premier constat: les salaires versés sont souvent inférieurs aux barèmes légaux, déjà bas.
Saint-Trond, en ce début d’automne, est battue par les vents et une fine pluie pénétrante. Malgré la monotonie du paysage, l’activité bat son plein autour de cette grande bourgade. Le ballet incessant des tracteurs oblige les autres véhicules, dont les plaques d’immatriculation sont souvent polonaises, à faire du gymkhana.
Cette agitation est due à la cueillette des pommes, qui succède à celle des poires. Le point culminant de l’activité économique de ce coin du Limbourg. En cherchant suffisamment longtemps, on s’aperçoit que les rangées d’arbres fruitiers grouillent d’individus portant chasubles imperméables et grosses caisses en plastique remplies de fruits.
Ils sont bien souvent Polonais, parfois Roumains ou Bulgares. Un contremaître, belge ou indien, les a toujours à l’œil, vérifiant que ses ouailles ne s’adonnent pas à trop de bavardages compromettants.
On trouve aussi quelques étudiants, venus gagner un peu d’argent «pour voyager». Ils sont rares et côtoie...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
Aller plus loin
En Belgique, 45.000 travailleurs saisonniers cueillent chaque année des poires, des pommes, des cerises. Parmi eux: très peu de Belges et beaucoup de Polonais. Quelles sont leurs conditions de travail? Si la situation est loin de l’exploitation massive qu’on rencontre au sud de l’Europe, le paysage n’est pas non plus idyllique. Un premier constat: les salaires versés sont souvent inférieurs aux barèmes légaux, déjà bas.
Saint-Trond, en ce début d’automne, est battue par les vents et une fine pluie pénétrante. Malgré la monotonie du paysage, l’activité bat son plein autour de cette grande bourgade. Le ballet incessant des tracteurs oblige les autres véhicules, dont les plaques d’immatriculation sont souvent polonaises, à faire du gymkhana.
Cette agitation est due à la cueillette des pommes, qui succède à celle des poires. Le point culminant de l’activité économique de ce coin du Limbourg. En cherchant suffisamment longtemps, on s’aperçoit que les rangées d’arbres fruitiers grouillent d’individus portant chasubles imperméables et grosses caisses en plastique remplies de fruits.
Ils sont bien souvent Polonais, parfois Roumains ou Bulgares. Un contremaître, belge ou indien, les a toujours à l’œil, vérifiant que ses ouailles ne s’adonnent pas à trop de bavardages compromettants.
On trouve aussi quelques étudiants, venus gagner un peu d’argent «pour voyager». Ils sont rares et côtoie...