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"Le plan d'action E Learning est adopté par la Commission européenne"

23-04-2001 Alter Échos n° 96

Proposé par la Commissaire européenne Viviane Reding (éducation et culture1) en accord avec les Commissaires Erkki Liikanen (entreprises et société del’information) et Anna Diamantapoulou (emploi et affaires sociales), le plan d’action e Learning a été adopté par la Commission européenne le 28 mars 2001. Ce planconstitue, d’une part, le prolongement du plan d’action e Europe – dont deux domaines d’action « la Jeunesse européenne à l’ère du numérique » et « Internet plus rapidepour les chercheurs et les étudiants » concernent l’éducation et la formation –, ainsi que des lignes directrices dans le domaine de l’emploi telles que définies dans leprocessus de Luxembourg et dans d’autres actions communautaires. D’autre part, le plan d’action développe et concrétise l’initiative « e Learning : penser l’éducation de demain »,qui avait été lancée dans le contexte du sommet de Lisbonne l’an dernier.
E Learning « vise à mobiliser les communautés éducatives et culturelles ainsi que les acteurs économiques et sociaux européens afin d’accélérerl’évolution des systèmes d’éducation et de formation ainsi que la transition de l’Europe vers la société de la connaissance ». À l’heure dudéveloppement des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’Europe montre sa volonté d’encourager la mise en place de politiques éducatives en lamatière ainsi que le « lifelong learning » (formation tout au long de la vie).
Le plan se veut transversal aux politiques industrielles, aux politiques de recherche, aux politiques éducatives et de formation, à l’emploi et aux affaires sociales, etc. « Or,reconnaît Corinne Hermant, administratrice principale à la DG Éducation et Culture, toutes ces politiques ont leurs instruments communautaires. Pour mener une politique commune,il y a une dimension transversale à dégager et c’est celle-là à laquelle on va s’attaquer pour mieux valoriser tout ce qui a été fait dans le domaine maisaussi mobiliser de manière plus coordonnée tous les instruments dont on dispose. »
Pour ce faire, e Leaning va favoriser le renforcement de « partenariats entre les secteurs public et privé, entre les acteurs de l’éducation, de la formation et de la culture et ceux del’industrie du contenu ».
üe plan repose sur quatre axes : équipement, formation, développement des services et des contenus multimédia de qualité et développement de centresd’acquisition des connaissances et leur mise en réseau. Au niveau des infrastructures, un effort devra être fourni en termes d’équipement des divers lieux d’éducation et deformation. Mais, comme le souligne Corinne Hermant, le plan veut mettre davantage l’accent sur les ressources humaines. L’idée est de rassembler véritablement « les forces vives » autourde la question : « Que seront les écoles et les universités de demain? »
L’axe « formation » d’E Learning concerne le développement d’une culture numérique. Les TIC devront être intégrées à la formation initiale des enseignants etdes formateurs, d’une manière adaptée à toutes les disciplines mais en favorisant l’interdisciplinarité. Concernant la formation continue, l’apprentissage autonome seracombiné à des phases d’apprentissage en équipe. « Dans ce contexte, l’échange d’expériences est important, insiste Corinne Hermant. Grâce aux rencontres, lesgens enrichissent leurs pratiques. » Pas de formations toutes faites donc pour les enseignants et les formateurs mais plutôt la mise en place d’échanges et la mise en avant demodèles éducatifs novateurs. « ýa DG EAC veut, par exemple, améliorer le processus de mise en réseau des gens qui travaillent dans les instituts de formation desenseignants. Cela peut concerner les problèmes de “tuyaux” qu’ils rencontrent (installation à grande échelle par exemple), de services, de motivation desélèves-enseignants, etc. Si on veut que les élèves-enseignants travaillent autrement quand ils sont sur le terrain avec les élèves, il faut qu’eux aussiapprennent autrement. »
Des réseaux de ce type existent déjà pour la formation des formateurs. Le Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) a mis enplace tout un réseau d’institutions qui réfléchissent à la question de la formation des formateurs.
Enfin, concernant le domaine de la formation professionnelle, une analyse approfondie sera menée pour définir les compétences de base dont l’éducation et la formation toutau long de la vie doivent permettre l’acquisition.
1 Site Web de la DG EAC : http://europa.eu.int/comm/dgs/education_culture/index_fr.htm

Agence Alter

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