#santé mentale
Précarité: quand les indépendants font naufrage
Si la précarité des indépendant(e)s n’est pas un phénomène nouveau, celle-ci ne cesse d’empirer avec la succession des crises et l’inflation, nouveaux facteurs de stress, de surmenage et d’isolement. Malgré le contexte électoral, les pistes peinent à se dessiner et les structures d’aides souffrent d’un manque de visibilité auprès d’un public vulnérable.
Suicide : briser un tabou pour ouvrir le dialogue
1732, c’est le nombre de suicides aboutis en Belgique en 2020(1). Notre pays se démarque d’ailleurs par un taux de suicide très élevé: le cinquième plus élevé dans l’Union européenne. La démographe et docteure au Centre de recherche en démographie (DEMO) de l’Université catholique de Louvain Joan Damiens s’est notamment intéressée aux inégalités sociales et d’environnement de vie face au suicide, moyen de revenir sur une cause de mortalité importante en Belgique, et encore trop peu abordée, mais aussi de mieux comprendre les inégalités sociales face au suicide.
Travail social: faire place à l’empathie face aux migrants
Mettre par écrit des clés de compréhension des différentes dimensions de l’accompagnement psychosocial de personnes migrantes, tel est l’objectif de De l’exil à l’avenir. Cet ouvrage prend place dans un projet plus vaste, lancé en 2018 par la Fédération des CPAS, qui offre des outils aux travailleurs sociaux en charge de cet accompagnement, en y associant le CRéSaM (Centre de référence en santé mentale) et le CeRAIC (Centre régional d’intégration de la région du Centre). Rencontre avec Claire Bivort, responsable de projet au CRéSaM, et Emmanuel Bury, responsable de projet au CeRAIC.
Des voix au-dedans de soi
Entendre des voix a longtemps été considéré par la psychiatrie comme un symptôme à éradiquer et une signature de la folie. Pourtant, jusqu’à 25% de la population pourrait faire cette expérience au cours de sa vie. Né à la [...]
Le Ping Pong de Vincen Beeckman
Les photographies de Vincen Beeckman sont synonymes de rencontres. À Anvers, l’exposition Ping Pong revient sur différents projets menés par le photographe belge qui joue en quelque sorte au ping-pong avec les gens qu’il rencontre et les histoires qu’il [...]
En Terre-1-Connue : pour sortir du cadre
En Terre-1-Connue accueille des jeunes en décrochage, en rupture avec leur milieu de vie, qu’il soit institutionnel ou familial. En pleine nature, au cœur de la ferme Écosphère, à Loupoigne dans le Brabant wallon, ces jeunes dits «incasables» trouvent [...]
La folie, résolument sociale
Loin de l’imaginaire d’altérité qu’on lui associe souvent, la maladie mentale est au contraire installée au cœur de nos sociétés. C’est l’histoire de ces rapports, souvent conflictuels, la plupart du temps silencieux, que nos sociétés contemporaines entretiennent avec les maladies mentales que Nicolas Henckes (sociologue et chercheur au CNRS) et Benoît Majerus (historien, enseignant-chercheur à l’Université du Luxembourg) synthétisent dans le récent ouvrage «Maladies mentales et société» (La Découverte, mai 2022).
«Ce passage d’un monde à l’autre peut être très abrupt, mal vécu»
L’entrée dans la majorité et le monde adulte est cruciale. C’est ce moment critique que le CRéSaM (Centre de référence en santé mentale) veut aborder à travers le projet JAVA (pour Jeunes adultes, vieux adolescents), en recréant du lien, de la transversalité, de l’intersectorialité et de la continuité dans le circuit d’aide et de soin proposé à des jeunes parfois qualifiés d’«incasables», des jeunes âgés de 16 à 23 ans. Le projet cherche à coconstruire des relais plus efficaces pour favoriser la transition et l’autonomie de ces jeunes en «situation complexe» en fonction de leurs besoins.
Transition mentale
Avoir entre 18 et 30 ans, ce n’est pas toujours évident. Période de transition, de passage, ce moment particulier de la vie peut se compliquer davantage encore si l’on souffre de problèmes de santé mentale. À Uccle, la clinique Fond’Roy a créé une unité destinée à ces jeunes en souffrance, plus tout à fait adolescents, mais pas encore tout à fait adultes…
Va, vis et va bien : la nouvelle ordonnance de l’INAMI
Plus de séances, un meilleur remboursement, un renforcement de l’offre: la santé mentale deviendrait-elle une priorité pour les pouvoirs publics? Sous couvert d’une plus grande accessibilité, certains acteurs s’alarment d’une vision toujours plus managériale des soins psychologiques.
Pédopsychiatrie: les hospitalisations ne cessent d’augmenter
Depuis 2015, le SPF Santé publique souhaite mieux prendre en charge la santé mentale des jeunes et favoriser les soins ambulatoires. Mais les hospitalisations sont toujours nécessaires alors que le nombre de lits n’est pas encore suffisant et que les moyens sont limités.
«Étincelle»: lueur d’avenir
Ce sont les «enfants oubliés de la psychiatrie». Eux qui ne sont pas malades mais vivent avec un parent souffrant de dépression sévère, d’un trouble bipolaire ou de schizophrénie. À la maison, c’est souvent le qui-vive, l’attente du pire, la peur au ventre. À l’extérieur, on cache tout, on ne dit rien. Depuis 2019, l’asbl Étincelle a créé un espace d’échange dédié à ces jeunes. Pour soulager le présent et préparer l’avenir: une vie pleinement vécue malgré les durs auspices.