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Regard critique · Justice sociale

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« Taminiaux : « Un quart des habitations wallonnes seront sociales » »

12-01-1998

Le ministre Taminiaux, en charge de la politique régionale du logement1, ainsi que des représentants de la Société régionale wallonne du logement (SRWL)2 ontprésenté le 17 décembre dernier le nouveau contrat de gestion conclu entre la Région wallonne et cette société, qui couvrira une période de 5 ans.«C’est le résultat de deux années de travail, une réponse aux observations de la Cour des comptes», a annoncé M. Taminiaux.
La SRWL gère 130 sociétés immobilières agréées, soit un parc de 100 000 logements occupés par 270 000 habitants (7% de la population wallonne). En1997, 3,5 milliards ont été investis pour la construction (930 logements) et la rénovation (13 500 logements). Le ministre compte maintenir un rythme de 500 logements neufs paran, et 15 000 à rénover. «A court terme, cela signifiera qu’une habitation sur quatre sera de type social d’ici 2002», si l’on considère le secteur locatif social,ainsi que les habitations construites ou rénovées grâce à un prêt à caractère social émanant d’une des sociétésagréées (les simples primes n’étant pas prises en considération).
Un des griefs émis par la Cour des comptes était le retard dans la présentation des comptes. Ceux des années 1993 à 1995 ont été adoptés en mai1997. Ceux de 96 viennent de passer, et 97 pourra être présenté en mai prochain. La résorption de ce retard permettra, à l’avenir, aux sociétés delogement de recevoir leurs subventions en début d’exercice, et d’établir des plans triennaux de gestion.
Le contrat de gestion prévoit que la Région wallonne s’engage à une subvention annuelle de 1,24 milliards pour 1998 (la condition est que 75% au moins des logementsconcernés soient situés dans des zones d’habitat), avec une croissance du crédit budgétaire d’au moins 75 millions par an.
Deuxième point du contrat : la mise en place, dès le 1er janvier 1998, d’une comptabilité budgétaire et analytique permettant aux sociétés de logement demieux comprendre les impacts de leurs initiatives.
Troisième élément : la maîtrise de la trésorerie. «Nous gérons nos fonds propres, ceux des sociétés agréées et les garantiesdéposées par les locataires auprès de ces dernières», annonce Marc Duvivier, directeur général de la SRWL. «Une technique financière nouspermet depuis quelques mois d’isoler et de placer les liquidités des sociétés agréées, de la SRWL et des locataires».
Le quatrième axe du contrat de gestion concerne les débiteurs hypothécaires, à savoir les remboursements des prêts consentis aux particuliers par lessociétés agréées de logement pour acheter, rénover ou faire construire.
La régionalisation de la politique du logement a débouché sur l’amoncellement d’un contentieux avec des emprunteurs. Un effort particulier a également étéfait durant l’année 1997 puisque les sommes dues ont pratiquement toutes été recouvrées, de manière à rendre l’application du contrat de gestion effectivedès janvier. Le monde de la construction (représenté au sein du conseil d’administration de la SRWL) se voit assuré d’un volume déterminé d’activités,et des collaborations avec le Forem pour des formations spécifiques sont envisagées. Des avenants devront être négociés ultérieurement puisque les programmesde gestion des sociétés agréées seront triennaux alors que le contrat de gestion couvre 5 ans.
1 Cabinet : rue des Brigades d’Irlande 4 à 5100 Jambes, tél. : 081/32 34 11, fax : 081/32 34 09.
2 SRWL, rue de l’Ecluse 21 à 6000 Charleroi, tél. : 071/20 02 11, fax : 071/20 03 98. Le dernier «Bulletin de la SRWL» (n°22 de nov. 97) propose un supplément quiprésente toute une série d’initiatives socioculturelles menées par ou au sein de sociétés de logements sociaux à travers la Région.

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