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Octroi du label Diversité à 10 entreprises

Lors de la conférence interministérielle « Intégration dans la société » du 11 mai 2005, il a été décidé d’examinerl’instauration d’un label pour les entreprises qui promeuvent une politique active de promotion de la diversité au sein de leur organisation. Une expérience pilote destinéeà accompagner un nombre limité d’entreprises pour l’instauration du label a été lancée en septembre 2006. Le projet s’adressait aussi bien aux grandesqu’aux petites entreprises, dans les secteurs privé, public et tertiaire. Quinze entreprises au total se sont volontairement engagées pour cette phase pilote, au cours de laquelle ellesont pu compter sur le soutien d’un consultant en diversité. Dix sont aujourd’hui labélisées.

30-03-2007 Alter Échos n° 226

Lors de la conférence interministérielle « Intégration dans la société » du 11 mai 2005, il a été décidé d’examinerl’instauration d’un label pour les entreprises qui promeuvent une politique active de promotion de la diversité au sein de leur organisation. Une expérience pilote destinéeà accompagner un nombre limité d’entreprises pour l’instauration du label a été lancée en septembre 2006. Le projet s’adressait aussi bien aux grandesqu’aux petites entreprises, dans les secteurs privé, public et tertiaire. Quinze entreprises au total se sont volontairement engagées pour cette phase pilote, au cours de laquelle ellesont pu compter sur le soutien d’un consultant en diversité. Dix sont aujourd’hui labélisées.

Dans la jungle des labels, un petit dernier : le label « Égalité Diversité ». Dix entreprises l’ont officiellement reçu ce 22 mars, des mains des ministresfédéraux de l’Égalité des chances, Christian Dupont, et de l’Emploi, Peter Vanvelthoven1. Alors, un label de plus ? Pas cette fois. D’une part, il estdélivré par les pouvoirs publics, ce qui est un gage de sérieux. D’autre part, il ne vise pas à récompenser une entreprise pour le travail accompli, en l’occurrenceassurer la diversité et l’égalité à l’intérieur de l’entreprise, mais à « officialiser » les engagements qu’une entreprise prend et àl’encourager sur cette voie.

Pour obtenir ce label, il faut bien sûr respecter la législation en matière d’égalité des chances et de non-discrimination mais aussi élaborer et mettre enœuvre une culture d’entreprise et une gestion du personnel favorables à la diversité à travers des objectifs précis. Il faut aussi associer de manière activeles travailleurs à tout le processus de mise en place et d’évaluation de sa politique de diversité. Bien entendu, l’évaluation de ces exigences tient compte desspécificités de l’organisation : sa taille, son secteur, sa localisation et ses problèmes spécifiques en matière de diversité. Ce ne peut pasêtre une mesure ponctuelle : les entreprises labélisées rentrent dans un processus d’amélioration continue. Elles sont évaluées chaque année et lelabel peut leur être retiré à cette occasion. Après l’évaluation, le label peut être reconduit jusqu’à trois ans maximum. Grâceà ce label, les ministres veulent renforcer l’égalité des chances pour les hommes et les femmes, les personnes d’origine différente, les personnes présentant unhandicap et les employés âgés de plus de 50 ans.

Onze champs d’action

La procédure propose par ailleurs 11 champs d’action précis dans lesquels l’organisation est appelée à promouvoir la diversité, tels que la politiquede recrutement, l’information, la formation et la sensibilisation des employés, l’adaptation des postes de travail, l’harmonisation entre vie privée et vieprofessionnelle ou encore la rémunération. Ces six derniers mois, ensemble avec le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, les entreprises concernées ont travailléà leur politique de diversité. À cet égard, ils ont pu compter sur le soutien d’un consultant en diversité. Une fois les dossiers finalisés, le Comitéconsultatif a transmis son avis sur ceux-ci aux deux ministres.

Parmi les dix entreprises à être labélisées et les cinq sur le point de l’être, on dénombre un grand nombre de services publics et d’entreprisesévoluant dans leur sphère (SNCB, Police fédérale, ville de Louvain, de Liège, de Gand). On compte aussi quelques entreprises privées pur jus : Sodexho,Center Parcs, IBM, Randstad, Belgacom) et d’autres comme le Crico, Ethias, Trace, Boulot et Âge d’Or Services. Et pour ce dernier, la discrimination ne touche pas ceux que l’onpense… C’est ainsi qu’Âge d’or Services, entreprise d’insertion, spécialisée dans l’aide ménagère, le repassage, les courses (via les titres-services),s’est fixé comme objectif, dans le cadre de ce label, d’atteindre un taux de 20 % d’hommes dans ses effectifs. Pour l’heure, la société n’emploie que des femmes. «Lesclients n’acceptent pas de voir un homme faire le ménage chez eux », explique Dimitri Montalto, administrateur délégué d’Âge d’or Services Liège. C’estaussi ça, la diversité…

1. Plus d’infos sur le site du ministre de l’Emploi : www.petervanvelthoven.beet sur le site du ministre de l’Égalité des chances : www.christiandupont.be

catherinem

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