L’asbl TOK-EFD (Tewerkstelling en Opleiding voor Kansarmen – Emploi et Formation pour les Défavorisés) gère au niveau fédéral les cofinancements accordéspar les Fonds Social Européen aux projets des CPAS en matière d’insertion socioprofessionnelle. En juin, cette gestion avait été mise en cause par les CPAS wallons etbruxellois : la plupart des cofinancements étaient destinés à des CPAS flamands alors que la majorité des minimexés se trouvent en Wallonie et àbruxelles.
L’assemblée générale de TOK-EFD de ce 8 septembre a pris quatre décisions pour répondre aux critiques francophones :
n nomination d’un vice-président par région;
n création d’un comité spécifique pour toutes les nouvelles demandes, composé paritairement au niveau linguistique;
n lancement d’une ligne budgétaire de 10 millions pour 1997 à destination de projets wallons;
n engagement d’un francophone pour encadrer les projets wallons.
Lors de sa réunion de ce 19 septembre, le comité directeur de l’UVCB-section CPAS1 a perçu ces décisions comme un geste de bonne volonté. Cependant, AlexandreLesiw, son secrétaire, nous a confié que si les montants pour 1997 suffisent, « les montants prévus pour 1998-1999 sont insuffisants, il faut nettement plus ».
Nous lui avons demandé son avis sur une éventuelle régionalisation de TOK-EFD? Pour lui, l’asbl est réformable sans qu’on la régionalise pour autant.
Du côté wallon, Jean-Luc Vrancken, attaché au cabinet du Ministre wallon de l’action sociale Willy Taminiaux2, partage l’opinion de l’UVCB. Il note toutefois qu’il n’y a pasencore d’accord : « Un processus décisionnel qui offre des garanties pour le rééquilibrage financier est toujours attendu ». Quant à l’avenir de TOK-EFD, « l’option la plusprivilégiée semble être une asbl unique comportant trois lignes budgétaires, une par Région, opérationnelles au sein du programme fédéral deTOK, avec éventuellement des lignes d’action spécifiques par Région ».
La porte reste ouverte à une modification du programme qui permettrait la fédéralisation. « L’arbitrage de la Commission européenne qui s’est prononcé en faveur d’unrééquilibrage régional, a fait sauter le verrou qui faisait de TOK le seul opérateur, précise encore Jean-Luc Vrancken. Il y a donc possibilité pourplusieurs opérateurs pour la répartition du financement européen, mais cela reste peu probable. Lors du prochain comité de suivi qui aura lieu à la mi-octobre, ildevrait être possible de commencer à y voir plus clair ».
Au niveau fédéral, Jan Peeters, Secrétaire d’Etat à l’intégration sociale, gère le dossier TOK-EFD qui lui a été transmis par Miet Smet,Ministre de l’Emploi et du Travail responsable des cofinancements objectif3 au niveau fédéral. Jan Peeters a défendu les quatres propositions qui ont étéacceptées lors de l’assemblée générale de l’asbl, ce 8 septembre. C’est d’ailleurs la seule chose sur laquelle il s’est prononcé, puisqu’il n’a pas encorerépondu à nos questions concernant le futur de TOK-EFD.
1 Union des Villes et Communes de Belgique – section CPAS, rue d’Arlon 53 bte 4 à 1040 Bruxelles, tél 02/233 20 43.
2 Rue des Brigades d’Irlande 4 à 5100 Jambes, tél 081/32 34 32.
3. Cabinet : av. Galilée 5, 10ème ét. à 1210 Bruxelles, tél. 02/210 19 18.
Archives
« TOK-EFD : premières pistes de rééquilibrage en faveur des CPAS francophones »
Alter Échos
06-10-1997
Alter Échos
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